Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Le président sortant n'est pas un esthète de la langue de Molière. Ce n'est pas nouveau. On pourrait écrire un ample bêtisier qui lui serait totalement dédié. Une forme de violence faite à langue et, plus largement, à la culture caractérise sa manière d’être et sa pratique du pouvoir. En cela il déroge aux exigences de sa charge et on peut le déplorer. Sans doute jugera-t-on très secondaires ces fréquents manquements linguistiques en les comparant aux effets concrets de sa politique. Je ne suis pas de cet avis. Il y a un rapport entre le dire et le faire. Et comme l'écrivit Albert Camus "mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde". Justement, lors de son discours hier à Annecy, le Président sortant a commis à une nouvelle entorse au bon usage de la langue. Critiquant son adversaire socialiste, il a dit qu'il "professait" des mensonges. Certains s'empresseront de saluer le Sarkozy qui "fait bouger les lignes" y compris en matière d'usage linguistique. Las, je crains bien que notre capitaine au courage auto-proclamé n'ait, tout simplement, pas perçu qu'il voulait dire "proférer". A quand la "profanation" ou la "perforation" du mensonge ?
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