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Résistant à la dictature chaviste de mon pays: Venezuela

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Billet de blog 30 mars 2018

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Venezuela Infos: Apartheid politique

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Sur l’exercice du sufrage au Venezuela plane une structure qui écrase les trois principales conditions pour que cet acte puisse être considéré véritablement démocratique: l’impartialité de l’organe recteur, la transparence du processus électoral, et la confiance dans le caractère secret du vote.
Chacun de ces piliers sur lesquels repose le système électoral, a succombé sous le poids d’un complexe échafaudage qui a pris forme suite à la soumission des pouvoirs sous controle de l’Etat et qui aujourd’hui se dresse comme une organisation pour commettre des délits électoraux, violer systématiquement les Droits de l’Homme et obtenir ainsi la perpétuation du régime au pouvoir.

Ce travail d’investigation démontre les éléments que doivent affronter les vénézuéliens au moment de voter, ceux-la même employés par le régime pour consolider l’apartheid politique dans le pays et rester soudés au pouvoir.

Le résultat des dernières élections réalisés en 2017, sont l’expression d’une combinaison de facteurs, une “parfaite tourmente” pour assurer la “victoire” de l’officialisme dirigeant. Héroïquement, la coalition démocratique a décidé de se présenter aux urnes, le scénario naturel de la confrontation républicaine, là même où les citoyens règlent leurs différents politiques.

“C’est un acte criminel ce qui est arrivé à Bolívar (…) comme des délinquants entre ‘gallos y media noche’ (de manière fourbe et en cachette) ils ont proclamé le général Justo Noguera” a déclaré Andrés Velásquez, candidat d’opposition au gouvernorat du sud du pays, qui a expliqué comment les fonctionnaires du bureau électoral ont manipulé les actes du scrutin pour contrarier la volonté des citoyens.

Velázquez dénonce - preuves en main - le système électoral comme seul responsable d’avoir commis des “actes criminels” qui, par le biais de la commission des délits électoraux cherche à annuler toute option alternative à celle du régime au pouvoir.

La thèse du candidat de l’Unité est celle d’une organisation criminelle qui n’est rien d’autre “qu’un groupe structuré par deux personnes ou plus, qui agissent en accord pendant un certain temps dans le but de commettre des délits graves”. Le résultat? Le viol systématique des Droits de l’Homme inscrits dans la Constitution de la République Bolivarienne du Venezuela en dans les status internationaux dont le Venezuela est aussi signataire.
Ces violations aux normes et aux droits fondamentaux des vénézuéliens ont commencé bien avant ces dernières élections régionales, et au fil du temps elles se sont perfectionnées et affinées, au point tel qu’aujourd’hui ils est imposible de faire un réel audit à la structure électoral dirigée par des membres du PSUV, parti au pouvoir.
Ses origines remontent à 1999, lorsque débute le processus constituant qui a activé l’annihilation des principes de séparation des pouvoirs, et instauré à sa place la subordination de tout l’appareil public, de tous les pouvoirs et organismes, aux designs du titulaire du pouvoir exécutif, et ceci inclut, bien-sûr, le Pouvoir Electoral, au détriment des garanties et des libertés citoyennes des vénézuéliens.

Et il était tellement nécessaire d’annihiler cette séparations républicaine des pouvoirs, qu’une décennie et huit élections plus tard - trois référendums inclus - feu Chávez a publié le 13 décembre 2009 “Du Mercosur à l’Alba” dans lequel il insiste sur le besoin de se libérer du fardeau de la division et indépendance des pouvoirs de l’Etat. 

Militaires militants au service d’une partialité politique

Une des irrégularités qui a rapidement pris forme, selon déclarations de Mme Rocío San Miguel, de l’ONG Control Ciudadano: “est la partialité des FAN (Forces Armées Nationales)et l’absence de control démocratique sur celles-ci, qui sont passées à être le corps armé de la révolution.”

