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Billet de blog 31 janvier 2016

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VENEZUELA INFOS : Les trois victoires de Chávez

Ces trois faits ont dévoilé la dimension barbare du chavisme: les déclarations de Padrino López, l’attentat à la pudeur contre la mère et l’épouse d'un prisonnier politiqe, et le décret d’urgence économique du régime de Maduro, le quel, nous apprenons, a été rédigé par les conseillers espagnols de Podemos, pour 160 mil us$, ce qui est scandaleux pour un pays qui se trouve dans la ...

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... situation de délabrement économique dans laquelle se trouve le Venezuela.  C’est juste trois scénario parmi tant d’autres que nous pourrions énoncer dans ce délire  d’incompétences et stupidités dans lequel tangue le régime depuis 1999, surtout depuis que chavisme se prétend erronément  synonyme de peuple lorsque le 26 septembre 2006 Chávez s’est autoproclamé incarnation divine du peuple en disant: “je ne m’appartiens plus, maintenant je suis l’âme du Venezuela”.  De là a sa béatification populaire il n’y a eu q’un pas et l’on voit s’ériger des autels de magie noire à son effigie tout au long du pays par un peuple crédule et illettré. Son héritage est le legs le plus pernicieux qu’aucun politique n’a jamais laissé au pays, que l’on peut réduire à trois victoires à la Pyrrhus, car elles ne sont en réalité que des défaites pour la civilisation vénézuélienne, dans son entêtement de faire reculer le pays vers la barbarie dans laquelle il se trouve actuellement.

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1.- la destruction de la morale publique

Avec cette phrase difficile de comprendre lors de sa prise de pouvoir le 2 février 1999, Chávez a lancé cette prophétie: “Même s’il pleuvaient des pétrodollars et beaucoup d’argent, ce ne serait qu’un soulagement temporaire, car nous nous enfoncerions peu à peu au delà d’un marécage étique et moral.”  Faudrait cherche l’auteur de ce discours pour comprendre ce qu’il a voulu dire, mais le fait est que il a plut des pétrodollars pendant son régime et qu’en effet le pays est tombé dans un marécage visqueux d’immoralité et de manque d’étique. Le comportement des fonctionnaires est à vomir, comme par exemple la nomination  in extremis et hors élections à député de l’Assemblée Nationale d’un homme recherché en Hollande pour traffic de drogues, comme l’est “El Pollo Carvajal”, juste pour le doter d’une immunité parlementaire et qu’il ne puisse pas être poursuivi par la justice, et cela est tout simplement immonde; tout comme a été scandaleux et injustifiable l’attitude du colonel de Ramo Verde en humiliant sexuellement la mère et l’épouse d’un prisonnier politique lors d’une visite familiale.  Ce ne sont que deux petit échantillons de l’immoralité qui ronge le pouvoir vénézuélien, et qui sont exposé publiquement grâce aux réseaux sociaux, censure exige! Et n’oublions pas le scandale financier et sexuel du Président de la Banque Centrale, a qui ont été volés 30 mil euros en liquide et 3 Rolex d’une valeur de 32 mil euros chacune, par sa maitresse adolescente - mineure, donc il y a pédophilie - sachant que son salaire est de 10 mil Bs.  ( moins de mil euros), et qu’il ne peut justifier ni l’origine de cet argent, ni comment il a acheté ses montres ou de comment il entretien cette gamine, qu’il a fait refaire des pieds à la tête pour qu’elle soit à son gout.   Et maintenant on en parle plus facilement malgré la censure imposée, surtout grâce à la victoire de la nouvelle Assemblée Nationale dirigée par Henry Ramos Allup (AD), ce qui a insufflé une nouvelle force et envie d’une liberté trop longtemps interdite aux vénézuéliens. Car il faut savoir que nos fonctionnaires sont très mal payés, président inclus, alors comment font ils pour multiplier les deniers et se payer des articles de luxe qu’ils exhibent sans vergogne, et mener un train de vie équivalent à celui des millénaires européens, mais pas du tout en accord avec ce que devrait être la vie d’un fonctionnaire, qui se prétend communiste de surplus?  Par contre lorsqu’il faut importer des aliment, quand ils arrivent dans les étals ils sont souvent pourris et les médicament ont dépassé leur date limite, car achetés au rabais, via de commission millionnaires empochées au passage.  Comme c’est le cas des importations d’Uruguay, qui maintenant pleurniche en exigeant le paiement de ce que ce régime ne leur paiera jamais, mais que nous peuple avons acheté, payé et jeté, car immangeable.  Et cette manière d’agir est reproduite par les gens, surtout dans nos barrios et dans les strates les plus pauvres, pour qui le chantage, la spéculation et l’arnaque sont devenus un mode de vie courant, ceci menant aux crimes et assassinat, car c’est devenu normal de tuer pour dépouiller l’autre de ses biens personnels.  Et n’oublions pas de parler des narco-trafiquants détenteurs de passeports diplomatiques, de surplus enfants du couple présidentiel.  Toute cette insolence immorale, baignée d’or, trafiquants de drogues, entrepreneurs de dessous de tables est sur-couts, hommes et femmes prostitués par l’avarice et l’ignorance qui s’accrochent au pouvoir tellement ils ont peur de la justice.  L’écrivain mexicain Enrique Krausse écrivait: “le populisme endort, corrompt et dégrade l’esprit publique… L’Amérique Latine et le monde sera horrifié lorsque la vérité sur le chavisme sera dévoilée”.  Triste épitaphe pour cette mal nommée révolution: “Ici git un idéal/qui n’a pas résisté l’envie de richesse.

