Ce n'est pas facile, et n'allez pas me dire que des fois ça va, parce que quand les choses filent à peu près normalement, on rencontre vite fait l'accroc méga piquant qui vous ruine l'instant, et merci si ce n'est pas pour très longtemps.
Donc, oui, entre les dingues qui mettent la pression, vous font de l'environnement un goulet où l'on n'arrête pas de se cogner à pouvoir compter tous ses os, puis les paumés qui vous gâchent le reste du paysage, en vous laissant le cerveau en fromage blanc, ou en gelée, non, c'est pas de la tarte.
Plus ça va et moins ça va.
Faut profiter.
Faut pas se laisser enquiquiner.
Faut montrer les dents, croquer le bon, gnaquer les mauvais, au moins pour récupérer l'investissement que vous ont coûté les séances à se tordre d'angoisse, ou pire, depuis tout petit, de la salle d'attente jusqu'au fauteuil du dentiste.
Tant que vous en avez, et si elles vous manquent, accrochez-vous aux dernières, gardez en une, bien acérée pour les ronflants qui croient qu'ils sont hors de portée.
Voilà.
On respire, on ne reste pas à genoux, on marche, debout et en avant, on oublie tout, sauf l'important.
L'important, c'est d'aimer, ce qui suppose de savoir bien haïr, autant.
Encore vivant.
Redressez le dos, relevez la tête et frottez vous les mains, l'oeil vif et l'esprit frais, c'est maintenant.
La bonne année.