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Billet de blog 20 novembre 2014

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L'inéluctabilité démocratique

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Losque je me suis abonné à Médiapart, en 2008, le sarkozisme prenait sa petite vitesse de croisière, profitant des désunions à gauche, de la démission générale des élites devant l'argent-roi et d'autres évènements propres à la qualité particulière du développement de la psychologie individuelle, comme celle de masse, il inscrivait dans l'histoire l'irruption du gang à la direction de la république.

L'aventure n'était pas nouvelle, mais on ne l'avait jamais imaginée s'installer aussi facilement dans un pays développé, pourvu de moyens techniques d'information et de communication aussi performants, avec autant d'esprits propres à défendre les libertés.

Le résultat, on le connaît, Sarkozy s'est fait gentiment débarquer. Le débat autour de son retour, lui-même, montre à quel point la liberté ne se sent plus en danger dans ce pays, comme partout ailleurs dans les démocraties dites développées.

Si l'on autorise des Sarkozy ou des Hollande à prendre la tête de populations aussi importantes, en les laissant dire et faire à peu près n'importe quoi, comme si l'on se permet de laisser quelques oligarchies financières dicter leur loi aux trois quarts du globe, c'est que le sentiment général, même fortement remonté, en regard de foyers de contestation enragée, ici ou là, ne se sent pas attaqué sur l'essentiel.

L'insécurité économique n'a jamais justifié les révolutions, il leur fallait cet opprobre sur le pouvoir qui niait bien plus que les moyens de vivre, cette élémentaire sensation d'avoir affaire à l'insupportable, à la négation du droit à exister individuellement, trop enfermé dans un cadre qui aliénait définitivement et collectivement.

C'est terminé.

On parle ici de généralité, de globalité, de sens élargi à la planète d'une nouvelle conscience de faire, d'être, qui transcende les peuples, les nations et les frontières évidemment, on sait désormais beaucoup trop, si l'on sait encore mal, le mouvement en cours définit une morale, une façon de penser qui est globale.

Elle écarte même les religions, leurs réactions plus ou moins violentes ne font que signer la fin d'une suprématie qui durait depuis l'aube des temps.

L'avènement de la démocratie généralisée, dans des formes qui garantissent à peu près à la moyenne, de pouvoir évoluer personnellement comme jamais jusqu'ici on ne l'avait vu, sans s'inféoder à un courant de pensée contraignant sur ce que l'on doit accorder comme nécessité à son existence, est à peu près assuré, s'il n'est encore pleinement établi partout sur la planète.

C'est la loi du nombre qui dit sa vérité.

Oui, on sait bien que les fascismes et les totalitarismes guettent, mais s'ils avaient une chance autrefois, subjuguant suffisamment de population pour encadrer les marcheurs de l'arrière, c'est fini à présent.

Avec sept milliards d'humains sur terre, peu importe la direction, peu importe la tête, c'est le corps qui dirige désormais, et il veut simplement le nécessaire.

Forcément, lorque l'on raisonne la masse, les situations particulières, tellement éloignées du sens général, mais tellement plus séduisantes par leur originalité, affirment des contraires que l'on se plaît à regarder, à craindre, ou à exalter.

Mais le sens est donné.

Le nombre oblige à l'égalité, celle de droit, bien sûr, avec du temps, de la souffrance et des difficultés, mais tôt ou plus tard, c'est déjà acté. La planète va plier toute entière sous le joug de la démocratie.

Parce qu'il faut un joug à l'humanité pour labourer son présent et récolter son avenir.

Et ceux d'hier manquent àla fois d'envergure et de solidité pour tenir cette humanité en devenir.

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