Des chercheurs ont mis au point un programme d’intelligenceartificielle capable de produire des articles à la manière des journalistes.
Par Antoine De Brun
C’est dans le secret d’un laboratoire de l’Illinois qu’unjournaliste d’une nouvelle génération vient de voir le jour. Baptisé StatsMonkey, le programme se contente pour le moment de la rédaction decomptes-rendus sportifs. De base-ball. Il n’en est qu’à ses balbutiements, maisil effectue son travail sans faute de grammaire, ni d’orthographe. Le tout enun temps record. Deux secondes chrono. À peine le temps de sortir un stylo.Autant dire que la signature de ce Terminator en code, The Machine, risque defaire de l’ombre à ses compagnons de jeux.
"Les articles écrits par The Machine sonttrès proches des dépêches sportives de l'agence Associated Press, qui sontsouvent reprises telles quelles par les journaux", affirme Nick Allen, l’un des développeurs du projet.
La machine ne compte pas en rester là. À l’avenir, StatsMonkey sera capable de décrypter une masse importante d’articles afin de lesajouter à sa base de donnée. Et même d’imiter la signature de tel ou teljournaliste.
C’est que la profession avaient pris l’habitude de seconduire comme des enfants de chœur. À croasser les louanges de leur métierdans les expressions toutes faites de grenouilles de bénitier. La race desgrattes papiers se fait maintenant un sang d’encre. Il en va de la survie deleur espèce.