Le nouveau texte constitutionnel de 1999, parmi d’autres changements, a étendu la période présidentielle de cinq à six ans avec possibilité de réélection immédiate, a restructuré les pouvoirs publiques et a permis aux militaires actifs d’exercer le droit au vote, un des facteurs par lequel s’est réalisé le “saut” vers ce que Chávez avait qualifié d’intégration “peuple-armée”. Même si la Constitution dans ses articles 328 et 330 interdit aux militaires actifs toute militance politique, la Salle Constitutionnelle du Tribunal Suprême de Justice a donné feu vert en juin 2014 pour que ceux-ci puissent participer activement dans des manifestations politiques.

 Dans tous les cas, c’est une politique d’état, sans prendre en compte ni la Constitution ni es lois. Ce qui nous enmenne à cette pathétique image du ministre de la défense Diego Molero qui déclara sur la dépouille de Chávez en plein funérailles “nous allons les niquer ces fascistes”, en faisant référence à l’opposition et aux élections qui ont suivit.

Ce sont les mêmes FAN, qui avec le “Plan República”, doivent d’abord veiller à l’ordre et à la sécurité durant les journées d’élections, et qui ensuite doivent aussi veiller à la garde du matériel, des urnes et des votes à la fin de la journée électorale dans tous les centres de vote du pays.

Pourtant, des centaine de cas d’attaques des groupes armés illégaux ou “colectivos”, pour intimider les électeurs à “voter correctement” ont été dénoncées sans que les fonctionnaires du “Plan República” aient agit pour protéger les citoyens , ou que des poursuites ou sanctions aient été entreprises par l’Etat, autant à l’encontre des colectivos, comme pour les militaires n’ayant pas accompli leur mandat constitutionnel.
Dans le cadre de l’accord souscrit le 29 mai 2003 entre la Coordinadora Democrática et le régime, pour rendre possible une solution électorale à la crise politique existente à l’époque. A ce moment là, les vénézuéliens étaient déjà conscients du caractère délibérant des FAN et de leur tutelle sur le monde civile, l’absence de séparation et d’équilibre des pouvoirs publiques et leur récupération par le régime, l’absence d’indépendance du Pouvoir Judiciaire et les multiples violations à la Liberte d’Expression et la systématique censure imposée à la presse; comme l’a souligné la Commission Inter-Américaine des Droits de l’Homme, en référence aux facteurs perturbateurs existants dans le pays à ce moment là, avec une claire incidence lors des processus électoraux suivants.

 Recteurs de l’officialisme aux commandes de la “Machine délictueuse électorale”

Les magouilles juridiques, pièces fondamentales pour détourner les processus dans le pays, ont été mis en place très tôt pour que le régime puisse prendre le contrôle de l’organe électoral par la désignation d’un corps directif composé principalement par des membres du parti au pouvoir, en franche violation de l’Article 296 de la Constitution, qui dit: “Le Conseil National Electoral sera dirigé par cinq personne sans aucune affiliation à des organisations à but politique (…)”.
De même, la Loi Organique du Pouvoir Electoral LOPRE, en vigueur depuis 2002, precise dans son article numéro huit que “Le Conseil National Electoral est dirigé par cinq personnes, nommées recteurs électoraux, dont la période de mandat de leur exercice sera de sept ans, et seront élus par l’Assemblée Nationale avec le vote favorable de deux tiers des députés (…)”

Mais ni l’un ni l’autre n’a été respecté. L’élection régionale du 15 octobre dernier a été dirigé par les mêmes recteurs dont les mandas sont déchus depuis plus d’un an et de surplus militants actifs du PSUV, le partit qui détient le pouvoir depuis maintenant 18 ans.
Le fait que le Tribunal Suprême de Justice (TSJ), suivant les ordres de l’exécutif annule toutes les décisions de l’Assemblé Nationale, à majorité d’opposition, lui conférant tous les pouvoirs pour être l’organe décideur de la régence du Pouvoir Electoral. Et c’est ainsi que les mêmes: Tibisay Lucena, Tania D’amelio, Socorro Hernandez, Sandra Oblitas et Luis Emilio Rondón (seul représentant des secteurs d’opposition) ont été reconduits dans leurs mandats, sans le vote de députés pourtant prévu dans la Constitution.

