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15 Mai 2012.
Attention ! Le sonnet proprement dit figure après le petit texte de présentation.
Voir ce qui devait apparaître comme notre « jour de gloire » en partie gâché par des évènements extérieurs sur lesquels on n’a pas moindre prise constitue certes pour tout un chacun une expérience frustrante.
Mais lorsque s’appelant François Hollande, revenu de nulle part, là où cinq ans auparavant personne ou presque ne nous accordait la moindre chance d’atteindre notre objectif, l’on se retrouve malgré tout vainqueur de la plus prestigieuse élection, « la présidentielle ! », et que l’on s’apprête à vivre son jour d’investiture officielle, la frustration doit être encore plus vive.
Car, ce 15 Mai 2012, le Ciel… au sens météorologique du terme… s’en mêla. Ce fut tout d’abord une ondée conséquente qui s’abattit sur Paris au moment où le tout nouveau président descendait debout dans une voiture décapotable l’avenue des Champs-Elysées. Images improbables d’un président trempé s’efforçant de garder le sourire.
Puis le soir même lorsque, ayant pris l’avion présidentiel pour rendre visite à la chancelière allemande Angela Merkel (Ah, cette sorte de passage obligé pour nos présidents nouvellement élus de réserver leur tout premier déplacement à notre voisine d’outre-Rhin dans le but pensent-ils d’afficher l’importance qu’ils accordent à cet axe franco-allemand dont du reste on cherche parfois en vain l’utilité concrète !), l’orage se mit à sévir et que quelques coups de foudre frappèrent même le Falcon hollandais quelques minutes après le décollage.
Obligeant à un retour « à la case départ » pour changer d’avion par précaution.
De l’insolite, du totalement inédit donc pour débuter le quinquennat !
FUREURS CÉLESTES
Enfin il savourait l’instant tant attendu
Où, aux yeux du pays, il allait endosser
L’habit présidentiel pour lequel tant bossé
Si longtemps il avait, vers ce but tout tendu.
Hélas ce jour de mai, fâcheux malentendu,
Le ciel en rage s’en vint son triomphe fausser.
Stoïque mais par l’ondée complètement saucé,
D’offrir triste figure il s’était défendu.
Puis quelques heures après, volant vers Angela,
La malchance à nouveau sans pitié s’en mêla
Sous forme de coups de foudre taquinant le fuselage.
En telles fureurs célestes, peut-être même des astres
Certains eurent tôt fait de voir comme présage
D’un piètre quinquennat aux allures de désastre.
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Nous nous retrouverons le 29 Septembre pour poursuivre notre promenade politique, poétique et humoristique en sonnets avec l'évocation de ces fameux "Premiers de cordée" malencontreusement évoqués par Emmanuel Macron le 15 Octobre 2017.