L comme loi.
Pour les plus anciens, vous avez peut-être en mémoire le vieux péplum « Les dix commandements » où nous découvrons un Moïse qui reçoit les dix lois se gravant dans la pierre (Lois inscrites dans le marbre ?!). Mais l’épisode qui m’apparaît le plus significatif est lorsque Moïse descend de la montagne et regarde son peuple se vautrer dans la luxure, adorer le veau d’or, etc. A ce moment-là, nous voyons Moïse casser les tablettes de la loi.
Ce geste a plein de sens. D’abord, il est la colère d’un patriarche (un roi, un empereur, un tyran, un président) voyant ses sujets ne pas respecter ses croyances imposées par des tablettes de lois. Ensuite, il représente la libération d’un peuple face à un autocrate qui le tyrannise par des commandements, des règles qui ne sont ni expliquées, ni discutées. Enfin, il y a aussi le symbole qu’aucune loi est immuable, chacune peut être brisée. Les fétichistes (intégristes) de la loi sont des tyrans, figés dans le passé.
La signification est très importante, car les lois ne peuvent pas être gravées dans le marbre. Elles doivent être flexibles, être interprétables par des juges et des avocats, voire être annulées quand les circonstances et le contexte changent. Ce mouvement de la loi est la vie démocratique même. Les humains ne peuvent pas être asservis à une loi inflexible, autoritaire et fixe