 L’usage des ressources de l’Etat lors des campagnes électorales.

Il est dit dans l’article 67 de la constitution que “tous les citoyens et citoyennes ont le droit de s’associer à des fins politiques, usant de méthodes démocratiques d’organisation, fonctionnement et direction (…). Il n’est pas permis le financement des associations à des fins politiques avec des fonds provenant de l’Etat”.

Cette illégalité électorale qui donne un clair avantage au candidat d’Etat, en plus de s’agir d’un délit de corruption, n’est pas chose nouvelle pour le PSUV. Sont reportés l’usage de moyens de l’Etat pour installer des publicités dans l’espace publique sans préalable autorisation, usage de transports publiques pour le déplacement des fonctionnaires obligés à assister aux meetings du parti, et même distribution des CLAPs en échange de la preuve de vote pour le candidat officiel. La cerise sur le gâteau a été l’annonce faite au pays par Nicolás Maduro, sans aucune pudeur, de l’attribution d’un budget de 940 millions de bolívares à neuf des candidats proches du régime, délit qui non seulement viole le principe d’équité lors d’un procès électoral, mais qui viole ce qui est établi dans l’article 67 de la Constitution cité plus haut.

l’ONG Transparencia Venezuela a signalé des irrégularités dans un communiqué dans le quel il averti aux candidats du PSUV qu’ils utilisent des ressources de l’Etat “pour déployer leurs activités de prosélytisme, ce qui va à l’encontre de ce qui est établi dans la Constitution et de l’équilibre qui doit régir des évènement de ce genre”.

En 2015, cette institution a présenté aux organismes compétents 400 dénonces, qui incluent ce type de délits. Aucune n’a reçue de réponse “malgré avoir été ratifiées, et avoir été présentées en temps et en heure. Actuellement ces dénonces se trouvent dans la Salle Electorale du Tribunal Suprême de Justice” conclue le communiqué.

Il est aussi signalé que pas tous les candidats du PSUV ont respecté l’article 57 de la LOPRE, lequel oblige à tout ceux qui occupent un poste publique, de s’en détacher à partir du moment que commence la campagne électorale. Seul le candidat Argenis Chávez (frère de Hugo Chávez)à respecté cette exigence en se détachant de son mandat de gouverneur de Barinas.

Moyens publiques destinés au gouvernement mais pas à l’Etat; l’hégémonie de la matrice de communication


Ce délit, directement lié à l’usage de ressources de l’Etat au bénéfice du gouvernement lors des campagnes électorales, à eu de grandes répercutions dans l’opinion publique lors du processus qui a eu lieu en 2000, lorsqu’ont été légitimés les postes de l’élection populaire suite au processus de la constituante.
Tous les medias de l’Etat on fait cause commune lors de la diffusion de la propagande des candidats de l’officialisme lors de la campagne électorale de ce qui a été appelé les “méga-élections”, et a aussi était motif de multiples dénoncés lors de chaque processus électoral réalisé tout au long du régime chaviste.

La normative prévue dans l’article 213 de la LOPRE, établie l’équilibre de présence de l’offre électorale dans tous les médias de communication du pays. “Les médias de communication sociale, publiques et privés, offriront couverture informative complète, équilibrée et égale, des informations relatives à tous les candidats, sans tergiverser la réalité de la campagne. A tel effet, ils observeront un equilibre rigoureux du temps et de l’espace accordé aux informations relatives aux activités développées par tous les candidats”
Au lieu de mettre en place quelconque sanction liée à ce type d’irrégularités, le Gouvernement en place a plutôt choisi d’utiliser les média publiques (de l’Etat donc) à sa guise, en empêchant l’opposition d’y avoir accès et ce même le jour des élections. C’est comme cela que le 15 octobre dernier, sur les chaines de l’état nous avons pu constater la présence de message en faveur des candidats de l’officialisme et contre les candidats d’opposition. la campagne s’est terminée avec l’utilisation indue, abusive et illégale des médias de communication publiques. Tout cela a été signalé, reporté et dénoncé par Gerardo Blyde, chef de campagne de la MUD.