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2.- Imposición du militarisme

Militarisme: “prépondérance des militaires, de la politique militaire et de l’esprit militaire dans une nation”.  Le 1er aout 2008 Chávez a dit: “Je ne crois pas en partis politiques, ma formation est militaire”.  Et a placé des militaires à tous les niveaux  de l’administration publique, car selon lui, les militaires étaient plus honnêtes et plus efficaces que les civiles.  Et en toute violation à la Constitution Nationale, qui prévoit que le Président de la République doit être un civil, qui est au commandement des Forces Armées.  Le 13 septembre 2008 depuis le Guri, il active donc militairement une gouvernance constitutionnelle, subordonnant le pouvoir civil au pouvoir militaire et promulgue par le biais d’une Loi Habilitante, la Loi Organique des Forces Armées Nationales, dont l’article 40 dit: “Le Président de la République Bolivarienne du Venezuela a le grade militaire de Commandant en Chef et est la plus haute autorité hiérarchique des Forces Armées Nationales.”  Le règlement, rédigé par le Ministère de la défense, précise que “l’insigne qui correspond au grade de “commandant en Chef”, sera représentée par quatre soleils, un de plus que pour le grade de Général, ce qui a mis Chávez (qui n’était que lieutenant) au même niveau que Fidel Castro, instaurant ainsi un état militarisé, et l’ascension de grade des officiers ne dépendait plus que de lui, lui donnant les pleins pouvoirs sur le devenir du haut commandement militaire.  A partir de ce moment là, le gouvernement civil n’existe plus, car le Président est un militaire et comme le dit le Ministre de la défense: “les Forces Armées apolitiques et non délibérantes sont chose du passé”, ce qui lui fait penser qu’il a le droit à être président à vie et de choisir son vice-président et “héritier” du pouvoir exécutif et justifier ainsi d’une dictature électorale. Mais pourtant, malgré les apparences, tout ce mécanisme est illégal, toute cette militarisation du pouvoir est inconstitutionnelle selon les articles 330 et 333.  Les militaires doivent être apolitiques, et donc, en manifestant le Ministre de la Défense que ses Forces Armées (on pensaient qu’elle étaient de tous les vénézuéliens) sont “Bolivariennes” donc chavistes, il commet un acte de partialité politique inconstitutionnel et  intolérable pour la société civile.  Car un homme armé, militaire ou voyou, aura toujours le dernier mot.  En plus, la voix délibérative, qui veux dire “qui délibère”, c’est à dire, qu’elle analyse les pro et les contre d’une décision, et non celle qui divague à tors et à travers à un sens politique plus profond, ce que le Ministre de la Défense semble ne pas tenir en compte, puisqu’il se définie comme une instance représentative “qui par la majorité des votes fait des accord que transcendent la vie de la collectivité avec efficacité exécutive”.  L’Assemblé Nationale est donc délibérante puisque élue par le peuple; les Forces Armées non.   Elle ne l’est même pas à l’intérieur de son organisation, car elle prend des décision de stricte obéissance, par ordre hiérarchique, qui ne de discutent pas ni sont soumises au vote.  Le militarisme est une perversion antagonique à la démocratie. 

