Donc, ici, on apprend la condamnation à 9 mois de prison ferme et autres broutilles, pour racisme, d'une candidate (ex) du FN qui avait été exclue de son parti, pour avoir assimilé Mme Taubira à un chimpanzé.
Je crois que la peine ne se commente pas, le juge estime que le racisme se sanctionne, pourquoi pas?
Evidemment, il faut bien comprendre encore, au vu des réactions, que l'on devrait arrêter une bonne fois que le racisme doit être considéré comme un délit, sans parler de la nécessité d'accepter de l'identifier pour ce qu'il est.
Là où la blonde candidate, bien humaine et du bon rose qui convient, avec un bébé singe qui deviendrait en grandissant notre garde des sceaux, voyait une bonne blague, d'autres imaginent l'assimilation de l'homme, ici de la femme, à la bête et ce que cela suppose.
Une bonne blague... Ha, ha, ha... Mais qui se marre? Le singe? Christiane Taubira? Non, plutôt les gens qui considèrent que l'homme et la femme noirs ne valent pas plus que des boeufs ou des gorilles, puisque leurs enfants en seraient.
Peut-être que n'est-ce pas du racisme, mais franchement, cela y ressemble beaucoup.
Le doute est suffisant pour demander son avis à la loi et, paf! Elle a tranché.
Notre ministre, typée négroïde et, disons-le, franchement horizons lointains d'un occident blanc, roux ou brun, dans une beauté magnifique à celles et ceux qui savent apprécier l'extraordinaire pouvoir de la nature, sur le vivant et l'espèce, semble reconnue (sinon adorée) par les amoureux de la diversité, la voilà donc déclarée bien humaine.
Donc, elle est défendue, à raison, d'un mépris et de l'insulte qui ne se déguisent même plus.
Il existe des lois, aux procédures d'éclairer sur la façon dont elles sont appliquées, la décision sera l'objet d'un appel, puis si cela ne convenait pas, il existe ensuite la procédure de cassation (je note que si les procureurs ne sont pas des amis de sarko, on peut espérer en son honnêteté).
Ceci, pour le racisme, c'est entendu, il fallait sanctionner.
Ensuite, venons en à la politique.
Madame Taubira est l'une des garantes de nos institutions, on peut ne pas être d'accord avec la personne et la façon d'exercer la fonction, cependant elle revêt les attributs de sa mission.
Et quelqu'un qui se veut le premier officier civil de sa communauté, ferait bien, dès le départ de ne pas l'oublier.
Si son parti l'a exclue, il a bien compris le hiatus avec la loi républicaine. Donc, politiquement, si l'on ne doit pas être jugé sur ses idées, on le doit sur ses actes, la sédition, c'est à dire le rejet des valeurs de la constitution, peut amuser chez un jeune manifestant, pas chez un candidat à une fonction au sein de la nation.
La soumission au droit commun, dans ce cas, est plus que nécessaire, comme la nécessité de faire enfin entrer le politique dans l'enceinte du pénal, pour ses responsabilités
C'est un excellent premier pas.
Mon seul regret, c'est qu'elle n'ait pas été condamnée non à 9 mois, mais à un an, de prison ferme, avec dix d'inéligibilité.
En déclarant ces peines minimum, il faut des peines plancher pour nos contrevenants à la loi qui viennent de la politique, le mal commis l'est contre le peuple français, à partir d'une position protégée, la sanction doit tomber la plus forte possible.
Ensuite, du moment où l'honorabilité est mise en cause, l'inéligibilité ne peut être déclarée à moins de dix ans, plus, ce n'est pas correct, les gens peuvent changer. Moins, c'est trop court, sur cinq ans, on peut trop facilement utiliser des relais pour garder son influence.
De toute façon, la condamnation pénale vaut symbole, pour la lutte contre le racisme, comme pour la propreté sur soi que l'on devrait montrer pour se présenter devant la nation, afin de la représenter.
Dommage que l'on ne s'en prenne pas enfin, à la mesure du mal commis, à d'autres que cette ex-candidate.
On aimerait voir un peu mieux et plus les élus compromis, sur la planche de la fin de leur carrière, lorsque l'on connaît le délétère de celles des Woerth, Sarkozy, et autres membres du gang.
Idem, même si largement d'un autre niveau, bien que leur silence vaille complicité, dont il faudrait aussi juger, pour ceux qui s'enroulent dans les pétales d'irresponsabilité de la rose, fanée depuis longtemps.