Celui qui interpréterait le chavisme juste comme un simple mouvement politique, prouverai ne pas savoir grand chose sur le sujet. Dans ce cas là, ce que nous ne savons pas est plus important que ce que nous savons où nous croyons savoir. Souvent, le rationnel est sans importance et nous distrait pour comprendre que, dans ce qui est apparemment irrationnel, se trouvent les véritables éléments qui déterminent l'impact de la réalité
Nous sommes dans l’urgence de devoir identifier et dénoncer que ce qui est en train d'arriver au milieu de ce chaos, cherche non seulement à matérialiser mais en plus consolider, le dénommé « point de non retour » du communisme castriste au Venezuela et son expansion vers l'Amérique Latine et l'Espagne, par le Projet National Simón Bolívar, exécuté d'abord par Hugo Chavez dans le rôle du messie et ensuite par Nicolas Maduro dans le rôle de l’apôtre. Contrairement à ce que beaucoup pensent, autant ici au Venezuela comme à l’étranger , ce qu’il se passe au Venezuela n’est pas le résultat de politiques erratiques de mauvais gouvernements: mais l’exécution de gouvernements du mal. Oui comme vous le lisez: des gouvernements du mal.
Et il est nécessaire d’annoncer, que ces gouvernements du mal n'obéissent pas seulement à ce duo de malheur, mais que c’est l’oeuvre d’une trilogie maudite dans laquelle il ne faut pas oublier Fidel Castro. Ou plutôt qui devrait commencer par lui: l’auteur original, le verbe, le père du messie et protecteur de l'apôtre.
Tout à commencé, ou plutôt se met en place avec les difficultés économiques que subi le Venezuela dans les années 80, qui culmine avec les menaces aux élites de la part de Carlos Andrés Pérez lors de son deuxième mandat (1989-1993) de commencer à démonter le pétro-état rentier qui rêvait plus au pouvoir qu’à la nation, ce qui a mis sur un plateau d’argent à Fidel Castro, l’opportunité d’intervenir et d’agir avec une efficacité qu’il n’aurait jamais pu rêver auparavant, dans ses débuts de conspirateur dans les années soixante et soixante dix.
L’incursion « like a star » de Fidel Castro dans le terrain politique national, est évident lorsqu’il est reçu de manière enthousiaste par une partie des médias et des intellectuels, au sommet du second mandat de Carlos Andres Pérez, juste 25 jours avant le Caracazo, événement dont la spontanéité est aujourd'hui mise en doute.
Le Fidel Castro prévoyant de 1989, avait déjà été averti par la pérestroïka, que l’île devrait se débrouiller toute seule dorénavant (1986), est le même Fidel qui en plein milieu de cette fête intellectuelle par laquelle il est salué et reçu, démarre la phase médiatique de son intervention au Venezuela, et nous parlons de « phase médiatique », car les recherches historiques rendent compte qu'il préparait déjà et entraînait des cadres civiles et militaires dans le pays, depuis bien longtemps, pratiquement depuis le début de la démocratie civile en 1958, ce qui coïncide avec le moment de la révolution cubaine (1959).
Donc suite au succès de sa présence en terres vénézuéliennes, quelques jours après éclate le Caracazo, et quelques mois après, s’ensuit la chute du mur de Berlin, cette même année 1989, et l'année suivante la dissolution de l’Union Soviétique, ce qui a obligé Cuba à rentrer dans une période charnière, sans doute la plus grave à laquelle le régime castriste n’à jamais été confronté.
Et en 1992 il y a une première tentative de coup d'état au Venezuela, suivi d’une seconde tentative, et apparaît sur la scène publique et politique le putschiste Hugo Chávez.
Et en 1993 Carlos Andrés Pérez est renversé.
Et en mars 1994 le jugement militaire de Chávez est classé sans suite, et en décembre il réapparaît à La Havane.
Et pendant ce temps là le monde fête la fin du communisme et annonce la « fin du cauchemar »…
L’INVITATION EST DE NE RIEN SOUS ESTIMER, NI HIER, NI AUJOURD’HUI, NI JAMAIS.
Le succès électoral du Castro-Chavisme a pu être possible grâce aux élites qui ont soutenu et renforce la naissance du « Phénomène Chávez » parmi les classes moyennes et populaires. Chavez a pu compter avec le soutien et le financement d’importants groupes et personnalités du monde de l’industrie, de la finance, des media et des académies. Jamais dans l’histoire de la politique vénézuélienne, un candidat n’avait disposé d’autant de ressources et d’un soutien intellectuel, médiatique et financier.
20 ans se sont passés depuis, et cette impardonnable erreur initiale, de sous-estimer le personnage, de ce qu'il représentait en tant que leader messianique d’un projet de conquête, domination et séquestre totalitaire de la société vénézuélienne, est loin d'être rectifié, tout au contraire, il se perpétue comme s’il s'agissait de l’expression d’une fatalité inexorable.
