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Billet de blog 17 janvier 2016

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Taisez-vous Elkabbach !

Tous les vendredis soirs à 22h, sur la chaîne Public Sénat, Jean-Pierre Elkabbach reçoit des invités de qualité dans l’annexe de la Bibliothèque Médicis du Palais du Luxembourg qui a donné son nom à l’émission littéraire.

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Taisez-vous Elkabbach ! © ricar_mm

Tous les vendredis soirs à 22h, sur la chaine Public Sénat, Jean-Pierre Elkabbach reçoit des invités de qualité dans l’annexe de la Bibliothèque Médicis au Palais du Luxembourg qui a donné son nom à l’émission littéraire. Posés dans des rayonnages en chêne, des milliers d’ouvrages somptueux courent le long des murs de l’enceinte feutrée, et c’est dans ce décor de rêve que des écrivains, intellectuels, philosophes, parlementaires et politiques sont accueillis pour y débattre de leurs livres.

Une seule chose dénote dans ce décor du XIXème siècle : Elkabbach lui-même ! Car il faut l‘entendre se gargariser de ses propres commentaires, posant des questions auxquelles il apporte lui-même les réponses, accaparant  le temps de parole de ses invités, n’hésitant pas à leur couper brutalement la parole quand il l’ont enfin, et  les accablant de ses petites phrases  agressives et désobligeantes,  frôlant souvent la muflerie. Et ne parlons pas de sa misogynie clairement affichées quand il s’adresse à des femmes. Comment cet homme pourrait-il respecter ses hôtes quand par ailleurs il ne leur offre même pas un siège pour s’assoir, les laissant se tenir debout autour de l’immense table comme de vulgaires piliers de bars !  En voilà des manières, monsieur Elkabbach. François Busnel qui anime une autre et très appréciable émission littéraire sur France 5, La grande librairie, pourrait vous donner des leçons de savoir-vivre et de savoir-écouter. Prenez-en de la graine !

Déjà, à l’époque où Jean-Pierre Elkabbach co-animait, avec Alain Duhamel, l’émission Cartes sur table, Georges Marchais se plaignait qu’on lui coupa la parole à tout bout de champs et même si celui-ci n’était pas l’auteur de la réplique culte que Thierry Le Luron, dans un de ses sketchs, lui avait attribuée, « Taisez-vous Elkabbach ! », il en est une autre qui est bien sortie de sa bouche et qui prend ici tout son sens :

«Écoutez Elkabbach ! C'est une soirée suffisamment sérieuse. Si vous pensez que ma présence n'est pas souhaitable, puisque la droite, elle a gagné, moi je laisse la place à la droite et je vais ailleurs ! Si on me demande d'ailleurs, je peux y aller. Parce que c'est extrêmement désagréable de discuter avec vous ! Les syndicats ont raison de dire que sur Antenne 2 l'information a du mal à s’exprimer !».

Il faut croire que même sur une chaîne parlementaire, l’information a encore du mal à s’exprimer ! Jean-Pierre Elkabbach ne mérite pas ses prestigieux invités. D’ailleurs, c’est même écrit dans la Bible : On ne donne pas des perles à des cochons ! 

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