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Billet de blog 17 février 2010

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1er mars, 24h sans nous!

"Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C'est quand il y en abeaucoup qu'il y a des problèmes." Cette phrase vous dit quelque chose?il s'agit là des propos polémiques du ministre de l'intérieur Brice Hortefeux vis-à-vis d'un jeune militant, lors de l'universitéd'été de l'UMP en septembre 2009.Par Audrey Mukoko Muika

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"Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C'est quand il y en abeaucoup qu'il y a des problèmes." Cette phrase vous dit quelque chose?il s'agit là des propos polémiques du ministre de l'intérieur Brice Hortefeux vis-à-vis d'un jeune militant, lors de l'universitéd'été de l'UMP en septembre 2009.

Par Audrey Mukoko Muika

Et si pendant une journée, il n'y en avait plus du tout ?
Voilà ce que propose le collectif 1er mars, une journée sans immigrés 24h sans nous!
Pour la première fois en France, un collectif lance un appel à la grève à tous les immigrés de France.
Pendantune journée, immigrés, descendants d'immigrés et tout citoyen solidairesont invités à ne pas participer à la vie économique.
Un temps de mobilisation où tout le monde cesse de travailler et de consommer pendant 24 heures.
Cetappel est né à la suite d'un constat : une stigmatisation généraliséede la population immigrée dans le discours des gouvernants.
Présentécomme un mouvement national apolitique et citoyen, il a un objectif :enrayer la tendance de rendre l'immigration responsable de tous lesmaux de la société française.
Un combat légitimé par le "débat" sur l'identité nationale et ses dérives racistes.
Cette mobilisation a valeur de test mais aussi de symbole.
Ladate n'a pas été choisi au hasard. Elle fait écho à la loi du 1er mars2005 qui introduit la notion d'immigration choisie, basée sur l'utilitééconomique de l'émigré dans "le code de l'entrée et du séjour desétrangers et du droit d'asile" (CESEDA).
Ce mouvement s'est popularisé via les réseaux sociaux. Quelques médias l'ont déjà relayé.
Abientôt deux semaines du jour J, une mobilisation massive est-ellepossible en France ? Est-elle susceptible de remporter le même succèsque le mouvement des Latinos aux Etats-unis? En mars 2006, 500 000 à unmillion d'hispaniques manifestaient à Los Angeles pour lareconnaissance des droits des immigrés.Un mouvement qui reposait surune communauté homogène, partageant une même histoire, une même langueet des liens socioculturels forts.

EnFrance, l'immigration est hétérogène, avec des problématiques et dessituations diverses. Rien de moins sûr que toutes les communautés sereconnaissent dans cet appel. La journée du 1er mars s'annonce donccomme un test pour la suite du mouvement.

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