Le dernier débat abscons en cours, initié par les penseurs, en mal de s'occuper, traite du tirage au sort.
Pour ou contre, demande-t-on.
Alors bien sûr, quelle réponse apporter, si ce n 'est que l'on ne comprend rien à la question?
Forcément, les anti tirage au sort sont contre, on ne comprend rien à leurs arguments, vu que l'on ne nous dit jamais quoi il ne faudrait pas tirer au sort, c'est ainsi, ils ne veulent pas que l'on puisse ne serait-ce que supposer d'entrer dans le sujet.
Remettre en question la légitimité du suffrage universel, c'est hors de question. Le biais pourrait permettre de s'interroger sur celle des candidats.
En coupant la tête au problème, ils lui donnent la vie dont bénéficient les braises qui couvent sous la cendre, au lieu de mourir à l'air libre, elles restent prêtes à lancer le feu de joie. C'est que le thème entre vraiment dans l'actualité.
S'il est un exemple de confiscation du pouvoir, mais aussi du sens commun, et une possibilité de vider l'élection de sa substance, le retour de Sarkozy aux affaires de son parti suffit à le réaliser.
On n'épiloguera pas sur l'homme, escroc, truand, chef de gang et de coterie, comme on en a vu rarement, qui n'en n'est pas moins un concentré de malhonnêteté, parce qu'il a été président de la république, au contraire.
Vient son remplaçant, Hollande, l'homme qui a renié ce qui l'a porté aux responsabilités, quels autres exemples faudrait-il pour se poser la question de la limite de l'élection?
On n'en n'est bien sûr pas pour autant à imaginer que le tirage au sort d'un président de la république soit plus à l'ordre du jour, mais...
Si l'on sélectionnait auparavant les candidats, sur leur valeur, leur capacité, leur intégrité, quelle chance auraient donc eu ces deux là de réussir à franchir le portail de l'Elysée?
Cent mille personnes plus valables, humainement parlant, au moins, pouvaient avantageusement les remplacer.
L'élection sert les partis, pas la démocratie, c'est clair, et ses limites deviennent celles de la liberté de choix.
Aujourd'hui, fondamentalement, pour changer vraiment le cercle vicieux qui fait s'entrecroiser les tenants du haut du pavé électoral, je ne dis pas le trottoir, c'est nous et non eux qui sommes prostitués, ramassant les miettes que ces grands souteneurs de la France veulent bien nous laisser, il faut trouver un moyen qui les laisse sur le carreau, exasangues et déplumés, eux et leurs pareils.
Par lélection ils sont indéboulonnables.
Suivez mon regard, l'Ump est disqualifiée, le Ps, pas mieux, qui va les remplacer? d'autres qui leurs ressemblent, des partis taillés sur mesure pour leurs dirigeants.
Il est admissible que l'on dégage le terrain, au moins le temps que se rorganise le jeu partisan avec de nouveaux acteurs?
La gauche est brouillonne, contradictoire, partagée entre ses élans de générosité, vis à vis de tout ce qu'elle n'a ni à payer, ni à risquer, ni à supporter, mais très mesquine dès lors que l'on en vient à imaginer librement.
Ses clous sont aussi de fer, elle crucifie facilement les siens et ce que vous adorez, au nom de ses lubies, de ses tabous ou des ses vanités.
La droite est éternelle, elle est pragmatique et tournée vers le profit, on le comprend et on le connaît, surtout on l'admet, tellement il est gratifiant d'avoir, qui n'empêche pas d'être, bien que l'on en arrive, une fois au sommet, à être vraiment petit, minuscule.
Le centre, politiquement, est évidemment une autre droite, on le sait d'autant mieux que la gauche PS a versé, pour une bonne part, dans le travers.
Ni de droite, ni de gauche, le centre n'existe pas, alors?
Libre, voilà ce qui intéressera l'homme et la femme tranquilles aujourd'hui.
si l'élection consacre l'aliénation, pourquoi ne trouverait-on autre chose?
Evacuer le débat, c'est la voie de maintenir à tous prix ce système, qui profite à qui? Parce que la bonne question reste à qui profite le crime? Tout est là.
Acelles et veux qui ne veulent à aucun prix nous voir libres de leurs injonctions, de leurs réflexions unilatérales et surtout libres de penser et vivre comme on le pourra, en dédiant sa vie à autre chose que des frustrations.
Le monde change, c'est l'homme qui ne le fait pas.
Ni droite, ni gauche, ce n'est pas le présent ou le passé, mais l'avenir, cependant le dire, ce n'est pas le vivre.
Pour cela, il faut penser autrement.
Alors tirage au sort, ou autre chose, la solution est devant.