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Billet de blog 5 janvier 2015

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Migrations.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

On lit les unes et ça ne change pas.

Le thème fondamental, sociologiquement, le cheval de bataille de notre journal préféré, c'est l'antiracisme.

On fait donc la chasse à Zemmour, sa non-pensée, qui ainsi faute d'être structurée, trouve un appui fabuleux dans sa contestation même, puis l'on ressort les vieux démons qui sont loin, très loin d'être couverts de poussière.

On comprend bien le souci.

Cependant, la leçon à tirer, une fois de plus, serait plutôt à côté du ring et des combats en pleine lumière.

Qui a entièrement tort, qui a complètement raison?

On sait bien que cela n'existe pas.

Alors?

Et bien, s'il existe un grand remplacement de la population, et une acculturation mortelle à l'horizon, pour un mode de vivre et de pensée, plutôt que le nier, il vaudrait mieux l'accompagner.

Admettre les vérités, mais leur donner une origine qui ne soit pas une manipulation, destinée à satisfaire les pulsions de domination des petits patrons de la théorie facile et lucrative.

Que le peuple français soit en pleine mutation, entre l'Europe et l'ancien tiers-monde en pleine révolution, c'est l'évidence, le nier ne fait qu'exacerber la réaction.

La France, c'est tout petit, alors, tranquillement ou pas, elle se fait manger par les grandes mutations du siècle commençant.

On ne peut rien contre l'immigration, dans le système économico-financier, tel que nous le vivons. S'il est impossible de vivre ici, alors, on s'en va là-bas. La main d'oeuvre existe de vouloir subsister, et si le montant des salaires fait la différence, pour l'employeur, le moins cher n'a ni langue, ni couleur, ni religion, peu importent son camp politique et sa philosophie de l'humanité.

Mais nier les effets devient tout à fait impossible, vu qu'ils nous sautent au visage, brûlent dans les rues et s'entendent à l'oreille,comme ils se voient par les yeux et de cent façons.

On nous parle sans cesse des banlieues, personne ne se préoccupe d'autres endroits.

Les paysans et les enracinés de toujours, de ces campagnes profondes, comme autrefois en Provence-Côte d'Azur, n'ont plus les moyens de vivre chez eux, loyers, prix de l'immobilier, absence de travail rémunéré suffisamment, le local ne peut s'aligner sur les propositions des spéculateurs, ou des richissimes étrangers qui prennent une ferme au tarif d'un palais princier.

Exit l'agriculteur et toute la classe des petits et moyens, remplacée par celles et ceux qui sont tellement pris à la gorge qu'ils se satisfont simplement de pouvoir encore respirer.

Les enfants des originaires se feront enterrer dans des cimetières où leurs ancêtres ne sont pas.

Ils seront migrants, et remplacés par des immigrés au pays, en nombre restreint mais suffisant pour garder les résidences secondaires.

On nous dit l'arabe envahisseur de la banlieue ouvrière, il l'a été autrefois des palaces et des casinos de Monte-Carlo et d'ailleurs, avant de s'aviser qu'il serait meilleur, pour son confort et ses affaires, de s'éviter les voyages en avion.

C'est pareil pour bien d'autres nations.

Le vin australien a le vent en poupe et le français appartient aux multinationales.

Puis, on revient, l'attrait de l'exotique est puissant, ainsi que régner sur une société développée, que l'on va tenter de plier suffisamment à ses priorités, ici, la religion, là, le profit, ou la fantaisie.

Bien sûr, personne n'a jamais crié au scandale, on ne pratique pas le racisme ou la xénophobie chez les gens évolués, avec les milliardaires, on le fait simplement avec les larbins.

Il suffit de la femme de ménage ou du jardinier, et à présent, après le manoeuvre de chantier, de l'électricien ou du plombier, on en vient à l'anesthésiste et au médecin.

Ô, fabuleux système financier, pour mélanger les populations, il est plus fort que l'université.

La France est condamnée, de par le mouvement de l'histoire, comme l'ont été les peuples en minorité.

Elle disparaitra.

Et comme les peuples minoritaires ne se sont jamais laissés manger, sans donner quelques problèmes de digestion au monstre qui accouche des nouveaux mondes, cela se fera, une fois de plus, dans la douleur.

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