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Billet de blog 20 juin 2011

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Réaction spontanée de Mody Niang relatif au projet de loi de Wade instituant un ticket pour la présidentielle de 2012 au Sénégal

Le vieux président ne se fixe aucune limite dans sa volonté de gagner 2012 et de passer le pouvoir, quelque temps après, à son « colistier » ou sa « colistière » qu’il prendra le soin de bien choisir.Lui a déjà oublié, mais tout le peuple doit se souvenir de sa forte opposition par rapport à l’Article 35, qui faisait du président Diouf le successeur désigné du président Senghor, en cas de vacance du pouvoir pour les raisons précisées par le même article. Celui-ci était carrément sa bête noire et explique sa franche hostilité par rapport à Diouf et, peut-être même, sa haine.

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Le vieux président ne se fixe aucune limite dans sa volonté de gagner 2012 et de passer le pouvoir, quelque temps après, à son « colistier » ou sa « colistière » qu’il prendra le soin de bien choisir.

Lui a déjà oublié, mais tout le peuple doit se souvenir de sa forte opposition par rapport à l’Article 35, qui faisait du président Diouf le successeur désigné du président Senghor, en cas de vacance du pouvoir pour les raisons précisées par le même article. Celui-ci était carrément sa bête noire et explique sa franche hostilité par rapport à Diouf et, peut-être même, sa haine.

Pourtant, au terme de l’Article 35, Diouf ne devait terminer que le mandant en cours et organiser l’élection suivante (1983-1988), trois ans après. Le « colistier » du président politicien fera au moins six ans car, c’est un secret de polichinelle : le vieil homme ne tient plus sur pieds. Sa « trouvaille » est donc bien plus antidémocratique que celle de Senghor. En outre, leurs motivations étaient profondément différentes : le premier président du Sénégal expliquait que, à 74 ans, il ne se sentait pas trop mal sur le plan de la santé. Ce dont il remerciait Dieu. Cependant, poursuivait-il, à cet âge, on n’est pas maître de tous ses réflexes. Or, gouverner un pays ce n’est pas rien ».

Notre politicien est à mille lieues de ces considérations : pendant plus de onze ans, sa gouvernance s’est limitée à piller nos maigres ressources et à souiller tout ce que notre pays avait de valeurs cardinales. Il est convaincu, en particulier, que s’il n’arrivait pas à se faire remplacer par quelqu’un qui est sorti de ses vieux flancs pourris – qu’il soit le fils biologique, le « fils d’emprunt » ou quelqu’un d’autre sur lequel il portera son choix –, il passerait le reste de ses vieux maudits jours en prison. Et c’est tout ce qu’il mériterait d’ailleurs.

Mandiaye, je suis loin, très loin de partager l’optimisme presque béat de certains de nos compatriotes qui se disent trop facilement : « C’en est terminé pour Me Wade, quoi qu’il fasse ! ». L’homme ne reculera devant aucune bassesse, aucune vilénie, aucun subterfuge pour arriver à ses fins politiciennes. C’est pour lui une question de vie ou de mort et il est prêt à y mettre tout le prix qu’il faut. Ce ne seront pas des discours, d’interminables réunions et communiqués politiques qui arriveront à le déraciner, lui et sa gouvernance perfide. Il faut plus que des piques et des pelles pour y arriver.

Déjà, il veut faire de Touba le second bassin électoral du Sénégal après la Région de Dakar. Ses hommes liges de la localité ont commencé un travail d’inscription d’une grande ampleur. Tout le monde est déjà au courant des 50 millions que le président politicien a mis à leur disposition. Ces 50 millions ne sont d’ailleurs que la partie visible de l’iceberg. L’argent, d’un montant plus important, serait accompagné de cinq cars Tata qui transporteront les électeurs potentiels dans les différents bureaux d’inscription. Touba, c’est 700 à 800 000 électeurs.

Le président politicien a amassé des milliards de francs et compte sur la manipulation des populations analphabètes pour nombre d’entre elles. Il l’avait réussie en 2007 avec la fameuse Corniche Ouest, la Vdn et l’autoroute à péages alors à ses débuts de réalisation et sa minable télévision. Il fera jouer le même rôle à l’Aéroport international Blaise Diagne et à l’Autoroute à péage, dont il mettra tout en œuvre pour les inaugurer avant 2012, même s’ils ne seront pas tout à fait terminés.

Nous devons toujours nous rappeler ces mots du vieux politicien : « Le Sénégalais ne se souvient même pas de son dîner de la veille, et ne croit qu’à l’argent et aux honneurs. » Et c’est à partir de cette conception peu valorisante de l’homo senegalensis qu’il nous gouverne depuis le 1er avril 2000. Il est convaincu que chacun d’entre nous à un prix, y compris les régulateurs sociaux ou ceux qui sont considérés comme tels.

Nous sommes loin d’en avoir fini avec ce vieil homme : il s’accrochera au pouvoir jusqu’à son dernier souffle. Pour lui faire face donc, il faut un véritable Front républicain, un front davantage mu par la survie du pays que par des intérêts particuliers. Et ce Front ne sera pas seulement l’affaire des politiciens, même appuyés de la société civile. Pour être à la hauteur des capacités de nuisance de l’homme, il faut que le Front soit surtout porté par le peuple. C’est en direction de ce peuple que le plus gros du travail doit être orienté.

Déjà, avec sa énième modification de la Constitution, le deuxième tour du scrutin est pratiquement supprimé car, avec l’émiettement des voies de l’opposition, le candidat sortant qu’il est mettra tout en œuvre pour avoir 25 % des suffrages exprimés. Se faire élire à 25 % des suffrages exprimés pour un mandat de sept ans qu’il abandonnera rapidement à son vice-président ! C’est un scénario inacceptable que nous ne devrions jamais accepter. Nous devrions nous y opposer de toutes nos forces.

C’est aussi une forte nécessité d’obliger le traître repenti en service commandé, Me Ousmane Ngom, à laisser organiser les inscriptions sur les listes électorales. Si on reste sans réaction devant cet homme sans foi ni loi, les jeux seront déjà faits bien avant le 26 février 2012.

Bonne fin de soirée !

Je n’ai pas eu le temps de relire : j’étais en course contre les délestages de Karim. Allah bonni ce garçon-là !

MODY NIANG

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