Ouragan europhobe en provenance du Royaume-Uni. Nigel Farage est député européen. Etrange pour un chef de file europhobe… Le Parlement européen prend un sérieux coup de froid. Les hostilités commencent, mercredi 24 février, dès l’entrée du président de l’Union européenne, Herman Van Rompuy.
Par Esther FallaNigel Farage enchaîne les interventions indélicates à l’endroit du tout nouveau président de l’UE.
Clash number 1. « Qui êtes-vous ? Je n’avais jamais entendu parler de vous. D’ailleurs, personnes en Europe n’avait jamais entendu parler de vous. Vous venez de Belgique, qui est plutôt un non-pays ».
Maître de l’impolitesse, expert en petites phrases assassines, ce chef de parti de l’indépendance du Royaume-Uni continue son petit portrait du président de l’UE.
Clash number 2. « Mais je sens que vous êtes compétent, et capable et dangereux », précise-t-il, en citant en exemple la « Grèce, avec ses difficultés financières, réduite à guère plus qu’un protectorat depuis que vous avez pris le pouvoir ».
Clash number 3. « Je ne veux pas être impoli, mais vraiment, vous avez le charisme d’une serpillère humide et l’apparence d’un petit employé de banque », s’écrie Nigel Farage, sous les huées de ses pairs, lors d’une session à Bruxelles.
La liberté d’expression existe toujours. Mais faut-il tout dire, tout se permettre ? Ce britannique plutôt farfelu n’y va pas avec le dos de la cuillère en comparant Van Rompuy à « une serpillère ».
Mais comme tout écart ne reste impuni, l’outrageuse déclaration de Monsieur Farage prend de plein fouet les remontrances du président du Parlement, Jerzy Buzek. « De telles atteintes personnelles ne sont pas tolérées dans cette enceinte ». Au président du groupe socialiste, Martin Schulz, de demander au député britannique de « renoncer à son mandat ».