Inéligibilité des candidats

Il s’agit d’une autre des combines utilisées par le régime pour favoriser un apartheid politique et décourager des possibles opposants aux élections. Peut avant les élections de novembre 2008, le contrôleur général de la république, Clodosbaldo Russián, a émis une liste de 371 personnes, militantes d’opposition, inhabilitéés à exercer quelconque poste publique, en se basan sur le flou artistique de l’article 109 de la Loi Organique de la Contrôlerie, qui précise que en ce qui concerne la recevabilité du recours de révision, il sera appliqué ce qui est prévu par la Loi Organique de Procédure Administrative. C’est à dire, que le Contrôleur impose des sanctions administratives inexistantes pour disposer d’une raison pour qu’ils perdent leur droit civique à être élus, malgré que la loi établi que pour cela, il doit y avoir condamnation ferme établie par un tribunal pénal, ce qui n’était pas le cas ici.
“C’est une liste qui a été établie pour soumettre 371 personnes à un nouvel épisode d’apartheid politique (…) ce qui est considéré par les Statuts de Rome de la Court Pénale Internationale comme un délit contre l’humanité” avait dénoncé à l’époque l’avocat constitutionnaliste Adolfo Taylhardat.
“Cette mesure n’a que pour objectif d’empêcher des personnalités politiques, certains d’eux avec d’excellentes possibilités de victoire, de se présenter comme candidats dans des élections regionales qui auront lieu en novembre prochain” a-t’il ajouté.
La mesure avait eu éco dans l’opinion publique internationale, par son incidence en ce qui concerne la violation des Droits de l’Homme et pour lesquels le régime chaviste fut sanctionné. “Se servant d’une mesure administrative, le contrôleur prétend, en violant ouvertement la Constitution Nationale, priver ces citoyens d’un des plus sacrés droits civiles, stipulé dans la Constitution Nationale, dans la Convention Inter-Américaines des Droits de l’Homme et dans le Pacte International des Droits civiques et Politiques. A l’époque, en 2008-2009, trois gouverneurs on fait partie de la liste: Eduardo Manuitt (Guárico), Arnaldo Arocha (Miranda) y Bernabé Gutiérrez (Amazonas). Le gouvernement ne s’est pas arrêté là, ont été aussi inhabilité des candidats de l’opposition pour les élections du 15 octobre. Les mois précédents aux régionales, la Contrôlerie a inhabilité 10 représentants politiques de l’opposition: Adriana D’Elia, Germán Ferrer, Luis Lippa, les maires Ramón Muchacho, Alfredo Ramos, Carlos García Odón, Gustavo Marcano et David Smolansky ainsi que les gouverneurs Henrique Capriles et Liborio Guarulla. La longue liste inclue d’autres leaders politiques mis hors jeux à différents moments tels que Leopoldo López, Antonio Ledezma, María Corina Machado, Enrique Mendoza parmi tant d’autres.

 Usurpation de l’identité des électeurs.

le cahier de vote est un des outils clés pour la vérification des identités des électeurs et pour empêcher les impostures lors des processus électoraux. Pourtant à plusieurs reprises le CNE a refusé les demandes d’audit ou de révision de ces cahiers dans l’étape post-électorale. Donc n’ont pas pu être vérifiées les dénonces d’usurpation d’identité et les registre des personnes décédées qui ont pourtant exercé leur droit (!) au vote.

Le journaliste Eugenio Martínez avait publié un article dans El Universal, à la suite des élections du 7 octobre 2012, durant lesquelles ont été constaté dans 17 entités le vote de personnes décédées. Et sans un contrôle des cahiers de vote, il est impossible confirmer ou nier qu’il a bel et bien eu usurpation d’identité, et que celles-ci ne ce sont pas aussi produites dans d’autres centres de vote.
Lors d’une transmission télévisée dans laquelle le dirigeant de l’officialisme, ancien recteur du CNE et actuel ministre de la communication, Jorge Rodríguez voulant démontrer que les raisons pour lesquelles le système électoral vénézuélien est le “meilleur au monde” n’a fait que démontrer le contraire lorsque la machine s’est activée malgré que ses empreintes à lui ne correspondaient pas à celles de la personne sensée être contrôlée. Cette irrégularité, dont on ne connait pas la véritable étendue et incidence dans tous les procès où ce système de machines a été utilisé, soulève de grands doutes dans l’opinion publique, surtout à cause de l’inexistence d’audits post-élections et au refus catégorique de réaliser un audit des cahiers, seul moyen de vérifier qu’ils n’y aient pas d’électeurs décédés ou des multiples votes d’un même électeur.

