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Billet de blog 8 septembre 2014

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La morale de porcherie en direction générale

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Non, mais ils n'en n'ont pas marre, nos spécialistes, de dire n'importe quoi?

Nous avons des experts en droit, en économie qui se suivent et se ressemblent, au moins sur un point, ils sont trop payés. Et vas-y que je t'explique le monde...

Voilà la sixième république, une revendication honorable portée et appelée, à ses débuts, par une coalition de bonnes volontés, elle se fait récupérer par tous les petits porcelets préoccupés d'augmenter leur part de gamelle.

Une loi, fut-elle constitutionnelle, c'est une règle. La changer change le cadre, pas le monde, ni les gens.

Or, visiblement, suivre les règles n'intéresse plus nos dirigeants, comme c'est d'ailleurs normal, les règles encadrent et réduisent le pouvoir, alors forcément, il cherche à les écarter ou les contourner, mais il y a des limites.

Les nôtres n'en n'ont rien à faire et si, par hasard, elles s'imposaient, mécaniquement, ils les changent. C'est clair.

Leur règle, leur credo et leur code définitif, c'est la loi de l'opportunité et de la capacité de faire sans barrières, sans se préoccuper à aucun moment des conséquences.

Que l'on examine la décision de modifier les régions...

La région, le pays, comme on dit, au sens de paysan, né de la même terre provinciale où les racines s'enfonceraient depuis si longtemps...

Alors, c'est d'accord, depuis l'exode rural et avec l'immigration, le pays natal ne dit pas grand chose, mais le coin où l'on s'est fait élever garde encore, pour beaucoup, le parfum de l'enfance, celui des premières misères, mais aussi des premières amitiés avec la vie...

Où donc peuvent-ils pêcher une telle inconséquence, nos chefs, nos patrons, nos directeurs de futur? Comment imaginer modifier, sans consultation, l'un des caractères les plus enracinés de l'identité nationale?

Parce que la région, plus la région, à la fin de l'addition, ça fait la nation, impossibles abrutis!

C'est qu'ils sont seuls sur un monde vierge et désert de toute autre vision que la leur, et comme elle est à leur hauteur, basse et ras de terre comme cela n'est pas permis, on voit les résultats.

Personne d'autre qu'eux ne respire, sur leur planète.

Il n'y a que de la matière informelle dont ils feront des pâtés, suivant l'instinct et le caprice de l'instant.

On vit la pulsion, sans l'interdit... Et le tabou? C'est fini.

Un dirigeant, ça dirige correctement ou ça s'en va.

Et bien non, eux, ils dirigent pour l'éternité.

Désormais, on ne doit pas juger sur les résultats... Ces résultats, c'est aux dirigés de les montrer!

Ils sont tous dingues, objectivement, intelligents mais dingues.

L'intelligence mariée à la déraison, c'est la catastrophe obligée.

Tous autant qu'ils sont, décalés du réel, les sarko, les Woerth, les Lagarde, les Valls, les Rebsamen et les Hollande, ils sont hors sol, débranchés de la relation à autre chose que l'entresoi, sans perspective en dehors de sa salle à manger et ses cabinets.

ça bouffe le monde et ça chie sur lui, impavide.

L'exemple parfait, c'est la porcherie.

Ou l'étable, mais rien à voir avec l'honorable bête de ferme, qui donne tout de sa vie, ici, nous avons l'animal politique, l'économique décideur, l'expert en santé, dentisterie et petits canapés, on bâfre, on rumine, on colle de la merde partout. Et c'est aux autres de torcher, nettoyer, sauf qu'ils ne se voient rien proposer en échange, juste le droit de continuer, en plus sale, en plus insupportable à chaque fois, de supporter le porc à engraisser sans Noël charcutier.

Quand donc reviendra-t-on à citer et rappeler ce qui précède les règles?

Quand donc dira-t-on enfin la vérité et le fondamental, celui qui dicte la règle doit être irréprochable?

Sinon, toute la construction n'est qu'un montage qui se fracasse au premier courant d'air.

On n'a jamais connu dans l'histoire, une telle situation où les gens de pouvoir puissent échapper aussi facilement et aussi complètement à leurs responsabilités, tous autant qu'ils sont.

C'est aujourd'hui et c'est en France, uniquement, et ça commence à fatiguer.

On en vient à souhaiter un temps des abattoirs, comme l'histoire nous en colle un de temps en temps.

Qui sait?

Peut-être n'est-il pas très loin, vu ce qui nous vient à l'horizon, entre catastrophe écologique et fin des aspirations personnelles du bon peuple, contre l'exemplarité donnée par nos élites, dans la jouissance égoïste de branleur individuel...

Sans se préoccuper d'aucune conséquence, à lâcher le guidon de la vie commune.

Alors, qu'est-ce que l'on va trouver?

Un petit fossé, un caniveau moyen, ou un précipice?

ça craint.

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