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Billet de blog 1 mai 2014

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je lui avais donné rendez-vous, pour 9h30... En préjugeant un peu de mon courage à me lever un matin de jour férié. Oh, ce n'est pas la grasse matinée, mais plutôt que 7 h00, j'aurais dû me donner une demi-heure de plus.

C'est fou comme dix ou quinze minutes de sommeil en plus vous changent la journée. Alors, pensez, une demi-heure ou une heure...

Enfin, cela c'est bon pour les dormeurs. En principe, c'est 6h00, sinon plus tôt, on est calé sur ce rythme depuis des années. C'est embêtant quand on se couche tard, parce que le matin semble s'étendre indéfiniment... Après ça va, on avance simplement plus doucement.

J'étais en retard, forcément, je me la suis allongée en m'arrêtant acheter des cigarettes, puis tous ces touristes sur la route. La saison a commencé. A l'heure, j'ai envoyé un SMS. ce sont les gosses qui nous ont initié. En fait le téléphone, au lieu de vous faire gagner du temps, ça vous débranche de vos activités, en plus on a une fausse impression de proximité... C'est dérangeant. Le sms, vite fait, bien fait, c'est réglé.

Bien sûr, je me suis garé. ça roulait sec, quelques fatigués pressés. Grand soleil, c'est bien, les aiguilles sur la gauche m'ont salué, je leur ai rendu la pareille. Le défilé, en descendant, je n'ai pas trop regardé. Puis j'ai entamé la montée vers le col. Là, je sais que je vais me régaler, j'ai effacé trois coupés bizarroïdes, des décapotables façon voiture britishes, avec les malles attachées sur le capot arrière, les bagnoles semblaient ramper sur la route, les types se sont gentiment rangés. Merci, coup de klaxon en passant... Le gros village sur la route, deux cars, ils viennent au musée. Le col, les pompiers... Qu'est-ce qu'ils font là? On redescend, arrêt, admiration, beauté pure et élan du coeur, le sommet surveille à droite et là-bas on voit la mer...

Je l'ai vue mille fois ce paysage, je ne m'en lasse jamais, comme des gens que je connais par ici.

On plonge dans la vallée, sous les arbres, forêt... Châtaigniers, chatâigniers partout... Là, je suis où il faut.

On a bu du thé vert, j'étais mort de rire, il n'avait plus de café. C'était ça où rien.  Je me suis régalé. Au plafond les jambons, les coppa et les lonzu séchaient... Pas assez nombreux, mauvaise année, forcément, saloperie de cynips.

On a parlé cochons, à quatre mais aussi à deux pattes, des qui font irgoler, mais aussi réfléchir... On a parlé mécanique, 4x4, puis bois, abattage et planche ou poutres, enfin, palmiers. A la plaine le charançon rouge fait un désastre, on a du boulot si l'on sait se préparer... On a parlé du présent, du passé et de l'avenir...

Je l'ai aidé à charger deux sacs pour les cochons, un tombereau de dosses qui serviront à bricoler quelque abri ou bien une barrière.

Puis je suis rentré.

A midi, ou plutôt vers une heure et demie, la maison était vide, mais je me suis coupé des tranches dans de la charcutaille que l'on ne trouve nulle part ailleurs que chez lui...

Jamais je ne suis reparti sans une saucisse ou quelque chose de bon à manger.

Dieu te bénisse!

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