 Migration des électeurs et changement des centres de vote.

Le changements des circonscriptions électorales dans le but d’ajouter des votes pour bénéficier le parti au pourvoir dans les zones traditionnellement acquises à l’opposition n’est pas une pratique isolée. Sont fréquentes aussi les dénonces des techniciens comme des électeurs des changements au dernier moment et sans raison valable qui puisse le justifier, de leurs centres de vote.
Pour 2015, année de l’élection parlementaire le CNE a déplacé 1.200.000 électeurs d’un état à l’autre, sans aucune raison valable qui puisse justifier un tel déplacement, notamment dans les états Barinas et Amazonas.
A cette occasion, ils n’ont pas seulement déplacé toutes ces personnes, mais ils ont aussi inventé de nulle part des centres de votes, dont plus de 200 n’étaient pas identifiables. Cette manière d’agir a surpris encore une fois les vénézuéliens quelques heures avant l’ouverture du processus des régionales du 15 octobre dernier, le CNE alléguant la violence (?) de l’opposition pour justifier ces migrations.
Il n’y a pas eu de campagne d’information sur ces changements, ce qui viole les lois électorales. L’ex gouverneur de Miranda, Henrique Capriles fut le plus afecté par cette mesure, car 12% de son électorat a fait l’objet de changement de leurs centres de vote. L’opposition à du avoir recours à des mesures d’urgence pour assurer le transport des personnes à leurs nouveaux centres.
Les chiffres parlent d’eux mêmes. Les irrégularités provoquées depuis le sein même du CNE a touché près de 225.000 personnes à Miranda. Le candidat Carlos Ocariz, que le CNE annonça comme perdant, a expliqué que seulement 66.000 personnes touchées par ses changements ont pu aller voter. “Ces votes étaient pour nous; La différence dans les résultat annoncés par le CNE correspond justement à ces migrations forcées”, faisant référence aux 159.000 personnes qui se sont vues empêchées de participer à l’élections, ce qui à permis au candidat du PSUV, Hector Rodríguez de gagner avec 86.000 d’avance. Pendant la mobilisations aux nouveaux centres de vote, des agressions ont étés dénoncées. “Les électeurs de Chacao, Club Hípico, Carrizal, Casarapa et autres ont été agressés par des colectivos” avait dénoncé alors le candidat de la MUD. Des situations similaires se sont produites à Lara, Aragua, Táchira et Anzoátegui

 Les listes Tascón et Maisanta: la perte su secret du vote, un cas évident d’apartheid politique.

En 2003, la coalition d’opposition a commencé un processus de récollection de signatures, dans le but de convoquer à un referendum révocatoire pour le mandat de Hugo Chávez. Après avoir surmonté tous les obstacles imposés par le régime, pour finalement réaliser ce révocatoire en aout 2004.
Lors de son programme hebdomadaire, le mandataire averti que: “celui qui signe contre Chávez, qu’il sache que son nom restera enregistré pour l’histoire, car il va devoir poser son prénom, son nom, sa signature et son numéro de pièce d’identité ainsi que son empreinte digitale”. En janvier 2004, le CNE a fourni une copie de la base de données des signataires qui ont impulsé le processus du révocatoire, ce qui a généré une chasse aux sorcières contre ces personnes qui ont été licenciées sans explications et sans indemnités, persécutés juridiquement et politiquement et le régime a établi à partir de ce moment un apartheid pout d’autres droits fondamentaux comme celui du logement, alimentation ou l’éducation, violant de cette manière le principe constitutionnel sur le caractère secret du vote. Cette liste, appelée Tascón, du nom du député chaviste qui s’est chargée de collecter les données de cette liste pour la remettre à Chávez. De cette liste est née la suite, la Maisanta liste encore plus détaillé des filiation politiques de tous les vénézuéliens, utilisée pour renforcer les persécutions et l’apartheid

 Le non respect du processus de substitution des candidats.

