Le saviez-vous ? Le système, c’est nous. C’est la prolongation de nous même. Nous avons tous un lien, une responsabilité avec le système dans lequel on vit. La manière dont on se comporte avec lui influe sur le court de l’histoire, d’une façon infinitésimale certes, mais bien réelle. Aujourd’hui, quel sont les revendications ? Moins de travail, plus d’argent. Se rapprocher d’une vie « sans effort », du moins avec le moins d’effort possible. Il est peut être la, le problème. Respirer demande un effort, veut-on aussi se soustraire de cet effort la ? Il n’y a plus d’histoire commune sur les valeurs de la vie, celle qui permettent d’être bien, de se sentir bien. Les représentations, les spectacles ont pris la place sur la sincérité. La recherche de valeurs fondamentales, passé aux oubliettes. Liberté, Egalité, Fraternité ? Des conneries. En lieu et place, on consomme, on profite et on s’amuse tant qu’il est encore possible de le faire. Un peu comme si le Titanic était en train de couler mais … le gîte du bateau n’est qu’à 10 % de pente, donc c’est bon, on peut encore s’amuser un peu. Sauf que, dans notre histoire, le Titanic, c’est la Terre … et il me semble, peut être que je me trompe, qu’on est pas vraiment prêt pour un exode planétaire. Donc … comme on ne va pas pouvoir sauver le Titanic, à quoi bon ?
Alors on achève le patient, on continue de consommer jusqu’à qu’il y est plus rien, à la manière d’une bactérie dans une boite de pétrit. Je suis parfois remplie d’effroi en me disant que peut être collectivement, nous ne sommes pas plus que ça. Le réveil des consciences ? Une illusion très fugace. L’action individuelle source d’inspiration ? Non pertinent sur les échelles de durée dont on doit faire face.
Non non et encore non. La seule action qui vaille le coup, c’est une bonne mise à jour du système. On serre la vis … mais dans l’autre sens. On coupe nos excès, nos dérives, nos erreurs. Et on le fait ensemble. Alors, hop, on vote tous, tout le monde, toutes les lois, toutes les semaines.
Pour ce faire rien de plus simple, on fait une petite extension de l’application gouv.fr dans lequel on met la possibilité de voter ce qui passait au sénat. Passait ? Ben oui, le sénat n’est plus, il est remplacé par … nous. Nous serons la deuxième « chambre des représentants ». Tous les dimanches, nous aurions à voter pour les textes débattus dans la semaine à l’Assemblée. On aurait accès au résumé, etc. C’est très simple à faire une application comme ça. Ceux qui vous disent le contraire sont des incompétents. Six mois pour les bases, un an pour les tests, deux ans pour les finitions avec les jolies couleurs (mais a-t-on vraiment le temps pour les finitions?).
Ça c’était le premier tour de vis inversé. L’autre tour de vis inversé, c’est la propriété. Limitation à deux bien immobiliers qui n’excèdent pas chacun une superficie de deux hectares. Qui me arguera que ce n’est pas suffisant pour vivre ou faire ses petits délires ? Donc fin du débat. Deux biens immobiliers, pas plus. Pour tous, sans exception. Le reste ? Au commun, à l’état, en débat sur l’usage à avoir. Et tout le monde vote bien sur. La propriété privée s’arrête la. Vous voulez plus gros ? Vous pouvez mettre en commun de manière privative, ce n’est pas un problème. Ce sera même formateur.
Voilà les deux premiers tours de vis inversé que je vois. Pas 36, pas 10, seulement deux. Ensuite, nous nous reconfigurerons autour de ces contraintes. Et peut être, je dis bien peut être que la lumière reviendra un peu nous rendre visite. Car de tout ce que je lis depuis quelques semaines, c’est l’ombre qui nous guide. Et on sait déjà son intention : nous plonger dans le vide.
Éveillons nous à la politique, réveillons nous à savoir prendre des risques. Et mettons à jour le système. Ensemble.