Lisant cette affirmation définitive, j’ai pensé pendant 7 mots qu’on parlait du Ministre de l’Education en ses œuvres et qu’il s’agissait là d’un commentaire dont la pertinence n’avait d’égale que la brièveté.
Las ! la naïveté fait encore des ravages dans les esprits simples, dont le mien. En réalité, Monsieur le Ministre parlait des enseignants exprimant sa religieuse et double conviction que la vérité vient toujours d’en Haut.
Tout ou presque ayant été dit, on ne peut plus s’en tenir à la description des faits, les informations pourtant claires, nettes, précises, comptables, revenant des tranchées n’étant pas susceptibles de fragiliser la foi du charbonnier Blanquer, ce qui s’est passé dans les jurys de Baccalauréat et les lycées recevant les candidats valant pour rien à la lumière de ce qu’il dit de lui-même et de ce qu’il fait. On reste interdit devant tant de mauvaise… foi ! qu’en d’autres termes on appelle aussi manipulation.
A partir du moment où la parole manipulatrice est officielle, et que ceux qui pourraient la rectifier ne bénéficient pas des mêmes conditions pour l’expression publique de leur analyse, devenue sa propre mesure elle assène tout et n’importe quoi impunément. Elle s’enivre de ses propres assertions, ridiculise et voue aux gémonies ceux qu’elle a excommuniés du sanctuaire autoproclamé. Devenus des irresponsables patentés -des mineurs sous tutelle autrement dit- les enseignants passent aux yeux de tous ceux qui ne savent d’eux que ce que la Parole mystique du ministre en dit, sont déjugés, mal traités, conspués. Et tout cela sans vergogne. Sans mesure, sans connaissance fine de ce qui s’est passé depuis des mois dans la Maison de Dieu…. peut-être même dans l’ignorance des textes sacrés (la parole divine étant nécessaire et suffisante) qui pourtant sont sacrément impies pour l’élévation à la culture et au savoir dans les conditions de l’égalité et de la confiance, comme disent les cantiques officiels. Oubliant, mais c’est le propre de l’aveuglément de ne pas donner dans la dentelle, que le mot confiance (l’école de la confiance) a une étymologie relevant du religieux : le partage de la même foi.