L’article 63 de la LOPRE précise que “les organisations postulantes pourront modifier les postulations qu’ils présentent et donc, substituer des candidats jusqu’à dix jours avant que se déroule le processus électoral. Pour cela, le CNE doit faire le nécessaire pour informer les électeurs dans la zone du territoire national concernée, sur la ou les modifications ou substitutions réalisées”. Aucune de ces conditions contemplées par la loi ont été respectées par le CNE. Le laps de temps auquel fait référence le texte de loi oblige le CNE a formaliser les substituions le 5 octobre, vu que les élections se réaliseront le 15 octobre, ce quelle n’a pas fait ni a informé les électeurs que choisir ces options modifiées génèrerait des votes nuls. Des représentant de l’opposition ont dénoncé ces faits, parmi eux le gouverneur du Zulia élu par le peuple puis déchu de son mandat par le régime, Juan Pablo Guanipa. “Le CNE joue pour l’équipe du PSUV et cela est lamentable car il commet des actes délictueux. Ceci est une violation de la loi, qui stipule très clairement les lapsus de temps dont disposent les partis pour modifier leurs listes, c’est à dire 10 jours, et les modifications ont étés annoncées le 10 septembre, et aucune modification n’a été enregistrée dans 19 états. Ceci démontre que le CNE n’est pas un arbitre impartial, qu’il essaye de générer des votes nuls, incertitude, confusion voir même abstention”. On a du mal à connaitre avec précision l’incidence que ces irrégularités ont pu avoir dans le vote des vénézuéliens, vu la confusion générée au sein même de l’organisme, et le manque total de clarté de leur part lors de la proposition électorale. Cette même confusion a été tentée d’être générée lors des élections parlementaires de 2015, en produisant un visuel d’un partit rattaché au régime très similaire à celui de la coalition d’opposition et en le plaçant juste à côté sur le carton de vote. 

Illustration 1

 Le communiqué de Smarmatic et la récrutement au doigt de ExClé S.A.

Dans un communiqué assez virulent, l’entreprise responsable de la technologie utilisée pour le vote électronique au Venezuela a dénoncé une série d’irrégularités, peu après la réalisation du scrutin pour élire l’Assemblée Constituante, promue par Nicolás Maduro pour faire barrage à l’Assemblée Nationale. La présidente du CNE, Tibisay Lucena avait annoncé au pays que ce jour là avaient voté 8.089.320 vénézuéliens, lors d’un processus entaché d’irrégularités et sans la participation de l’opposition. Les représentant de l’entreprise Smartmatic ont coupé couRt à ces déclaration dénonçant “qu’il y avait eu manipulation de la donnée de participation”. Le gonflement des données était estimé à bien supérieure au million de votes, aux dires des directeurs de la firme. Malgré ces dénoncés toutes les demandes de la coalition d’opposition d’enquêter sur ces faits gravissimes sont restés sans réponse.
Martínez, journaliste spécialisé en matière électorale explique qu’il existe deux manières pour savoir l’ampleur de la fraude cette journée électorale du 30 juillet: “D’une faire un audit du bulletin de totalisation et le comparer aux actes des 24 mil tables de votes. La deuxième est de faire un audit de non duplicité des empreintes digitales”. Martínez explique aussi qu’en 2013 avait été réalisé un audit des registres biométriques, sans que le résultat n’ait jamais été diffusé. Suite à la dénonce de Smartmatic, celle-ci fut écartée de ses activités et le CNE a contracté, sans passer par le processus de licitation comme l’exige la loi, une entreprise d’origine portugaise dont le siège social est en Argentine, Exclé S.A. Cette entreprise, proche du régime et qui opère dans le pays depuis 2004 est responsable de l’expertise biométrique de la Banque Centrale du Venezuela, entre autres. Et malgré ce qu’on peu lire sur leur portail digital, elle n’est pas en capacité pour être contractée par l’Etat, selon il est établit dans le Registre National des Prestataires.

