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Résistant à la dictature chaviste de mon pays: Venezuela

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Billet de blog 31 octobre 2017

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Venezuela Infos: l'héritage d'une trahison, 25 ans après le coup d'état.

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Illustration 1

Hugo Chávez a entamé, le 4 février 1992, le plus long et pénible chemin de destruction et démolition des institutions d’un pays dont on se souvienne dans l’histoire, du moins, celle du Venezuela, et très probablemente de toute l’Amérique Latine; un continent riche en coups d’états militaires qui a chaque fois, se sont accompagnés d’infortune et tragédies pour les peuples
Ce qui commença comme un soulèvement militaire, sans aucun soutien populaire ou politique, s’achève avec la ruine d’un pays exsangue.
Le Venezuela parait condamné à démarrer chaque siècle avec un retard de 30 ans. C’est ce qui est passé au XIX, après une guerre d’indépendance qui l’a laissé décimé durant un demi siècle; après, pour l’entrée dans le XXème siècle, on se retrouve avec la dictature de Juan Vicente Gomez pendant 27 ans, et maintenant le XXIème siècle nous surprend d’abord avec Chávez et ensuite avec Maduro, avec l’aggravant qu’une année de retard maintenant, équivaut à 10 années d’alors.
Et pendant ce temps là, la caste des militaires, avec un homme de paille à la tête du pays, a comme mission la distribution de l’harina pan (farine de maïs), et se retrouve dans une dictature à la cubaine comme projet d’avenir (avenir pour eux, pas pour le peuple). Tous nos voisins font des progrès en termes d’économie, de libérés, droits humains, sciences, technologies, tandis que nous on s’enfonce dans l’ignorance.

¿Comment sommes nous en arrivé là?

La défaite militaire de Hugo Chávez a déclenché une vague de rejets d’un système, que malgré ses faillez, offrait les plus amples libertés civiles et possibilité de développement de toute sa population.
Pierre à pierre, et avec un discours anti-politique, Chávez a entrepris de démonter tout ce système de libertés pour le remplacer, par le résultat que nous constatons aujourd’hui; l’autocratie de Maduro: un système de répression policière, sans la possibilité de voter librement, une liberté d’expression réduite à néant et sans même la possibilité de rêver à un meilleur avenir, à moins, bien sûr, de faire partie de la caste privilégié des dirigeants chavistes.
Une caste tellement réduite, que c’est toujours les mêmes 300 personnes qui jouent le jeu des chaises musicales des postes, car ils ne peuvent accepter dans ce cercle très fermé personne d’autre. Et même, personne, sain d’esprit et un minimum honnête n’aurait idée de faire partie d’un groupe que, en cas de perdre le pouvoir, ont une place réservée en prison, au Venezuela et même à l’étranger.
La simple corruption ne leur a pas suffit - vu que c’est le régime le plus corrompu de l’histoire latino-américaine en vue des sommes astronomiques auxquelles s’élève le pillage des caisses de l’état - , plusieurs d’entre eux excellent dans le commerce des drogues, et d’autres dans les violations multiples et diverses des Droits de l’Homme.
Pendant ce temps là, la situation de vie des vénézuéliens est dantesque. Au manque de démocratie, il faut ajouter un recul inédit dans la qualité de vie, qui a perdu 80 ans d’avances en matière d’alimentation, santé et éducation. En gros, c’est une nation qui vit les mêmes conditions d’une post-guerre, sans avoir participé à aucun conflit armé; un pays qui présente des chiffres de morts violentes similaires à ceux d’une guerre civile tout en étant soit-disant “en paix”, ainsi qu'une génération d'enfants sacrifié en situation de sous-alimentation, qui n'arrivera jamais à récupérer.
Pour le moment; car le rêve de Chávez était celui d’une guerre civile “juste et libératrice” tant soit peut qu’une guerre puisse être juste. Et quand Maduro et sa clique de criminels affirment que : “l’alternative au dialogue est la violence”, ils n font pas référence à une société civile qui rejette le régime et aspire à vivre en paix et jouis d’une certaine qualité de vie et finir leurs jours dans le pays qu’ils aiment; non, ils font référence a eux mêmes, puisqu’ils savent qu’ils ont des grandes chances de terminer leurs vies en payant autant de mal, soit à terminer les vie tout court; car sure à la quantité de crimes commis contre le pays et son peuple, ce sont les seules deux options qu’ils ont.

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