Il faut dire que l'on ne s'entendait plus très bien.
Elle me sollicitait sans arrêt, j'avais des difficultés à écouter.
Seulement, elle avait atteint des sommets d'artificiel, comment voulez-vous rester fidèle?
Non, ça ne pouvait pas marcher.
Bon, j'avais cessé de payer, déjà depuis un moment, c'était exagéré.
Avec le temps, on finit par se croire tout à fait installé, elle se permettait beaucoup, je n'avais plus de place pour mes idées, comme une impression d'être écrasé, l'invasion qui ne se dit pas, la négation de votre liberté, vous savez bien, quoi...
Puis elle a commencé à me claquer dans les doigts, les problèmes de communication, tout qui revient en boucle avant de s'éteindre pour longtemps. Non, cela n'allait plus.
Enfin, un soir, on a craqué, au pire moment, forcément, quand on est tendu vers l'objet de son attention, que l'on est prêt au couronnement, bref à deux doigts de conclure, elle m'a lâché.
Il existe des choses qui ne peuvent être réparées.
Alors, c'est ainsi quand on vit sur la confiance, le droit à l'erreur disparaît, au premier dérapage la descente va à l'irréparable, il ne faut pas glisser.
C'était vraiment une trahison difficile à avaler.
Alors, je l'ai laissée, là, muette et sans voix, comme égarée et plus du tout à sa place.
Cela fait quatre mois, je me sens bien.
Je vais la balancer.
Saloperie de télé.