Après plus de 150 jours d’offensive israélienne, Gaza continue d’être décimée : plus de 30.000 personnes ont été tuées et des milliers de mort·es et de blessé·es sont encore à craindre. La famine est imposée, les infrastructures de santé ont été en majorité anéanties et l’aide humanitaire est grandement entravée. Plus de la moitié des villes et villages ont été détruits ou dégradés, plus de 2 millions de personnes vivent sous les bombes et les balles, une majorité subit des déplacements forcés dans des conditions effroyables et sans exil possible. Le point de passage de Rafah est bloqué, comme l’ensemble des points de passage du territoire. C’est un génocide qui est en cours à Gaza.
Par ailleurs, des indices quant à ce qui attend les survivant·es de ce génocide sont alarmants. Un rapport d’ONG publié récemment informe de la création en cours, à l'Est du Sinaï, “d’une zone isolée et clôturée de haute sécurité près des frontières avec la bande de Gaza, en préparation de l'accueil des réfugiés palestiniens en cas d'exode massif".
De plus, des manifestations auxquelles ont participé des ministres du gouvernement israélien, ont appelé à se réimplanter dans la bande de Gaza. Lors d’une action symbolique, des militants d’extrême droite y ont posé les premières pierres de nouvelles colonies d’habitation. Nous voyons là le projet d’extrême-droite prévoyant de vider Gaza de sa population palestinienne dans un but de recolonisation, s’esquisser. Sans pression internationale, il y a toutes les raisons de croire que cela sera mis en œuvre.
Le mois de Ramadan a commencé tandis que la famine s'aggrave à Gaza, qu'en Cisjordanie la répression de l’armée et de la police israéliennes s’intensifie, et qu'à Jérusalem l’accès à la prière au sein de la mosquée Al Aqsa a été empêché - encore d'une provocation cruelle de la part du gouvernement israélien.
Les puissances occidentales et autres alliés d’Israël sont complices. La France, par exemple, continue à vendre des équipements militaires à l’armée israélienne et participe donc à cette politique génocidaire.
Toutes les populations et gouvernements du monde doivent faire pression sur Israël pour un cessez-le-feu immédiat. Les Gazaoui·es ont droit à la vie! Les otages encore retenu·es à Gaza aussi!
Si les Palestinien·nes ne sont pas en sécurité sur leurs terres, les Juif·ves israélien·nes ne le seront pas non plus.
L’oppression des Palestinien·nes nous concerne tou·tes. Quoi qu’en dise le gouvernement israélien, aucune autodéfense ne peut légitimer un tel niveau de massacre et de destruction.
Le collectif Oy Gevalt, composé de juif·ves queer de France, des Etats-Unis et d’Israël, se joint aux appels à intensifier la pression internationale pour que le fascisme israélien ne puisse plus massacrer.
Dans le contexte français, nous restons consterné·es face à la persistance de discours et actes antisémites, y compris à gauche. Nous appelons les mouvements de solidarité pour la Palestine - dont nous faisons partie - à construire une lutte antiraciste commune où l’antisémitisme n’a pas sa place. Nous appelons également nos camarades juif.ves à nous rejoindre dans la lutte contre l'offensive israélienne, pour un cessez le feu immédiat, et pour la création d’une société juste et égalitaire en Palestine.