Hector Pérez Marcano
Comment Fidel à manipulé Chávez
Lorsque le lieutenant Hugo Rafaél Chávez Frías arrive à la Havane pour la première fois, peu de temps après avoir été gracié par le président rafaél Caldera, les sondages ne lui donnent pas plus de 2% de soutien citoyen. Il était en pleine traversée du désert. Il n’avait aucun autre projet politique immédiat à proposer que d’encourager l’abstention, en métant en question tous ceux que comme son camarade putchiste, le commandant Arias Cárdenas, retournaient à la lutte électorale aspirant à conquérir la direction de l’état Zulia. Il le méprisait et l’accusait d’être un simple vendeur de lait, pour avoir accepté pendant quelques mois un poste dans le programme PAMI de Caldera.
Mais entre le lieutenant dissident de l’armée et le commandant Fidel Castro, déjà au déclin de sa vie s’est produite une connexion quasi magique. Les signes extérieurs de l’importance attribuée à cette rencontre sont évidents: comme s’il s’agissait de la visite d’un Chef d’Etat, Fidel l’attendait en gloire et majesté, personnellement au pied de l’avion. Quelque chose de très profond a du émouvoir le commandant de la triste aventure de La Planicie, un pauvre et ignare officier en disgrâce auquel des agents vénézuéliens du G2 cubain mènent par la main à cette rencontre, avec cette réception insolite: déjà avec ce simple geste commençait l’émerveillement et démarrait l’opération de séduction. A Fidel, vieux renard de la politique, n’a pas pu échapper le choc produit par Chávez . Il l’a enregistré dans sa tête et gardé comme ue donnée essentielle dans son ordinateur de domination. Effet qui a sûrement été confirmé quand Chávez, lors de son discours à l’Université de La Havana, ému par tant d’attentions inattendues et par la présence de Fidel Castro qui l’écoute depuis le premier rang, déclare que Cuba navigue dans la “mer du bonheur”.
Fidel, le maître de la séduction
Un homme qui n’est arrivé à Cuba que depuis un jour, qui n’imagine même pas la réalité de son économie de faillite, malgré qu’il doit être quand même au courant des pénuries matérielles et spirituelles du peuple cubain, ose dire que à Cuba le peuple est heureux avec sa misère. De toute évidence la capacité de séduction de Fidel avait fait son oeuvre sur le manipulable et défait lieutenant vénézuélien. Si Fidel avait réussi au quelque temps avant, le prodige de séduire Rafaél Caldera lors de sa visite à Caracas en 1959 , quels effets nuisibles a t’il pu générer dans l’esprit de ce jeune homme de Sabaneta?
Fidel le prudent.
Lors de cette première rencontre avec Chávez, Fidel n’imaginait pas encore que qu’une décennie plus tard, l’histoire lui donnerai une nouvelle et dernière occasion pour, comme le Phoenix, refaire sa politique de confrontation avec les Etats Unis, et leur faire des nouvelles complications. Comme par exemple, quand il est venu à Caracas pour la prise de possession de Chávez en 1999, et que lors de son discours fleuve à l’Aula Magna de la UCV et il dit que de nos jours, il serait impossible de refaire une révolution comme la cubaine, puisqu’il a dû faire une longue queue avant de passer par un détecteur de métaux. Mais qu’a dit Fidel pour justifier cette observation? Après avoir lu plusieurs chiffres mettant en évidence la faiblesse de l' économie vénézuélienne, après avoir passé en revue les indices de pauvreté, misères et toute sorte de pénuries, il a dit que la révolution cubaine ne pourrait pas se reproduire en Amérique Latine, que sa révolution a pu se maintenir car elle a pu s’appuyer sur le bloc socialiste, et spécialement sur l’Union Soviétique pour pouvoir survivre. Le fait est qu’à ce moment là, Fidel ne voyait pas encore en Chávez la possibilité de remettre à jour ses éternels et jamais oubliés plans de dominer toute l’Amérique Latine. C’est peut être pour cela que dans un premier temps, l’intervention cubaine n’allait pas au delà de l’envoi solidaire de quelques médecins et entraineurs sportifs. Il s’est même dit qu’en 2002, lors du coup d’état contre Chávez, celui-ci suppliait d’être envoyé à Cuba et que Fidel songeait à l’envoyer en Espagne, car à ce moment là il le considérait un asilé génant et inconvénant. Les erreurs des généraux du Fuerte Tiuna on permit à Chávez de reprendre le pouvoir très rapidement et de récupérer le contrôle des forces armées.
