Je passe l'affaire Dieudonné, où les antiracistes se sont trouvés, à bon compte, un noir à lyncher pour passer leurs pulsions de trouver quelque chose à écrabouiller.
Que ce noir soit la victime d'une violence et un abus de pouvoir, un déni de justice et une persécution par l'Etat, en sus d'une manipulation médiatique et le jouet de stratégies de la part de racistes patentés, n'impressionne pas grand monde.
Il est le mal, eux sont les bons.
Et bien, les bons commencent à me les briser.
Il existe un racisme identifié, il prétend que les races sont des catégories humaines que l'on peut classer.
Il fait bon se trouver du bon côté de la hiérarchie, comme du bon côté du fusil, à savoir la queue de détente, plutôt que le bout du canon.
Le racisme sanctifie la plupart du temps une oppression, qui devient ainsi légitime, quand une race est inférieure, on a le droit de l'exploiter, comme on le fait des animaux.
Il n'apparaît à personne que les animaux ne sont pas inférieurs, mais différents.
La notion de supériorité n'existe pas dans la nature. Par contre, la notion de force, de faiblesse et de santé lui appartient exactement.
Ainsi, un animal en pleine santé échappera quasiment toujours à son prédateur. Ils sont à égalité.
Pour l'homme qui n'est pas un animal comme les autres, c'est encore bien plus dissemblable.
Les hommes en pleine santé sont ceux que l'on envoie s'entretuer dans les guerres. Et c'est malheureux, mais la plupart y vont en courant.
Donc les races n'existent pas, il n'existe que des différences physiologiques, mais surtout des différences culturelles.
Alors on se demande où le racisme prend sa source exactement, dans la culture, ou dans la physiologie?
Si un basané ne supporte pas un noir, ou un noir ne supporte pas un blanc, on est dans les goûts de la nature, les couleurs et tout ça, le type n'est raciste que s'il se croit supérieur par la couleur.
Si un fondu d'harmonica ne supporte pas un joueur d'accordéon , on est dans les goûts culturels.
Personne ne se pose la question de savoir si l'harmonica est supérieure ou non à l'accordéon, sauf les racistes, qui trouvent toujours un tas de raisons de revendiquer la supériorité, ainsi on trouve des musiques nègres, juives, inférieures ou décadentes pour la race..
On notera que tout le monde, dans une salle d'attente, patientera de la même façon, mais si l'on apprend qu'une personne dans cette salle d'attente est homosexuelle, on peut voir des gens se lever et s'en aller ou la jeter dehors, dans certaines sociétés.
Bizarre, l'homophobie a évidemment une parenté directe avec le racisme, quand il n'est ni culturel, ni physiologique, mais tout à fait moral.
Avec le racisme, on est aussi face à une dimension morale, donc un véritable problème psychologique.
Généralement, si l'on creuse, on trouvera de vrais traumatismes, qui se vérifient d'abord par la peur, ensuite par la nécessité pathologique d'être approuvé, d'appartenir à un groupe.
Qu'est-ce qui différencie un raciste, d'un supporter d'une équipe de football? Pas grand chose.
D'ailleurs, la plupart du temps, chez les ultras, on trouvera des racistes.
Tout ces caractères viennent bien évidemment de cadres extrêmement rigides, qui mettent l'intégrité et la liberté, morales et physiques, donc la sécurité d'un individu en danger.
Ainsi on a la rigidité de l'éducation, chez les riches, mais aussi celles des conditions de vie, chez les pauvres. Les pauvres racistes sont pires que la plupart des riches. Forcément un riche a moins peur du quotidien. Il peut se montrer moins violent, mais pas moins puant.
Qui n'est pas raciste?
Les gens bien dans leur peau.
Qui est antiraciste?
Les organisations et les associations humanitaires ou les victimes du racisme, forcément.
Mais parfois, on trouve des abrutis aussi mal dans leur peau que les racistes, qui ont inventé l'antiracisme raciste.
C'est simple, vous prenez une éducation rigide, qui vous dit que la vraie gauche est meilleure que tout le reste, vous ajoutez une instruction avec de gros trous, surtout au niveau de l'histoire et des réalités culturelles de partout, vous mettez quelques problèmes bien sentis d'estime de soi, et vous gagnez un antiraciste militant qui a débranché, il vous trouvera un noir estampillé nazi.
Pauvre gland.