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Billet de blog 31 janvier 2024

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Des chiffres qui ne valent rien

Je compte, je compte les femmes de mon entourage victimes de violences commises par des hommes...ces comptes ne valent pas statistiques mais ils révèlent l'étendue du problème.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je compte 

1 femme qui a échappé jeune fille à une tentative de viol

1 femme victime d'inceste par un frère aîné qui n'a été ni poursuivi,  ni jugé

1 femme victime d'inceste par un père qui est mort sans avoir ni été poursuivi, ni jugé

1 femme victime d'inceste par son frère qui n'a été ni poursuivi,  ni jugé 

1 femme assassinée par son mari dans un passage à l'acte psychotique, mari mort sans avoir été poursuivi

5 comme les doigts d'une main, cela ne fait pas de statistiques qui aient du sens.  Mais cela rappelle chaque jour à chacune que l'homme peut être une menace et que la femme peut être la victime.

Chaque homme de mon entourage apprend ainsi qu'il appartient à un groupe qui peut exercer une menace sur les femmes. Chaque femme apprend ainsi qu'elle appartient à un groupe qui fait l'objet de ces menaces.

Alors ce qu'il faut de travail pour s'extraire de ces représentations.  Ce qu'il faut de mouvements collectifs pour imprimer un autre rapport au monde. Ce qu'il faut de mots pour dire le monde autrement.  

Nous sommes aujourd'hui dans la phase d'énonciation des violences et dans les premisses de la phase de réparation .

Mais il n'empêche au delà de ce travail, de ces mouvements,  de ces collectifs,  une femme seule parmi les hommes est exposée à un risque de violence.

En santé,  on parle de prévention primaire pour désigner le fait qu'on fait disparaitre le risque pour qu' il n'y ait pas exposition.

Comment concrètement fait-on disparaitre le risque des violences masculines sur les femmes?

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