L’occasion ou jamais pour Fidel Castro
Lorsque Fidel Castro constate que Chávez détient enfin le contrôle du pouvoir, et qu’il dispose d’une immense rente quand les prix du pétrole flambent - souvenez vous qu’en temps de Caldera le pétrole était tombé à 8$ par baril - le vieux renard cubain vit l’opportunité . Ce jeune homme d’antant non seulement gouvernait le pays qu’il avait toujours rêvé de télécommander, comme un pont pour étendre son influence en Amérique Latine mais en plus il allait pourvoir créer des difficultés aux Etats Unis.
Maintenant il avait encore une fois l’occasion de mettre en route sa stratégie continentale qui avait été déjouée dans les années 60. Maintenant, au lieu du fusils AK47, dollars, argent et guerres subversives, il avait entre ses mains, via Chávez sous son charme, le pouvoir pétrolier vénézuélien. Il décide donc de se servir de Chávez comme un pion au service de sa stratégie. Il se souvient que Chávez en plus d’ignorant, est malléable, comme de l’argile entre ses mains. Et il se présente à lui comme un homme qui ne recherche aucune gloire, car il a déjà sa place dans l’histoire. Et il encourage Chávez à trouver la sienne. Il l’encourage a devenir un leader qui déborde les frontières vénézuéliennes, stimule la mégalomanie qu’il observe en lui. Et comme dans les années 60, il décide d’intervenir au Vénézuela, plus maintenant via une prise de pouvoir armée, mais au contraire, avec la bénédiction du lieutenant déchu qui préside le destin d'un pays, et qui en plus, bénéficie de la légitimité d’avoir été élu démocratiquement. C’est une intervention concertée et consentie.
Les objectifs cubains au Vénézuela
Comprendre que sa première obligation est de réussir à ce que le régime perdure. Il planifie l’intervention avec deux objectifs clés:
1.- Assurer la stabilité et la prolongation du régime chaviste, pour s’en servir comme un pont pour une intervention dans d’autres pays.
2.- Utiliser le pouvoir économique vénézuélien pour remettre à flot l’économie cubaine.
Le plan fut conçu pour transformer un processus à l’origine légitime en un régime totalitaire de longue durée, de manière à avoir le temps pour le developper dans d’autres pays d’Amérique Latine. Tout ce qui est arrivé au Vénézuela pour assurer la prolongation - ad infinitum - du régime a été possible grâce à l’intervention des cubains, dirigés par Fidel Castro. Chávez dans son discours du Fuerte Tiuna de novembre 2004, suite au référendum révocatoire, a reconnu que c’est grâce à la mission “Identidad” dirigée par les cubains, qu’il a pu gagner le referendum - de manière frauduleuse évidemment - mais avec des vues de légalité et légitimité suffisants pour être reconnu comme tel par la complicité de la Mission de son ami Carter et des observateurs aveugles de l’OEA.
La conception d’un Vénézuela totalitaire
C’est à dire, que grâce à l’intervention cubaine, maintenant avec l’efficacité qu’elle n’a pas eu dans les années 60, il s’est défini et patenté, au nez des vénézuéliens, un régime totalitaire qui répondait au désirs de Fidel Castro; régime totalitaire qui trompe encore beaucoup de personnes autant au Vénézuela comme à l’international. Beaucoup discutent encore de si il s’agit ou pas, de totalitarisme. Certains, comme Teodoro Petkoff, des fois affirment que le régime est de type totalitaire , et qu’il a pour objectif d’accaparer tous les pouvoirs, comme dans son discours du 3/12/2006. Mais le lendemain, le 4 décembre, il ne l’est plus, et il s’acharne avec Rosales, à vouloir démontrer la transparence des élections. Sans même faire référence à ce que certains observateurs appellent des irrégularités. Avec ce virage de 180 degrés - il s’assurait une possibilité éventuelle pour gagner en 2012 ou en 2018, qui sait, s’ils auraient toujours la force de combattre Chávez dirigé par Fidel dans cette tourment électorale patentée, de manière telle que à partir de là, Chávez obtiendrai toujours le 60% ou plus de votes laissant à son opposant un chiffre proche à 40%. A partir de là il serait impossible de gagner à Chávez, dans des élections avec des faux airs de légitimes.
