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Billet de blog 7 juillet 2014

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Pourquoi une telle raclée pour la gauche de la gauche avec une situation qui devrait la faire grimper aux sommets?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L'explication de la réponse à cette question que je tenterai ici, est bien sûr à compléter.

Mon point de vue part des groupes restreints en général, surtout ceux qui sont portés par des convictions inébranlables parce qu'elles plongent leur racines dans des vérités incontournables.

La minorité a toujours raison, quelque part, parce qu'à contre courant d'un consensus délétère, en révolte contre un statu quo infligé et supporté par l'habitude, enfin on sait que le changement advient par les marges.

Quand elle prend la majorité, une curieuse alchimie lui fait subir une métamorphose étrange, qui l'habille peu à peu ou soudainement du tort.

En fait, on rencontre la fameuse inertie du lourd qui ne peut plus évoluer, sauf à faire du gras.

Non, je n'ai pas dit socialiste...

Cependant, le sujet est une idée nourrie depuis assez longtemps, pour avoir envie de la partager, la sympathie chez les gens de l'humanité normale devant aller à ces êtres pitoyables, suffisamment révoltés pour continuer à porter haut les étendards de leurs combats, malgré l'ingratitude de leurs congénères et de leurs résultats.

Le problème principal  que l'on peut cibler, à la gauche de la gauche, sur le fond, c'est qu'elle semble vouloir ignorer quelques évidences de l'esprit humain.

On ne doit pas avoir la prétention de les dominer, cependant la simplicité s’obtient par l'effort de dégager les éléments trop lourds qui obligent à rester à ras de terre et aux courtes vue.

Bien sûr, on ne dit pas qu'elle ne les connaît pas, pourquoi insulter l'intelligence et la sensibilité de leaders et de militants qui n'ont de leçons de courage et d'endurance à ne recevoir de personne? Il semble simplement qu'ils ne tiennent pas le compte qu'il faudrait appliquer à quelques caractères de la population, individuellement ou considérée en masse.

A ce sujet, on devrait bien sûr commencer à observer ce que fait l'adversaire qui gagne depuis toujours, au point que 1% de la population vit dans un palace entretenu par les 99 restants.

Donc, le constat est clair, la gauche de la gauche s'étiole et se replie sans cesse sur ses éléments les plus aguerris, les plus convaincus et quand, par bonheur, elle réussit à se faire entendre, ses gens mettent en fuite les nouveaux adhérents ou les sympathisants qui voudraient franchir le pas.

On leur bloque l'entrée dans la communauté de combat, l'un des effets de la qualité d'avoir une foi inébranlable, c’est qu’elle se mue facilement en le pire des défauts.

Forcément, la foi, cela ne se discute pas.

Alors, si la foi renverse des montagnes, quand elle est sectaire, elle s'enterre.

Comprenons nous, si une secte le reste, c'est qu'elle fait peu de nombre, autrement, elle devient une religion.

Le communisme révolutionnaire a suffisamment triomphé dans l'histoire, pour que l'on comprenne le sens de ce qui est avancé.

On notera que l'on doit inscrire dans la gauche de la gauche, ce qu'il semble le plus vital et le moins compris aujourd'hui, la lutte écologiste.

Si l'on convainc un jour les foules de mettre le système néolibéral par terre, ce ne sera pas contre l'exploitation de l'homme par l'homme, elle dure depuis les débuts de l'humanité, mais sur la foi dans la nécessité d'annihiler les responsables de la destruction de son milieu, parce que c'est la fin des haricots pour tout le monde.

Ce combat serait aisément transverse à toutes les classes de la société.

Comme, autrefois, l'esprit communiste s'est découvert des militants dans les élites de la société capitaliste, qui l'ont porté où il est arrivé. Il n’a pas eu que des succès, mais il n’a pas constamment échoué.

Donc, autant que le combat communiste a pu, un temps, l’être contre la misère, celui pour la survie de la planète et donc de l'humanité, est transcendant.

Seulement voilà, les idées des convaincus sont inamovibles,  c’est leur qualité, le problème apparaît quand ils font la même chose de leurs priorités. Et c’est ici que le bât blesse.

Plutôt qu'embrasser une multitude de sujets qui séparent, on pourrait songer à définir un objectif simple, facilement reconnaissable par l’immense majorité  et bien sûr gagner.

Parce que rien n’est plus démobilisateur pour le profane en politique que la défaite, c’est comme au football, les raclées vident les stades, il ne reste que les inconditionnels.

Une victoire, une seule, même une toute petite, ce sera la première d’une longue lignée.

Et tant qu’on ne l’a pas, on met la pédale douce sur ce qui sépare.

Sinon on se retrouvera dans la situation du NPA, un immense espoir pour la jeunesse, y compris immigrée, et à la fin ?

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.