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Billet de blog 24 avril 2025

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Quels impératifs pour un projet social, écologique & démocratique à Paris en 2026?

Le 10 avril dernier, à l'initiative de Paris Collectif, les leaders et militants des partis de Gauche et des Ecologistes sont venus échanger leur vision des conditions de victoire aux prochaines municipales avec les citoyen.ne.s et participant.e.s.

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Le jeudi 10 avril dernier, le mouvement citoyen Paris collectif organisait son premier rendez-vous politique au Café de la Mairie (Paris 3e) en présence d’une soixantaine d’habitants, associations et journalistes. Une vingtaine de leaders et militants de toute la gauche parisienne avaient honoré l'invitation (À nous la démocratie, Communistes, Écologistes, Gauche Écosocialiste, Génération.s, Insoumis, L'Après, Nouveau Front Populaire - Comités locaux et Jeunes NFP, Paris En Commun, Socialistes, Victoires Populaires, etc.). L’objectif de la soirée : discuter ensemble des enjeux et conditions à réunir pour faire gagner un projet social, écologique et démocratique en 2026 à Paris, face à une droite qui s’organise et une extrême droite qui gagne du terrain.

Paris collectif, est mouvement citoyen composé d’habitants de Paris et de la Métropole bâti sur les valeurs de justice sociale, de sécurité écologique et de démocratie continue. Cette soirée a d’abord été l’occasion de rappeler les enseignements tirés de la démarche de co-construction porté par Paris Collectif. Né en septembre 2023, Paris Collectif a lancé un processus participatif visant à donner le pouvoir à toutes celles et tous ceux qui vivent et font vivre Paris, de décider et façonner eux-mêmes l’avenir de leur ville pour mieux répondre à leurs besoins et aspirations concrètes.

Depuis lors, Paris collectif a réuni 2 300 participants mobilisés dans l’espace public et lors de 90 rencontres. Grâce à un travail de terrain rigoureux orienté vers les publics les plus invisibilisés du débat public, la démarche a réussi à faire contribuer largement des personnes des quartiers populaires que la pratique politique actuelle a tant éloigné des affaires de la ville. Grâce à leur parole, ont émergé un diagnostic fort de 12 grandes priorités pour la ville, puis des propositions pour y répondre dans le cadre d’ateliers citoyens de propositions qui ont rassemblé habitants, responsables associatifs et militants politiques.

Les personnes réunies le 10 avril ont largement salué ce travail fondé sur une méthodologie solide et dont les résultats permettent de dresser une cartographie juste et sensible des priorités qui touchent la société parisienne : cohésion sociale, cadre de vie et habitat, mobilités, services publics… autant d’enjeux qui ne pourront être relevés que collectivement.

https://www.paris-collectif.org/le-diagnostic

Les acteurs politiques présents, que le franc parler de la salle a amené à une expression toute aussi directe, se sont exprimés bien volontiers et clairement. Emmanuel Grégoire, candidat à la tête de liste socialiste a d’abord souligné « le besoin criant de renforcer l’ancrage terrain afin d’être au plus près des plus de 4 millions de personnes présentes à Paris chaque jour ». Une idée prolongée par Elisa Yavchtiz, co-présidente de Paris en commun qui a partagé les enseignements de la démarche Paris 2030 et a confirmé la « soif de participation » des parisiennes et des parisiens.

Ian Brossat, sénateur et tête de liste du Parti communiste a été le premier à appuyer le besoin « d’être unis si l’on veut parvenir à mobiliser suffisamment largement autour de la défense des valeurs d’égalité, d’ouverture et de solidarité qui sont chères à Paris, mais qui détonnent dans le contexte national et international ». Il a été rejoint par David Belliard, adjoint à la maire de Paris et chef de file des Écologistes pour 2026, qui pour sa part a évoqué la nécessité de « créer un processus de travail à même de faire émerger nos consensus et de bâtir un projet commun ».

Interrogés par les participants sur la nécessaire unité de la gauche, les acteurs politiques se sont retrouvés autour de l’idée d’établir un processus de désignation de la tête de liste parisienne commun à toute la gauche. L’idée d’une primaire a été évoquée comme un moyen de départager les candidats en dernière instance.

Laurent Sorel, représentant de la GES et de l’Après a pleinement souscrit à cet objectif de rassemblement, il a également tenu à rappeler que “la politique et la démocratie sont faites de conflictualité” et qu’un projet ne pouvait embarquer les quartiers qu’à la condition de porter une certaine radicalité. Parvenir à dépasser cela pour aboutir à l’unité supposerait donc d’établir “une méthode qui porte d’abord sur nos points d’accord et de désaccords sur le fond, et qui ne s’intéresse que dans un second temps à la question du casting”. 


C’est précisément ce à quoi va désormais s’atteler Paris Collectif. Son ambition est de rassembler l’ensemble des forces citoyennes, associatives, syndicales et partisanes qui partagent les valeurs de justice sociale, transition écologique et démocratie continue et soutiennent l’ambition de renouveler les pratiques politiques. Paris Collectif appelle donc toutes ces forces de gauche à co-construire et investir cet espace de dialogue pour qu’ensemble nous définissions et mettions en œuvre les conditions et le processus d’un rassemblement porteur et fédérateur, autour d’un projet social, écologique et démocratique, au service des citoyens présents à Paris.

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