Pascal Kossivi ADJAMAGBO

Abonné·e de Mediapart

21 Billets

0 Édition

Billet de blog 15 août 2024

Pascal Kossivi ADJAMAGBO

Abonné·e de Mediapart

SECONDE MEDITATION SUR L’ASSOMPTION

A travers cette méditation, le "grand mystère de la foi" qu'est "l'Assomption de la Vierge Marie" est éclairée à la lumière des pensées substantielles de la philosophe et mystique Simone Weil sur le rapport du croyant aux "grands mystère de la foi".

Pascal Kossivi ADJAMAGBO

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

SECONDE MEDITATION SUR L’ASSOMPTION

 Pascal ADJAMAGBO, mathématicien et théologien

En la solennité de l’Assomption 2018

Le dogme de l’Assomption de la Mère de Dieu est un des « grands mystères de la foi » (Ephésiens 3,3-6 et 5,32; 1Timothée 3,1) éclairés par « les pensées » substantielles suivantes de la philosophe et mystique Simone Veil, sélectionnées par le philosophe Gustave Thibon dans le livre « La pesanteur et la grâce » au chapitre « l’intelligence et la grâce » : « Quand on écoute du Bach ou une mélodie grégorienne, toutes les facultés de l’âme se tendent et se taisent, pour appréhender cette chose parfaitement belle, chacune à sa façon. L’intelligence entre autres : elle n’y trouve rien à affirmer et à nier, mais elle s’en nourrit. La foi ne doit-elle pas être une adhésion de cette espèce ? On dégrade les mystères de la foi en en faisant un objet d’affirmation ou de négation, alors qu’ils doivent être un objet de contemplation… L’usage de la raison rend les choses transparentes à l’esprit. Mais on ne voit pas le transparent. On voit l’opaque à travers le transparent, l’opaque qui était caché quand le transparent n’était pas transparent. On voit ou les poussières sur la vitre, ou le paysage derrière la vitre, mais jamais la vitre elle-même. Nettoyer la poussière ne sert qu’à voir e paysage. La raison ne doit exercer sa fonction que pour parvenir aux vrais mystères, aux vrais indémontrables qui sont le réel. L’incompris cache l’incompréhensible, et pour ce motif dot être éliminé ».

A la lumière de ces « pensées », dans une tentative de définition du « grand mystère de l’Assomption » par la raison, on peut dire que  l’Assomption est l’élévation de la Mère de Dieu dans la transcendance de la béatitude divine, dans un tourbillon de joie préfigurée par le chant et la danse du Magnificat,  en anticipation du bonheur divin qui est préparé à tous les bien-aimés de Dieu, comme le révèle Saint Jean dans sa première épitre en écrivant « bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté, mais nous savons que lors de cette manifestation nous lui seront semblables » (1 Jean 3,2), comme nous le rappelle une prière liturgique en disant « tu nous aimes d’une grande tendresse et tu nous prépare un bonheur que nos ne pouvons imaginer. Répands en nos cœurs la ferveur de ton amour, pour qu’en t’aimant en tout et par dessus tout, nous recevions de toi l’héritage promis, qui surpasse tout désir », et en application par l’auteur divin des « dix commandements » du quatrième de ces commandements qui demande : « tu honoreras ton père et ta mère ».

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.