3.- Les violations à la Constitution

Lorsque Chávez, en se confiant à Fidel lui dit qu’il va mettre le cap de son régime vers le “socialisme”, Fidel lui aurait répondu : Tu est conscient que cela veux dire misère pour tous?  Soit il a pensait que Fidel se trompait, soit il ne s’e souciait pas, et comme les prix du pétrole étaient en hausse et Fidel avait du sucre, et a fait abstraction de 250 mil millions de dollars qu’a couté à l’URSS de financer cette fiction politique qu’est le Cuba, et Chávez a voulu montrer à Fidel comment se “meneaba el guarapo” et a comencé ses outrages à la constitution: le 7 juillet 2005 dans son programme “Aló Presidente” il annonce que la démocratie est la transition vers le socialisme révolutionnaire, bolivarien et américaniste” Une définition sortie de nulle part.  La démocratie est un système de gouvernement avec des règles universelles, constituée plus précisément par un pacte politique pour éviter les tyrannies, comme peuvent l’aitre les démocraties techniques qui se servent des outils démocratiques pour tromper la communauté internationale.  Le 13 avril 200, en “cadena” nationale - quand toutes les chaines de télévision et toutes les radios se voient obligées de diffuser ce que le président ou tyran, au choix, veux que tout le pays regarde et écoute sans lui laisser la possibilité de choisir autre chose à regarder ou écouter - Chávez déclare: “la propriété privée sera condamnée à disparaitre si son utilité n’est pas justifié pour la société … Nous allons radicaliser la révolution”, en franche violation de l’article 112, qui dit: “(…) L’Etat promouvra l’initiative privée, lui donnant les garanties nécessaires pour la création et juste distribution des richesses, ainsi que pour la production de biens et services nécessaires pour satisfaire les besoin de la population, la liberté de travail, entreprise, commerce, industrie…”.    le 22 avril 2007, il annonce la création d’une république centralisées, en contravention à l’Article 4 de la Constitution, qui établit que: “La république Bolivarienne du Venezuela est un Etat fédéral décentralisé” ce qui est confirme à 15 reprises tout au long et large de la Constitution.  Le 11 septembre 2008: “Nous allons saisir toutes les industries de production d’aliments, dans certains cas nous paierons un prix que nous fixerons, dans d’autres il n’y aura pas de rétribution financières”.  Cette disposition anticonstitutionnelle a confisqué non seulement la production, mais aussi la distribution et la vente de produits alimentaires de première nécessité, ce qui a commencé à générer de longues queues et des désordres publiques, pénuries, inflation, un agacement populaire et sa conclusion logique: la défaite du 6D 2015 des chavistes.  Le 19 décembre 2009: “Je me déclare marxiste”  et le 14 mai 2010 : “Avec le Conseil Fédéral du Gouvernement je transforme l’état bourgeois en socialiste”, lors d’une interprétation très personnelle et insolite de l’article 185 qui dispose justement tout le contraire: “Le Conseil Fédéral du Gouvernement est l’organe chargé de la planification et coordination des politiques et actions pour le développement du processus de décentralisation et transfert des compétence du Pouvoir National vers les Etats Fédéraux et les Municipalités  (…)”.  La mise en place de cette absurdité a généré une crise économique de telle envergure, que Maduro s’est vu obligé a décréter une urgence économique, que par ignorance et attitude dilettante   il n’a pas sanctionné  comme il aurait du le faire avec la Loi Habilitante qu’il avait entre les mains jusqu’au 31 décembre dernier.  Tout cela est anticonstitutionnel et est l’évidence qu’un coup d’état continuel  a commencé au moment que Chávez a annoncé que son régime était “révolutionnaire”  - “ceci n’est pas un gouvernement, c’est une révolution par décret - car l’Article 6 de la Constitution dispose que : “Le gouvernement de la république Bolivarienne du Venezuela et des entités politiques qui la composent est et sera toujours démocratique, participatif, électif, décentralisé, alternatif, responsable, pluraliste et de mandats révocables”. Et les violations à la Carta Maga ont continué avec l’installation du “pouvoir populaire”, la division politique de la république en communes - pour diluer les municipalités et éliminer les Etats Fédéraux et les centraliser en cinq super régions militaires chacune sous le commandement d’un Général; la création farfelue d’un parlement communal avec sa propre milice, ainsi que la création de milices civiles, colectivos, et autres barbaries, ce qui avait était refusé par le peule lors du référendum pour la réforme constitutionnelle.

Illustration 3
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En conclusion:

L’héritage de Chávez - son legs - est une malsaine corruption institutionnelle, politique, économique et morale qui a démoli les piliers de l’Etat, raison pour laquelle il est nécessaire de mettre en place un tribunal constitutionnel composé de juges émérites, et non sympathisants du régime, qui puissent juger en âme et conscience  les fonctionnaires qui violent la Constitution; empêcher les interprétations capricieuses et fantaisiste de la Constitution selon la convenance du moment; réinstaller la Chambre des Sénateurs;  réduire les ingérences du Pouvoir Judiciaire majoritaire et ouvertement chaviste sur les autres Pouvoirs; récupérer nos trois Pouvoirs traditionnels: Exécutif, Législatif et Judiciaire, et que les membres du CNE soient élus par leurs mérites et compétence et non pour leur affiliation politique; que soient limités les expropriation, les lois habilitantes et les décrets d’exception que pour les cas exceptionnels; que les décisions de chaque pouvoir soient publiques et à portes ouvertes comme cela a toujours été avant l’arrivée de Chávez au pouvoir, et que la presse soit largement accueillie; et proposer une protection telle qu’aucun gouvernement en exercice ne puisse la modifier selon sa propre convenance.

En gros, la République avec toutes ses garanties doit être rétablie! 

Rafaél Marrón G.

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