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Billet de blog 9 février 2015

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POURQUOI au Vénézuéla il y a des files d’attente et pas dans les autres pays?

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POURQUOI  au Vénézuéla il y a des files d’attente et pas dans les autres pays?

Par Luis Vicente Leon

Traduction Palmyra Montiel

1

Commençons par un exercice pragmatique: si vous vérifiez les supermarchés, épiceries, buibuis, pharmacies, marchés et tout autre circuit de distribution, dans la plupart des pays du monde, inclus chez les plus proches alliés du gouvernement vénézuélien, vous n’aurez pas à faire la queue pendant des heures pour acheter ce qu’il y a.  Vous pourrez acheter ce que vous voudrez, sans restrictions, vous trouverez différentes compositions, présentations, packaging, et en plus vous aurez le droit de choisir la marque qui conviendra le mieux à vos désirs et besoins.

Au Brésil, par exemple, il n’y a pas de contrebande d’extraction et le pays n’a pas besoin de fermer ses frontières de manière compulsive pour éviter que les gens emportent les produits dans les pays voisins et les vendre à des prix bien supérieur au prix d’origine.

Vous ne trouverez pas au Nicaragua des nouvelles catégories d’emploi informel qui consiste á faire la queue aux points de vente pour acheter des produits basiques dont les prix sont contrôlés, pour après les vendre au marché informel à un prix 5 ou 10 fois supérieur à son prix d’origine.  Et le plus important:  vous ne trouverez non plus personne qui acceptera de payer ce sur-prix.

Si vous allez en Bolivie, vous ne verrez jamais des groupes de boliviens engagés par des particuliers pour faire la queue et acheter à un “agent” des produis contrôlés, et recevoir un salaire mensuel pour cette activité.  Vous ne les verrez non plus dès l’aube en train d’attendre devant les commerces, ni à La Paz ni à Cochabamba, pour après vendre sa place à quelqu’un d’autre qui arriverai désespéré car il ne trouve ni lait ni couches culotte pour ses enfants.

Peux d’industriels équatoriens déclarent être harcelés par leur gouvernement ni menacés.  Encore moins on réduit leur assignation de devises pour importer des matière premières, ou marchandises, payer leur dettes ou rapatrier leur dividendes.  Ils ne se verront pas non plus obligés par les autorités à vendre ou liquider leur production à perte

2

Certaines personnes proches du gouvernement vénézuélien ont dit que la situation de crise perverse que l’on vit au Vénézuéla, est due à que les entrepreneurs d’ici sont différents, en les accusant d’être les responsables directs de toutes les distorsions économiques que l’on trouve pas dans les autres pays.  Une sorte de “thèse spéciale” qui propose que les entrepreneurs vénézuéliens ( et aussi les étrangers qui travaillent au Vénézuéla) sont contaminés par une sorte de virus qui les rendent différents aux entrepreneurs du reste du monde:  mauvais et vicieux.

Il serait intéressant de pourvoir voir ces grands “intellectuels” en essayant de prouver de manière empirique cette affirmation.  Surtout quand de l’autre coté, il est très facile de montrer les différences qui existent entre le modèle économique des autres pays, ou il existent des équilibres, et le modèle actuel du Vénézuéla, ou il n’y en a pas.

Le Vénézuéla est un merveilleux pays où brille le soleil…. mais maintenant il le fait sur les têtes d’une population qui se voit obligée à passer des heures dans des files d’attente pour acheter des biens de base (poulet, lait, farine et savon) ou, plus dur encore, qui se voit motivée à le faire comme un travail, même si c’est illégal mais oh! combien rentable.  Et il est rentable pour une seule raison:  Les distorsions caractéristique du modèle de contrôle et extreme intervention que le  gouvernement a décidé de mettre en place, malgré le fracassant échec qu’ont subi les contrôles aujourd’hui, et tout au long de l’histoire de l’humanité.

Pendant ce temps là, tous les pays nommés plus haut s’éloignent de tout ça comme l’abeille de la lèpre.

3

Qu’un pays invite les entrepreneurs étrangers à investir, et au même temps les empêchent de rapatrier leurs dividendes est une invitation a mettre leur argent volontairement dans une prison de haute sécurité où en plus, ils seront maltraités.

Nous parlons d’un marche sans liberté de change, où une grande partie du temps doit être consacré a supplier ici et là, pour qu’on vous autorise une misère de devises, trop irrégulières pour planifier ou prévoir, qui prendront des mois, voir des années à être attribués.  S’ils ne décident pas tout simplement de tout annuler et de ne rein payer, après que les entreprises se sont engagées, ont importé et vendu à des prix imposés, impossibles de supporter au cout du change parallèle, que nous savons tous est à plusieurs miles pour cent au dessus du taux officiel promis, mais rarement concédés.

Nous parlons d’un système qui a permis au gouvernement d’exproprier une grande partie des entreprises productrices d’aliments, qui possède la totalité de la production nationale de ciment et barres de fer, qui contrôle la production de  sucre, café et autres épices.  Mais les chiffres démontrent que partout où le gouvernement a fourré son nez, la productivité s’est réduite de manière dramatique pour être quasi inexistante.

Nous parlons d’un gouvernement qui contrôle la capacité de production de la farine de maïs qui pourrait satisfaire au moins le 50% de la demande nationale, mais ses marques ont complètement disparu des étalages.  Nous parlons d’un Etat qui s’est approprié des grands systèmes de distribution des biens de consommation massive mais, que malgré obliger à coup de décret et de Lois a être servis en priorité, ils ont des files d’attentes kilométriques face à leurs boutiques impossibles à cacher.  Nous parlons de ceux qui, malgré avoir une grande “expérience”, ne trouvent rien de plus intelligent à faire qu’exproprier les commerces privés et mettre en prison les entrepreneurs, quand au final, la cause de toutes ces pénuries n’est que leur modèle économique.

4

Bien sur qu’il y a des files d’attente au Vénézuéla.  Elles sont le résultat direct et évident du manque de stimulation de la production locale de biens et aux investissements privés.  Elles sont le résultat d’avoir substitué une bonne partie des importations privées par des importations publiques, inefficaces et corrompues.  Elles sont le résultat du manque d’ajustement de la valeur de la monnaie et d’avoir généré avec cela une sur-valuation qui hyper-stimule la demande de devises bon marché, mais qui en plus provoque la sur-facturation, la corruption, l’accaparement, la spéculation, la contrebande et la destruction des investissement ainsi que de la production locale.

Les files d’attente sont le résultat d’un stimuli pervers aux colportage, nouvelle principale activité d’une bonne partie de la population et de laquelle elle est de plus en plus dépendante.  Et cela n’a rien à voir avec la “gauche” o la “droite”, ni avec le socialisme ni capitalisme.  Cela a à voir avec le rationnel et l’irrationnel.

Dans les pays ou il y a plein approvisionnement ils n’y a pas de files d’attente, ni contrebande, ni spéculation, ni sur-facturation.  Les prix des produits sont rationnels et couvrent de manière adéquate les couts de production.  Il n’y a pas de queues la où les entreprises sont stimulées pour investir, produire et grandir.  Ils n’y a pas des files d’attente là où les gouvernements stimulent le dialogue et les accords pour le développement.

Donc c’est évident:  Au Vénézuéla il y a des files d’attente!

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