La recette a eu tellement de succès, qu’elle est déjà patentée pour être utilisée dans d’autres scénarios. Maintenant, pour que cela soit possible, il faut disposer des pétrodollars vénézuéliens. Cela consiste à partir d’un triomphe électoral et après forcer des changements institutionnels qui progressivement puissent permettre contrôler tous les secteurs du pouvoir.
On peut constater ce scénario en Equateur où le peuple équatorien en 2008 a voté la “constituyente” un “leurre”, pour refonder la nation. Une “constituyente” avec bien sûr pleins pouvoirs, et il s’en est suivi le scénario décrit: Pétrodollars vénézuélien pour que le Président Correa ait la majorité, suite à qui, la “Constituyente” décidera par majorité, ainsi les multiples tentatives de Correa pour dissoudre le parlement, lequel tient bon et ne se laisse pas faire - pour le moment - Et la suite on la connait les vénézuéliens.
Chávez prisonnier de Fidel
Ce que les gens appellent la manie de Chávez de faire cadeau des pétrodollars à gauche et à droite, est un aspect essentiel de la stratégie continentale de Fidel. Et chenets pas une manie, ni une folle, mais plutôt une stratégie politique très bien pensée. Aujourd’hui, l’intervention cubaine au Vénézuela a été déterminantes dans l’évolution de Chávez. On pourrait même affirmer qu’il a été prisonnier de la politique de Fidel. Non seulement sa sécurité dépendait de cubains bien entrainés qui l’entourent en permanence, mais aussi les secteurs stratégies de la sécurité nationale du Vénézuela sont contrôlées par Fidel, avec l’acceptation d’un gouvernant à qui on concède le droit de croire que c’est lui qui dirige le processus politique vénézuélien, ainsi que les manoeuvres qui se développent dans d’autres scénarios latino-américains.
La dépendance du régime chaviste envers Cuba est telle, qu’il ne peux plus s’y détacher, la stabilité du régime dépends des modèles cubains. Comme tout satellite, Chávez ne brille pas par sa propre lumière. rappelons nous que Fidel avait dit à l’Aula Magna en 1999 qu’une révolution cubaine, comme on l’avait connu, n’était plus possible en Amérique Latine. C’est pour cela que le régime, avec précaution, maintien certaines apparences démocratiques. L’astuce consiste en que la révolution soit totalitaire comme la cubaine, mais qu’elle ne lui ressemble pas.
Le mensonge électoral
Il y aura toujours des élections qui diviseront l’opposition entre ceux qui pensent qu’il faut participer, et ceux qui pensent le contraire. Elections dont les résultats seront prédéterminés par un système politique électoral frauduleux qui contrôle strictement toutes les phases du processus électoral. certains pensent que la fraude est commise le jours des élections avec les fameuses machines Smartmatic. D’autres pensent que la fraude es impossible, mais il se trompent. Une fois la victoire indéfinie assurée dans les processus électoraux, il a été simultanément été tissé une trame juridique qui assure le contrôle de la société. Des lois et encore plus de lois ont été approuvées, toutes avec un fond répressif, de manière à obtenir une apparence de légalité. Le régime n’agissait pas comme l’avait fait en son temps Pérez Jiménez, qui emprisonnait sans explications ni jugement, et qui de même manière te lâchait ou t’envoyait en exil. Non, avec Chávez il y avait l’intervention de juges et procureurs, et ceux qui étaient soumis à un jugement, toujours par la décision d’un juge qui lui de son côté recevait l’ordre et les instructions du délit commis et la peine qui s’en suivait. C’est pour cela que le régime disait “il n’y a pas de prisonniers politiques, mais plutôt des politiques prisonniers”.
Le Vénézuela post-réforme
Selon la constitution, la liberté d’expression est garantie. Mais le régime peut supprimer un média via l’application d’une normative légale en vigueur. Il n’y a pas, comme au Cuba, un seul journal, ou une seule chaine de TV, mais le régime continue d’acquérir et d’accumuler des chaines de télé, des stations radio et des journaux.
