http://www.bvoltaire.fr/jacquescarbou/au-venezuela-rien-va,86680
Depuis le 12 février, sous le gouvernement de Nicolás Maduro, le Venezuela est secoué par une terrible crise politique, économique et sociale.
Personne n’en parle en France, et pourtant… Depuis le 12 février, sous le gouvernement de Nicolás Maduro, le Venezuela est secoué par une terrible crise politique, économique et sociale. Certes, la crise a commencé bien avant la mort de Chávez, mais elle empire avec Maduro.
Les étudiants sans armes se confrontent à la Guardia Nacional et aux groupes armés par Chávez – les Tupamaros et autres collectifs bolivarianos – qui travaillent avec la police. Ils se révoltent contre la crise économique et alimentaire, le chômage qui rend leur futur incertain, l’insécurité, l’inflation, etc.
Les Cubains qui entourent Maduro et son gouvernement ont conseillé la répression qui serait dissuasive, mais les protestations continuent depuis maintenant plus de trois mois et le bilan s’alourdit : 42 morts, 3.062 arrestations dans tout le pays, dont 196 mineurs, 2.130 poursuites judiciaires en cours.
On recense au moins 62 cas de tortures et violations des droits de l’homme, sans parler des agressions contre les journalistes ; 172 prisonniers politiques dont le plus connu est Leopoldo López, ancien maire de Chacao, à Caracas, dans une prison militaire, et deux autres maires, l’un dans l’État de Táchira, l’autre dans l’État de Carabobo.
Le gouvernement a décidé leur invalidation et fait procéder à de nouvelles élections municipales gagnées, dimanche 25 mai, par leurs épouses respectives avec plus de 80 % des votes… ce qui disqualifie le parti du gouvernement PSUV (Parti socialiste unifié du Venezuela).
Le dialogue avec l’opposition initié le 10 avril dernier est une simple mise en scène puisque Maduro et son gouvernement ne veulent rien négocier. Un sondage récent donne 37 % en faveur de Maduro, soit une chute de 13 % en cinq mois.
La situation économique du pays ne va pas l’aider. L’État est endetté comme jamais et le chômage atteint 7,1 % au mois d’avril. PDVSA, la compagnie pétrolière, principale industrie et principale ressource financière du pays, a dû augmenter sa dette de 178 % pour couvrir les dépenses : les revenus pétroliers sont insuffisants. Le Venezuela n’a plus d’argent alors qu’il détient les plus importantes réserves pétrolières de la planète…
Une rumeur circule à Caracas : Maria Gabriela Chávez, la fille du défunt président, s’est rendue plusieurs fois à Cuba rencontrer Fidel Castro. Ce dernier imagine-t-il remplacer Nicolás Maduro par la fille de Chávez pour résoudre la crise au Venezuela ?
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