Par contre, ce dont on ne se doutait pas, et que nous avons encore du mal à réaliser, c’est de l’existence d’un plan précis qui a guidé tout ce qu'il s’est passé durant ces années de chavisme, projet de facture castriste contenu dans le Projet National Simón Bolívar référé plus haut, qui continue de s’exécuter, et qui a toujours perduré, même lors de la crise provoquée de 2002 ou de la disparition physique de Chávez.
Plan intégral, exhaustif qui trouve dans une crise provoquée durant des années contre tout un pays, son outil le plus efficace pour avancer et se consolider, sans avoir trouvé, jusqu’à aujourd'hui, une véritable opposition capable de comprendre la situation, de l’affronter et de la stopper.
UNE IMPROVISATION PLANIFIÉE JUSQU’AU MOINDRE DÉTAIL
Le Projet National Simón Bolívar n'est pas un simple projet juste pour une période présidentielle, mais plutôt un plan sur vingt ans pour transformer le pays avec les plus grandes réserves de pétroles au monde, en état totalitaire Castro-communiste. Cela a commencé avec la constituante de 1999, ou c’est dessiné depuis Cuba, un instrument de transition par étapes pour contrôler toutes les étapes de de la révolution, en partant de la démocratie pour arriver au totalitarisme.
De là qu’on considère cette Constitution bolivarienne comme la première preuve du succès de la conquête castriste du pouvoir.
Car le premier piège attrape nigauds de la la révolution a été justement cette Constitution de 1999.
A partir de là, ils ont avancé lentement et sûrement, avec des lois habilitantes, une infinitude de réformes juridiques, promulguées le plus souvent lors de situations de crises créés de toute pièces pour justifier les recours à la force, et accuser l’opposition, l’ancien modèle, ainsi que la 4ème république de tous les maux dont souffre le pays.
Avec l’application de cette méthode de conquête fasciste (et non socialiste) et infaillible, ils ont réussi à imposer un processus, sans avoir à expérimenter de dérapage. Faisons une parenthèse avec le show monté de toute pièce en 2002 avec la renonce suivie d’un soit disant coup d'état. N'oublions pas que la manœuvre a permis à Chávez (et Castro) de se débarrasser de tous ceux qui le gênaient ou qu’il pensait qui pourraient le trahir, et dans la volé, il a livré l’opposition en pâture à l’opinion internationale avec la mauvaise étiquette de putschistes, traîtres, et autres noms d’oiseaux. De toute évidence, le pays à été de plus en plus coincé, et ses soutiens des premiers temps, et leurs élites sociales, culturelles, économiques et politiques, qui auraient dû être le groupe à opposer la plus forte résistante ont été anéantis.
La plupart des analystes et opinion leaders du statu quo qui ont étiqueté le régime de « machine à imprimer des JO… » n’ont jamais compris ce casse tête dont la structure a permis la destruction progressive des bases économiques du pays, de la production et du marché, pour avancer vers une étatisation principalement communiste, où d’une part ils se réservent la distribution mercantile qui permet un « capitalisme pour les amis », qui génère de la richesse à quelques élus triés sur le volet, et d’autre part condamne à la majorité de la population à la pauvreté et à la misère, si nécessaires pour créer dès circuit de dépendance d’importation/distribution, de subsistance/assistance, avec un réseau étendu de marchés, points de vente et missions de l'état, dont la dernière version sont les CLAP, mesures de réponse à une « guerre économique » créée de toute pièce pour l’occasion. Suivent les cartes de rationnement de la « patrie » ainsi que les missions, les grandes missions du futur état communal/état de missions.
Cette évolution ou changement du rôle de l'état, qui a commencé en 1999, à pour objectif de réussir que le processus cumulatif se dirige vers un chaos provoqué et « contrôlé, jusqu’a aboutir à la rupture historique et ainsi faire un saut en avant vers la « révolution communiste », ce qui implique la collectivisation de la production sociale, de la prospérité et de la société qui disparaîtra san ce futur état communal.
C’est maintenant un fait publique et notoire que depuis le début du chavisme, ces épisodes chaotiques arrivent toujours de la main d’autres annonces qui font semblant d’augmenter la fausse entropie du faux désordre du régime, quand en réalité, c'est tout le contraire, et que c’est comme ça que se mettent en place dans l’urgence de la situation les entreprises de production sociales (qui ne produisent rien), le plan de semence urbaine (un vrai flop) ainsi que les 9 moteurs de développement économique (qui n’ont jamais démarré), la production communale, les capteurs d’empreintes digitales, les jours pour acheter, la distribution à domicile, et maintenant les CLAP. Tous ces épisodes toujours objet de moquerie, mais qui en réalité font partie du plan de développement et construction progressive et constante de la structure opérative de ce qu’ils prévoient que sera l’ère « post-capitaliste »
Face à cet état de faits, cela devient très difficile d’exposer et de dénoncer que tout ce qui est sinistré, irrationnel, impensable est possible lorsque nous nous opposons a un régime qui prétend se consolider au pouvoir coûte que coûte, qui n’a aucune intention de lâcher l’affaire et qui n’a rien à faire des pénuries d’aliments et de médicaments, de la morts d’êtres humains, de l'insécurité, de la ruine économique, en d’autre mots de la destruction de tout un pays.