Il n’y aura jamais une décision contre la propriété privée, au contraire, elle est pleinement garantie. Ah mais y existe un nouveau concept de propriété collective, qui selon ce qui a été annoncé, prime sur la propriété privée.
Le secteur industriel peut agir, investir, mais il y a des dispositions légales - toujours très légales - qui perturbent les investissements. Des nouvelles dispositions qui mettent en difficulté les importations de biens de capital, des pièces de rechange, des matières premières. L’activité industrielle n’est pas interdite, mais elle est asphyxiée. Par exemple le secteur laitier et agro-industriel étant en crise, Chávez donne un crédit de 400 million de dollars à une entreprise laitière du Paraguay en faillite, et cette entreprise paiera sa dette avec du lait!!!
Pendant ce temps là; le ministre de la planification l’époque, Jorge Giordani, menace que si les vénézuéliens n’investissent pas, viendront d’autres de l’extérieur pour le faire à leur place. Mais qui sont-ils ces investisseurs qui viendront de l’extérieur? Certains sont déjà là, le régime réalise des échanges économiques avec des régimes qui sont ses alliés politiques, généralement des régimes totalitaires, comme c’est le cas de l’Iran, la Russie, ou avec des gouvernants comme Lula lequel obtient de formidables contrats pour les grandes entreprises brésiliennes, au détriment des vénézuéliennes. Idem pour Kichner. C’est à dire, que les relations économiques auront obligatoirement une tinte idéologique.
Et tout cela arrivait avec soit l’ignorance soit l’incrédulité du peuple vénézuélien, et lorsque on essayait de les prévenir d’un nouveau coup totalitaire, personne n’y croyait, et on entendait partout: “Mais non, cela n’arrivera jamais ici”
L’économie vénézuélienne, par une série de triangulations, menées par les cubains par les bureaux de PDVSA et de la Banque Industrielle du Vénézuéla installés à La Havane, donne actuellement une subvention plusieurs fois supérieur à celle que lui concédait URSS, avec m’avantage de ne pas avoir à rembourser cette subvention, que les russes eux, se faisaient rembourser jusqu’au dernier kopeck. Chávez offre au Cube une énorme subvention, Cuba reconnait la dette mais ne la paye pas, ou paye avec certains services, certains justement mis en place pour assurer la permanence ad infinitum de Chávez au pouvoir.
La soumission du Vénézuela à Cuba
Le peuple vénézuélien n’a aucune idée de l’amplitude de cette subvention, ni qu’en plusieurs visites de Carlos Lage, vice-président cubain; ont été signés des accords dont on ne connait pas la nature, et que c’est développé une fédération de facto qui fonctionnent comme si Cuba et Vénézuela étaient un seul pays.
Lors d’une visite de Lage, pour une manifestation touristique, en octobre 2005, il a déclaré que nous avions une situation extraordinaire, puisque maintenant nous sommes un seul pays avec deux présidents. Et de son côté, Chávez a dit publiquement que nous sommes une seule nation. L’objectif qui s’en suit est que cette fédération soit établie de manière constitutionnelle. Et ainsi légitimer l’intervention cubaine au Vénézuela, et suite à cette légitimation, continuer à developper la stratégie de répéter le régime totalitaire dans d’autres pays d’Amérique Latine.
Les forces de l’envahisseur
Aujourd’hui nous avons au Vénézuela des dizaines de milliers de cubains, qui contrôlent et dirigent des activités essentielles. Et cela leur permet de diriger et contrôler l’éducation, la santé, les centrales de sucre. Ils contrôlent et dirigent aussi la mission Identidad - c’est à dire qu’ils s’occupent de faire les pièces d’identités et passeports - , contrôlent la sécurité ainsi que les activités d’intelligence et contre-intelligence. En plus il existe une mission militaire cubaine, dont la mission est de s’assurer de la fidélité des FAN au régime et de remplacer ce qui fut une des institutions les plus importantes et décisives pour démocratie vénézuélienne, pas une force armée convertie en garde prétorienne au service du régime.
En plus, c’est développé un corps armé paramilitaire - composé de mercenaires - légitimé comme faisant partie des FAN. C’est une milice qui ne réponds qu’aux ordres du dictateur. Et à cela il faut ajouter les groupes civiles armés comme les tupamaros et les divers colectivos, dirigés par des anciens guerrilleros cubains, qui ont été organisés et entrainés autant au Vénézuela comme à Cuba.
