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Billet de blog 28 février 2015

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Une veillée pour le Vénézuela - Oscar Arias Sánchez

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La situation au Vénézuela s'agrave.  L'arrestation du Maire de Caracas, Antonio Ledezma, par des agents de l'intelligence, apparemment sans ordre judiciaire et pour le motif farfelu d'un supposé coup d'état - confirme ce que beaucoup nous craignons depuis quelques mois: le gouvernement de Nicolas Maduro est disposé à laisser que Troie brûle avant d'entamer un dialogue démocratique.

Acculé, il a intensifié ses niveaux de violences; répression et intimidation. Le manquement à la Charte des Droits Humains es flagrante.  La communauté internationale doit montrer un soutien permanent au peuple vénézuélien.  Ceci devrait être le début d'une veillée pour le Vénézuela, une veillée permanente et intense:  il est nécessaire que les leaders du monde, activistes; professeurs; journalistes, exercent une pression pour que le gouvernement de Maduro libère les prisonniers politiques et commence à respecter l'Etat de Droit.

Ne ne pouvons être si nous restons indifférents face à l'oppression.

Je fais aussi un appel à la communauté internationale pour qu'elle ouvre les yeux sur le Vénézuela.  Je connais bien la dynamique des relations internationales.  Je sais qu'il existe une concurrence pour attirer l'attention à niveau global, et que le Vénézuela partage la scène avec d'autres régimes qui représentent un risque plus évident pour les puissances mondiales.

Ce n'est ni la division ni la vengeance qui mènera le Vénézuela vers un meilleur avenir.

Nonobstant, je veux souligner que nous sommes à un point d'inflexion: Un Vénézuela en faillite économique, politiquement isolée, la pression internationale pourrait générer des résultats positifs.  La première condition doit être; comme je l'ai souvent dit, la libération de tous les prisonniers politiques.  Chaque fois que sont emprisonnées des élus ou des étudiants, c'est une violations aux droits humains, à la Charte des Nations Unies et à la Charte Démocratique de l'Organisation d'Etats Américains.

La libérations des prisonniers politiques doit être le premier pas d'une stratégie qui conduise au rétablissement de la démocratie au Vénézuela.

C'est indéniable que deux pierres angulaires de la survie du régime chaviste ont été, le facteur économique basé sur la rente pétrolière, et la popularité de son leader Hugo Chávez  en son moment, et en moindre mesure par la suite, Nicolas Maduro.  Je crois que nous pouvons coïncider sur le fait que ces deux forces se trouvent aujourd'hui au plus bas depuis 1999.

Ce n'est ni la division ni la vengeance qui mèneront le Vénézuela vers un meilleur avenir, mais l'inclusion pacifique et intelligente.  J'ai confiance que c'est le moment, que l'heure est arrivée.  J'ai confiance que les vénézuéliens sauront reconnaître que le régime chaviste aurait put avoir, au moins à ses débuts, des nobles intentions, mais que échec aujourd'hui est indéniable.  une démocratie canalise le mécontentement populaire avec efficacité.  Une démocratie rectifie les erreurs promptement.  Chávez et Maduro se sont chargé de noyer cette capacité de réponse.

Óscar Arias Sánchez Président du Costa Rica de 1986 à 1990 y de 2006 a 2010 et Prix Nobel de la Paix  1987 pour sa gestion dans la pacification de Centre Amérique

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