Aux yeux de tous les spectateurs, de tous les petits joueurs de foot du monde entier, la victoire du Brésil s'appuie sur deux injustices caractérisées. Un pénalty obtenu par simulation ; (le joueur se laisse tomber dans la surface de réparation pour tromper l'arbitre qui se laisse berner) ; puis le refus d'un but Croate cette fois, par le même jeu de "faute simulée", mise en scène juste avant le tir qui met le ballon au fond du filet. Personne ne contestera que les joueurs Brésiliens ont un talent et une présence d'esprit remarquable dans ces situations, afin d'obtenir le meilleur parti d'une action. On rétorquera que l'équipe adverse peut très bien essayer d'en faire autant. C'est en effet souvent l'argument qui est avancé pour justifier l'isolement de l'arbitre face à sa décision, l'impossibilité de recourir à la caméra. Quoi qu'il en soit, c'est ici que je trouve ce jeu stupide, dégradant, et à l'image du monde dans lequel nous vivons aujourd'hui. Ce qui explique également à quel point il peut se dévellopper à l'echelle planétaire et envahir les esprits aussi facilement.
Le gagnant est celui qui triche, qui se moque de la règle et qui la contourne habilement. Tout le monde est au courant, c'est filmé sous tous les angles. Les régles sont claires (la simulation, si elle est démasquée par l'arbitre peut-être sanctionnée sévèrement). Les moyens existent pour faire appliquer les régles mais on ne préfère pas y avoir recours. Cette sitation me rappelle étrangement le fonctionnement de notre société moderne qui donne les clefs du royaume à ces combattants habiles qui trichent ouvertement, driblant avec talent entre les régles, et récoltant les honneurs à la fin de la partie.
Les millions de spectateurs qui se réjouissent lorsqu'un tel but est marqué au compteur d'une équipe peu scrupuleuse cautionnent cet état de faits. Nous sommes informés de la distortion de la régle, et nous allons parfois jusqu'à admirer le vil personnage qui contourne si habilement le loi, jusqu'à l'envier et même jusqu'à l'imiter...
Vous n'aurez pas besoin que j'appuie ma démonstration avec de nombreux exemples... niches fiscales, paradis fiscaux, impunités electorales, trahisons politiques, .... qui déclenchent parfois une admiration peu contenue pour des personnages comme Tapis, voir Cahusac, etc..., permettant le parcours hallucinant d'un Pasqua à qui je décerne le prix du meilleur buteur !!!
Bon Mondial à tous !