Sur l'actualité qui décoiffe par son absurdité, vous ne pouvez pas défendre Dieudonné, ou ce qu'il dit.
Il est objectivement indéfendable du point de vue de la morale et ses blagues sont un crève-coeur pour trop de monde, même si on peut en rigoler, quand on a le décalé qu'il faut, pour aller sur ce terrain là.
Mais vous pouvez défendre sa liberté, quand il s'exprime dans les limites de la loi, parce que c'est de la nôtre dont il s'agit, d'autres l'ont dit mieux que moi.
On a une fois de plus le vrai problème posé voici quelques mois avec l'islamophobie, vue partout, prête à être inscrite dans la loi, alors que l'on refusait de voir simplement du racisme, le reste appartenant à un rejet qui ne relève pas d'une phobie, mais d'être adversaire politique de l'islamisme radical.
On a rêvé de faire avec l'islamophobie ce que l'on fait avec l'antisémistisme, un corpus de sacré qui a ses prêtres et ses procureurs, devant lequel tout le monde doit marcher droit, en s'abstenant de penser, sous prétexte que la bête, le fascisme, rôde près les urnes sous l'étiquette FN.
On méconnaît plusieur choses, d'abord le FN n'est plus le parti fasciste d'auparavant, si certains ne l'on pas remarqué, pour moi, c'est clair.
Les contorsions de sa secrétaire générale ne trompent pas, elle rêve d'honorabilité et d'une place dans la société là où elle estime la mériter: au sommet.
Donc, elle réforme. La boucle sera bouclée, quand elle aura réussi à le rebaptiser.
Evidemment qu'il n'est pas blanc-bleu dans ses rangs et ne s'est pas purgé du jour au lendememain d'un public et de valeurs de ce qu'on appelle les fachos, qui reste anti-immigré, non pas politiquement mais viscéralement. Ici, on a un véritable souci.
Si le FN doit être attaqué, c'est sur son racisme, ses discriminations, et enfin sa philosophie politique qui s'appuie malgré ses cris effarouchés, sur l'autoritarisme. Il suppose la force et le plébiscite qui écrasent la démocratie, pour ne toujours servir qu'une minorité.
Lui donner une place à la tête du pays, avec les pouvoirs de la 5ième république, c'est en finir avec la liberté.
Evidemment, ce n'est pas marqué sur la figure de ses chefs, mais c'est d'une culture, inscrit dans leur tête.
Cependant, j'estime quant à moi que, pour exister, il a accompli un pas, il est encore et toujours temps de faire réintégrer les valeurs de la démocratie et son humanisme, bien précis, au public qui le soutient, aux huit dixièmes en révolte. Le vrai FN n'a jamais dépassé 2% en voix. C'est la condition pour arriver à entrer réellement au parlement .
Etant donné l'influence du FN qui draine les mécontents, mais qui n'a toujours pas de place dans l'organisation de ce qui fait la vraie force politique dans le pays, l'enracinement local à grande échelle, on a de quoi se préoccuper bien plus lorsque l'on est à droite ou à gauche.
L'ump est détruite, un poulet décapité qui cavale partout.
Sarko a tout fait pour ne pas être remplacé. Si, en tant que chef d'Etat, il a réussi à enrichir ses amis sur la ruine du pays, en tant que politique, il a tué son parti, en se disqualifiant lui-même durablement. Quant à l'ump, le délire et la ruine ensemble ont pris la tête de celles et ceux qui portaient en avant l'idée de libéralisme, ils ont gardé la théorie économique, ils ont perdu la démocratie.
Mais tout cela, pour problèmatique que ce soit, nous conserve un caillou, non pas dans la chaussure, mais plutôt un immeuble que l'on a pris sur le coin de la figure.
Que fait-on du PS?
Le FN ôte sa casquette reconnaissable de loin ert avance, camouflé, l'ump court sur une erre faite d'amitiés coupables et de malversations à une échelle jamais connue en france, mais le Ps a perdu son âme, son socialisme.
On le savait depuis longtemps, quand Ségolène se débattait pour faire reconnaître quelques valeurs élémentaires de gauche ou populaires, qui , sous l'injonction des militants, ont toujours fini par être incorporé par le staff aux commandes, en la clouant au pilori autant que l'ump, sauf que c'est bien de gens du PS dont il s'agissait.. Aujourd'hui, on sait. C'est prouvé.
Et on a compris quelques uns comment Hollande, par le procédé et la manipulation a pris le pouvoir, et ce qu'il en fait.
La France est un grand pays, une puissance, moins qu'autrefois, mais encore un lieu de richesses humaines, culturelles et matérielles qui permet de ne pas repartir à zéro.
Il faut le savoir, si l'on prend des gens complètement nouveaux, le pays n'est pas un nourrissson sans défense.
Aujourd'hui, il faut redistribuer les cartes.
Dans une Nouvelle Donne?
Qui sait?
Avec les mains que nous avons eues jusqu'à maintenant, on est lessivé.