Pour cela, nous insistons, une fois de plus, que le chaos et le conflit sont indispensables au régime, raison pour laquelle ils les provoquent, de ma même manière que le mal capitalise sa force, par la misères des êtres humains, les réduisant aux stade de bêtes capables seulement de s’occuper de leurs besoins basiques pour garantir leur survie, dans certains cas, ou stimulant leur avarice et leur ressentiment dans d’autres cas.
Cela permet de faire effet de distraction et d'avancer dans la construction du « socialisme du XXIème siècle », c’est à dire, le totalitarisme, par l’application d’une stratégie dite de la « greffe communiste » qui se définie comme une période durant laquelle cohabitent le capitalisme, dans sa variante de dégénération mercantiliste, avec le communisme, tandis que parallèlement se construit un nouveau cadre juridique, et se mettent en place les conditions objectives et subjectives de la crise organique, qui tendent à provoquer la « rupture historique », et ainsi pouvoir passer à l'étape suivante: le communisme révolutionnaire.
LE MAÎTRE DU MAL
Si cela a toujours été une terrible erreur historique de sous-estimer d'abord Chavez et maintenant Maduro, il est encore pire de sous-estimer l’esprit tordu des frères Castro, spécialement celui de Fidel, qui depuis des décennies prépare l’expansion de ses tentacules de pouvoir en Amérique Latine, depuis celle qui devait être leur QG: le Venezuela
Ceci est une thèse qui doit être répétée, et répétée encore et encore, pour son assimilation définitive non seulement du commun des mortels, mais aussi des intellectuels, des dirigeants et des leaders supposés diriger et canaliser nos destins.
En 1993, le bloc historique formé à partir de la dégénération rentière, se rebellerai contre Carlos Andrés Pérez, pour ainsi surmonter la menace d’un état se débarrassant de privilèges et prérogatives, élargissant l'étendue de sa démocratie, et surmontant son devenir étatiste et interventionnistes, vers le libre marché.
En 1994, ce même bloc historique place Chávez en bonne position pour se faire avec le pouvoir, croyant aisément pouvoir le modeler et le contrôler à souhait. Et vraiment il était manipulable, seulement que quelqu'un d’autre avait pris les devants: Fidel Castro, chouchouté par les élites non seulement vénézuéliennes, mais aussi latino-américaines et européennes.
Et aujourd'hui, malgré la disparition des auteurs intellectuels de ce sinistre projet, nous allons tout droit vers un double modèle de communisme: un état communal de restrictions pour le peuple et les classes moyennes; et un rentiérisme/mercantilisme/capitalisme réservés à une bourgeoisie proche du régime (les boli-bourgeois), suivant un modèle similaire au chinoi, que Cuba mettra en place en parallèle avec le Venezuela en tant que métropole/colonie.
Et cela arrivera soit par la rupture historique, soit par une période de transition du régime consensuel, parodie de démocratie et des alliances douteuses Cuba/Russie/Chine/Syrie/Iran
Et après le Venezuela, suivront la Colombie, déjà bien harcelée, puis l’Espagne déjà gangréné par Podemos.
Et personne ne devrait se sentir en sécurité nulle par, car la perte de crédibilité des classes gouvernantes et des élites qui leurs sont associées, créent des points vulnérables à l’infection progressiste/autoritaire/communiste, qui se sert d’un discours populiste et démagogique, qui paraît vivre une nouvelle poussée, même en Europe. En France cela a été évident avec la percée de Jean Luc Mélenchon et son programme 100% chaviste lors des dernières élections présidentielles.
On constate que le populisme est une pathologie politique opportuniste, qui prépare le terrain pour les politiques de la terreur et du mal.
CONCLUSION:
Avant tout, il est nécessaire de se convaincre de la menace du castrisme, qui perdure, se renforce et se propage.
Il est nécessaire d’identifier cette menace de façon certaine, sans eugénismes ni tours de passe passe politiquement corrects. Il faut pouvoir appeler les choses par leurs noms, car c’est la Liberté et la Démocratie qui sont en danger, non seulement en Amérique, mais aussi en Europe grâce au populisme en tant qu’allié stratégique.
Il est nécessaire de dénoncer cette menace et de le dire haut et fort, d’en parler largement. À ce stade là, même le bénéfice du doute doit être considéré comme un pêché de naïveté, d’omission ou pire encore de collaboration.
Il est nécessaire de travailler dur pour informer et construire des alternatives qui puissent freiner l'expansion du castrisme et de ses collaborateurs qui gangrènent déjà les élites dirigeantes de beaucoup de pays, tels que l’ Espagne et la France parmis d’autres.
Si vous ne le faites pas, vous courrez tous le risque de perdre votre souveraineté, donc votre capacité d'autodétermination.
Voyez ce qu’il nous arrive au Venezuela!
Aura Marina Palermo y Federico Boccanera.