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Billet de blog 23 mai 2011

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La crise et les enjeux nationaux, facteurs-clé de l’historique défaite du PSOE aux élections locales

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Ce n'est pas une victoire du PP, mais bien une défaite du PSOE... Les militants de la gauche espagnole, nous sommes déjà en train de lutter pour freiner et atténuer les effets des politiques néo liberales qui seront celles des gouvernements du Parti Populaire dans les différentes communautés autonomes et communes. En plus nous voulons engager la regénération qui determinera notre retour comme l'option politique la plus forte.

L'heure est grave. Alors que les sondages donnaient espoir aux socialistes espagnols qui ont vu l’estimation de vote grimper lors des deux dernières semaines, la photo-finish de cette marathon électorale aux airs de premier tout des élections générales de 2011 présente un résultat aussi amer qu’incontestable pour la gauche nationale.

Le Partido Socialista Obrero Espanol a enregistré ses pires résultats électoraux aux élections municipales depuis le début de la Restauration Constitutionnelle de 1978. La stratégie politicienne de la droite visant à créer une liaison que l’opposition populaire voulait faire entre les enjeux locaux, qui étaient ceux censés être considérés pour cette écheance avec la situation sociale, économique et politique nationale, a payé.

Le Parti Populaire a obtenu la majorité des sièges aux parlements régionaux de Castilla-la-Mancha, région phare lors de ces élections car le PSOE avait gouverné depuis l’instauration du régime démocratique et dans laquelle la candidate du PP était sa secrétaire générale. De même le PSOE a reculé dans toutes les capitales de province de l’Andalousie, ce qui permettra aux conservateurs d’exercer le pouvoir local dans des traditionnels fiefs de la gauche comme Seville ou Cordoue. Barcelone est tombée sous les mains de la droite catalaniste de CiU, alors qu'elle était restée à gauche pendant 32 ans.

La participation a été au rendez-vous puisque, en dépit de la situation de desespoir de beaucoup d’electeurs, ceux-ci se sont mobilisés et le taux de participation a été supérieur en deux points à celui des derniers comices locaux, tenus avant la crise, en 2007. Et ce malgré le fait que certains leaders du très populaire mouvement civique du 15-Mai ou pour une Réelle Democratie ou encore ‘de la Puerta del Sol’ avaient prôné l’absention.

La débâcle socialiste a permis aussi une montée de la coalition d’extrème gauche Izquierda Unida et ses différentes filiales, ainsi que l’obtention de sièges au conseil municipal de Madrid de la part du Parti ‘centriste’ de l’ancienne -et déchue- dirigeante socialiste, Rosa Diez, Union Progreso y Democracia. Au Pays-Basque la coalition indépendentiste de gauche Bildu, dont les listes sont intégrées en partie par des anciens militants de l’appareil politique de l’ETA a devancé le PSE, filiale du PSOE au pays basque se plaçant dérrière le Partido Nacionalista Vasco comme la deuxième force politique dans les communes d’Euskadi.

Après avoir fait les compliments à l’ensemble des élus, et d’une façon générale au Parti Populaire, José Luis Rodriguez Zapatero, a affirmé avoir entendu le message. Néanmoins, il a exprimé son intention d’écouler son mandat jusqu’en 2012, « pour achever les réformes menant à une récupération de l’économie et de l’emploi », et ce en dépit des insistantes demandes d’élections anticipées que lance l’opposition.

Les militants de gauche, très émus par ces résultats déclarent déjà vouloir rester mobilisés pour freiner la derive néo-libérale qui s’attend dans la gestion des services publiques par les gouvernements régionaux de droite . Malgré le fait que le Parti Populaire ait gagné par défaut, sans effort, à la façon de la personne passive, impassible et conformiste qui le dirige, nous avons entendu l'avis des citoyens.

Pour ma part, j'ai entendu et les électeurs et la rue. De cette écoute je tire des conclusions claires : nous avons la responsabilité en tant que militants du principal parti de gauche, le Partido Socialista Obrero Español d'engager une profonde transformation de notre parti, pour être à l'écoute des citoyens et à partir de là savoir répondre à ses attentes. Une telle transformation doit passer par une mise à jour de nos programmes, de notre conception de l'état, de la nation, de notre modèle social, renforcer notre engagement avec l'éducation et la recherche etc... Pour cela un changement générationnel dans les organes du Parti est indispensable pour aporter des nouvelles idées et faire l'effort de reflexion et de proposition dont on a besoin.

Pablo Botin Lopez

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