Des militaires ontarrêté, jeudi dernier, le président nigérien Mamadou Tandja, lorsd'un coup d'Etat dirigé par le commandant Adamou Harouna.
par Mélanie KleinUn conseil militairea annoncé la suspension de la Constitution de la Sixième République et ladissolution de toutes les Institutions qui en sont issues. Se réclamant duConseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSDR), les mutins ontdemandé au peuple et à la communauté internationale de leur faire confiance.
Dès vendredi, l'Unionafricaine (UA) a condamné le coup d'Etat en demandant « le retour rapide àl'ordre constitutionnel ». Reste à définir ce qu'est l'ordreconstitutionnel à Niamey.
En effet, MamadouTandja, qui aurait dû se retirer du pouvoir après deux mandats de 5 ans, en2009, a fait adopté en août dernier, après avoir dissous le Parlement et laCour constitutionnel, une nouvelle Constitution lui assurant un maintien aupouvoir au moins jusqu'en 2012 et des pouvoirs accrus. L'opposition et la Communautéinternationale avait dénoncé un« coup d'Etat constitutionnel » et suspendu ses aides audéveloppement.
Dans ce dossier, ce qui intéressesurtout la France, c'est que son partenariat entre laRépublique du Niger et le groupe nucléaire Aréva ne soit pas remis en cause.