Absence d’encre indélébile
  
La rectrice du CNE, Tania D’Amelio, a été chargée d’informer - via son compte twitter - que ce mécanisme de sécurité qui empêche la duplicité du vote ou l’usurpation d’identité, ne serait pas utilisé pour l’élection du 15 octobre. Tibisay Lucena de son côté a déclaré: “L’Université Centrale du Venezuela a envoyé un communiqué au CNE annonçant qu’elle ne fournirait pas l’encre pour ce processus électoral, et nous verront si nous décidons de maintenir l’usage de l’encre pour les élections suivantes”. Chose qui n’a pas été faite.

 Irrégularités dans les centres de vote

Ce qui au début était un fait isolé qui aurait put être assimilé à de la petite délinquance, au fil des années est devenu une pratique courante lors des journées d’élection au Venezuela. Les dénonces d’attaques avec des armes à feu - avec même des victimes mortelles - aux personnes qui attendent leur tour pour exercer leur droit au vote, dans l’objet de générer de la peur et de cette manière éviter la participation dans les centres de vote du Táchira, Mérida ainsi que dans les zones populaires de Caracas, n’ont obtenu aucune réponse des effectifs du Plan República, responsables du maintien de l’ordre et de la sécurité des personnes lors des journées électorales. Ce type de situation violente se produit aussi au moment de la clôture des tables, et contre les témoins des tables et les coordinateurs des centres qui ne sont pas proches du parti du régime. Et le 15 octobre, lors des régionales, ce ne fut pas différent. “pour présenter cette élections ils ont eu recours au délit. Au municipe Sifontes, les alliances entre le gouvernement régional et les forces armées avec les pranes* qui contrôlent les mines, à coup de menaces avec révolver sont venus déloger mes témoins; les femmes qui sont restées fermes dans leur positions, ont reçu des menaces de mort contre elles mêmes et leurs familles”, a dénoncé Andrés Velásquez.

*Pran: P de preso, R de rematado, A de asesino y N de nato. leaders négatifs qui détiennent les controle d’un pénal, que ce soit une prison ou un centre de réclusion ou groupe de prisonniers, et qui peuvent sortir et rentrer à leur guisedes centres de réclusion.

Et la liste des délits continue…

Le changement des dates pour les élections regionales - réalisées le 15 octobre dernier - mais qui avaient été convoquées l’année précédente, a perturbé les temps de mobilisation, de propagande, de logistique et de préparation des témoins; l’élimination du Système d’Information Electorale, ce qui a causé la confusion des personnes au moment d’exercer leur droit au vote; des retard pour l’ouverture des centres de vote; le retard dans la fermeture des centres, malgré l’absence d’électeurs; une majorité de témoins de table du parti au pouvoir; empêchement d’accès aux tables au témoins de l’opposition; coercition et chantage à la population civile et employés publiques de voter “correctement” sous peine de perdre leurs emplois et/ou bénéfices,; le vote assisté; la présence d’observateur internationaux choisis et financés par le régime, font partie de la longue liste des délits, irrégularités et violation à la Constitution et aux lois relevés et consignées lors des processus électoraux au Venezuela depuis des années.

Ce ne sont pas les électeurs qui se trompent en excusant leur droit au vote. Au contraire. La participation active et massive lors des scrutins fait des vénézuéliens les garants des pratiques démocratiques et a permis de relever les délits et irrégularités encouragées depuis les hautes sphères du régime ainsi que son ingérence directe dans les pouvoirs publiques vénézuéliens, un échafaudage qui durant plus de 18 ans cumule des centaines de preuves, témoignages et faits qui prouvent l’existence d’un apartheid politique dans le pays, “délit de lèse humanité dans sa manifestation strictement raciste”, et que est défini par l’article 7 du Statut de Rome de la Court Pénale Internationale.

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