La réaction frappe par son ampleur, on pourrait donner une responsabilité aux médias, par la frénésie de leur traitement de l'information, mais ce qui m'a surpris, c'est l'immédiateté, l'homogénéité et la spontanéité de la réaction.
J'apprends le crime, inutile de dire que je ne suis pas fan de Charlie hebdo, Val oblige, l'infâme, mais aussi par ce que je considère comme de la vulgarité, le mot est faible, dans leur traitement de l'info. Et puis Hara Kiri ne m'a jamais fait rigoler.
Alors que je m'en descends en ville, une personne que je transporte me demande de la déposer directement, plutôt que chez elle comme prévu, à un rassemblement qui s'est décidé aussitôt par des gens qui n'ont pas tous lu Charlie Hebdo, même s'ils s'intéressent évidemment à la caricature politique.
Nous partageons le même émoi, bien que j'aie surtout la rage et la nausée, en dedans.
Parce qu'on ne tue pas les gens, encore moins les caricaturistes, surtout dans ces conditions.
Donc, tout de suite, on a été à l'essentiel.
Ensuite vient la récupération par les politiques, elle a été rapide.
Bon, soyons humains, ils ont dû, un dixième de seconde, éprouver quelque chose de vrai, avant que leur esprit de tordu dégénéré ne reprenne les commandes.
Esnuite, on a tout fait pour encadrer le choc.
Mais il est là.
J'imagine que le peuple est mûr et pas seulement celui de France.
Qui sait, peut-être que les jours des pourris vont se couvrir de nuages, les temps qui viennent, parce que visiblement, nous sommes de plus en plus, tous autant que nous sommes, sur la même longueur d'onde, quelque part, avec les mêmes détestations.
Condoléances aux familles, je suis juif, musulman et Charlie.