Il y a aussi une autre façade: tous ces cubains infiltrés dans les différentes missions, et que, si les circonstances le demandent, peuvent agir comme une milice, puisque parfaitement entrainés et n’obéiraient qu’à leurs supérieurs cubains.
Fidel voulait s’assurer, avec cet immense pouvoir armé à son service - régulier et paramilitaire - qu’ils pourraient vaincre n’importe quelle initiative qui aurait pu surgir des secteurs institutionnels des FFAA, puisqu’ils savaient, que cette soumission qui a fait du Vénézuela un pays occupé et soumis par des militaires et paramilitaires cubains, avait généré du mécontentement dans différents secteurs de la vie nationale et dans les FFAA. Chávez avait même menacé les officiers, que ceux qui n’étaient pas d’accord avec le “socialisme” n’avaient qu’à partir.
Parallèlement, profitant que l’opposition s’acharne à introduire tout type de réclamations juridiques auprès du TSJ, Chávez a construit un treillis juridique qui offre un support légal à l’intervention cubaine. Lorsque a été réformé la Ley Orgánica de las FFAA, ont été rajoutés les articles 8,9,10 et 11 qui screen une réserva nationale et une garde territoriale - des corps paramilitaires - comme faisant partie intégrante des FFAA, pour accomplir des fonctions de résistance locale face à toute agression interne. Ces dispositionn non seulement font référence à Cuba, mais permettent aux FFAA vénézueliennes d’agir dans d’autres pays, et vice-versa.
Souvenons nous que l’oppositions bolivienne a dénoncé que des militaires vénézuéliens faisait des interventions dans ce pays. Au début Chávez a nié en bloc, pour après reconnaitre que les militaires vénézuéliens étaient là en tant que mécaniciens pour réparer des hélicoptères qu’il avait prété à Evo Morales. Et toujours en Bolivie, le Député Fernando Mesmer avait dénoncé en avril 2007 qu’il se préparait dans son pays un immense fraude électoral, financé par le gouvernement vénézuélien. En effet, des experts de la Mission Identidad étaient arrivés à Sucre.
Le projet de Chávez, à moyen terme est impossible. C’est un mouvement clientéliste et populiste qui demandera de plus en plus de ressources sans résoudre les problèmes de base de la majorité appauvrie. Par contre il faut reconnaitre qu’il a réussi à pénétrer dans l’imaginaire populaire, en disant au peuple que maintenant il “participe”. Bien sûr il compte sur l’ignorance du peuple sur la signification de “participer”. Habilité politique du régime? Certainement, en tout cas terriblement efficace pour ses fins de domination totalitaire. En plus le peuple pensait que Chávez allait résoudre tous ses problèmes. Attention Chávez personnellement, pas son gouvernement ou l’état. Lorsque on pénètre de cette manière dans l’imaginaire populaire, il est nécessaire que l’opposition soit capable de générer des nouvelles formes de lutte et d’organisation qui prennent en compte cette situation.
On peut conclure, qu’il s’agit d’un modèle totalitaire qui fait attention aux formes, avec un strict maillage juridique qui criminalise toute action politique de l’opposition qui pourrait menacer la stabilité du régime. Ceci a été complété par un modèle de capitalisme d’état - déguisé en socialisme pour la galerie - avec une économie de port qui importe tout ce que le parc industriel (détruit et réduit à néant) ne produit pas.
Le régime pense qu’il peut compenser les carences du peuple vénézuélien avec une forte politique populiste qui subventionne la pauvreté. On le voit aujourd’hui avec les programmes des missions, qui depuis la chute du prix du dollar ont presque disparu. Et en prévoyant cela, le régime s’est assuré d’une domination politique qui lui a permis de réprimer l’opposition.
A Cuba, au début, le régime était libertaire. Après ont été créées les conditions juridiques, politiques et répressives qui ont permis à Fidel de survivre pendant 50 ans; donc de libertaire au début il est passé à être totalitaire et le peuple cubain et mains et pieds liés à ce jour. Sera-t-il de même pour les vénézuéliens? Seul le temps le dira…