Comment peut-on porter un costume?
Et une cravate?
Un type en smoking me fait flipper, c'est pareil des chemises à carreaux.
Je ne parle même pas du velours...
Tu m'étonnes que les gosses cherchent à casser les codes de l'habillement.
Toute la détresse se porte avec les vêtements.
Ensuite, bonjour la gueule, bonjour les apprêts, trois cheveux ici, une tignasse ébourriffée là, sans parler de la barbe à papa.
J'ai vu une femme hier, belle femme, pas selon les canons de la beauté, mais qui vous fait plaisir à regarder.
Oh, non, pas du genre à vous faire grimper aux rideaux, c'est dans la position de la personnalité.
Et les colifichets. Métal, couleur argent-nickel, gros, bracelets, montre et collier, sur du noir, brune de poil et lèvres gonflées, mais serrées, corps bien dans sa peau.
Hasard des choses, j'ai aussi rencontré un pan de sa vie, pendant trois minutes, tout s'est révélé. Elle était sinon mariée, du moins maman d'un joli petit garçon, bien turbulent.
On aime voir les choses s'installer dans un bonheur à fleur de vie, à la surface de l'instant.
Pourquoi ici, c'est désespoir et là, normal affrontement?
Je ne sais pas.
Mais nom de dieu qu'il est bon de respirer quand on a le sentiment de voir du beau, du bon et de la joie à deux pas, derrière les murs de l'anonymat.
Oui, on percute sans cesse les corps et les gens, et d'abord le sien, chaque matin.
Qui devient-on?
Qui ne voudrait-on à aucun prix se voir finir?
Jouer.
Plaisir.
Ne laissez pas les idées noires vous envahir.
Bonnes fêtes.