Les opinions publiques mondiales, celles de 200 pays donc, sont "suspendues" à l'élection US de demain (mardi soir en France).
Bien que des chroniqueurs TV français aient dit ce lundi soir que Kamala Harris pourrait souffrir d'un "déficit de notoriété" aux USA, chaque citoyen du monde suffisamment informé (càd pas sous les bombes ou soumis à l'extrême misère) a compris ce qu'il en était, avec Trump d'une part et Kamala de l'autre.
Je fais le pari de l'intelligence collective américaine.
Bien sûr, certains des propos de Trump peuvent sembler prometteurs, en particulier sur le plan militaire pour une Europe aux prises avec une guerre d'Ukraine largement favorisée par l'ingérence américaine, bien qu'elle soit objectivement une agression russe. Quoiqu'il en soit, à moyen et long terme, les intérêts européens sont du côté de la paix en Europe (car sinon, c'est la guerre, et nul ne saurait honnêtement la souhaiter), serait-ce au prix d'une "finlandisation" de l'Ukraine après des annexions brutales, d'un autre âge, mais typiques de la "loi du plus fort". Ce sont des choses rudes que j'évoque ici (la guerre est terrible), mais j'ai déjà donné mon point de vue sur cet aspect : l'Europe doit assumer de tendre la main à la Russie, qui fait partie intégrante de son continent. La "Main tendue", même si l'oncle américain n'est pas content...
Pour autant, et malgré les perspectives militaires internationales très inquiétantes que portera(it) un futur gouvernement démocrate (les intérêts de Biden [fils] en Ukraine faisant étrangement écho à un Trump stipendié par les mafias russes aux débuts de sa carrière immobilière...], ce sont l'ensemble des paramètres des "politiques de gauche" qui sont portés par la proposition démocrate K. Harris, et foulés aux pieds par le trumpeur Trump.
En toute(s) logique(s) donc, Kamala devrait l'emporter.
Un Français sain d'esprit ne saurait admettre qu'un Trump aussi ordurier et menteur qu'il l'est soit élu.
Si d'aventure ces logiques étaient vaincues par d'autres "logiques", complètement indéfendables d'un point de vue européen mais apparemment vivaces aux USA, nous ne pourrons que continuer ce que nous faisons en réalité depuis des décennies : faire face.
Faire face aux vieilles pesanteurs paternalistes et sexistes, colonialistes et racistes, et au "néolibéralisme" dont le mode d'emploi a été, notamment, donné par Naomi KLEIN dans La stratégie du choc, choc dont les chroniqueurs cités plus haut prédisent déjà l'application à la France, sur le modèle de la Grèce il y a une dizaine d'années (il faut dire que l'aggravation phénoménale de la dette nationale par macron-lemaire prête le flanc...).
Affrontons donc l'avenir avec confiance... et circonspection (les Démocrates américains ne sont PAS nos amis) : Kamala ne peut que gagner.