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Billet de blog 25 octobre 2015

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Migration et ........ archéologie

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Sujet brûlant ces temps-ci ( au sens prope et figuré ) , lieu de fantasmes et de passions les migratiosn ont toujours existées et ce depuis plusiurs millions d'années !

Voici donc l'occasion sinon d'y assister en direct, le colloque affichant complet, mais la possibilité de le suivre sur le site de l'Inrap : l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives ...........

Nota : suivre particulièrement "  « Présence arabo musulmane en Languedoc et en Provence à l’époque médiévale » 
par Marc Terrisse, Centre de recherches historiques de l’Ouest, CNRS " un sujet "chaud bouillant"  pour certaine candidate en PACA !  ......... 

Colloque international organisé par l’Inrap, en partenariat avec le Musée national de l’histoire de l’immigration. 
Les 12 et 13 novembre 2015 au Musée national de l’histoire de l’immigration. 
Les inscriptions au colloque sont closes. 
Le colloque sera retransmis en direct sur www.inrap.fr.

Programme

Depuis le milieu du XIXe siècle, les migrations internationales se sont considérablement accrues. Aujourd’hui, elles sont plus que jamais sur le devant de la scène, constituant un enjeu pour nos sociétés contemporaines. Pourtant, l’histoire montre que les mouvements de population ne sont pas seulement imputables à notre époque moderne, celle de l’industrialisation et des grandes vagues migratoires, mais bien à l’humanité tout entière depuis qu’elle a commencé son expansion en sortant d’Afrique. Simplement, les logiques des migrations ont évolué au cours du temps, révélant de multiples formes : internes ou externes, libres ou forcées, elles aboutissent à des situations diverses telles que colonisation, diaspora, métissage ou ségrégation, intégration ou rejet.  
Les migrations constituent un objet de recherche qui a alimenté de très nombreux travaux et une réflexion théorique riche et plurielle dans les domaines de l’économie, de la sociologie, de l’histoire ou de l’ethnologie. La migration constitue également depuis longtemps un sujet majeur en archéologie. La question ne consiste pas seulement à trouver des preuves tangibles et matérielles des migrations, bien que cela fasse partie du questionnement, les recherches s’attachent également à l’exploration de la diversité et de la complexité de la mobilité des populations humaines dans le passé, à la fois récent et lointain. Il s’agit donc de renouveler le débat en portant l’accent sur l’histoire des connexions, des hybridations, des métissages qui s’opèrent entre les cultures, les communautés et pour lesquels les différences culturelles étaient telles qu’elles s’apparentaient à des impossibles. En cela, l’archéologie contribue à transformer les regards sur les nombreuses dimensions de ces grands processus, tout en pointant les interprétations idéologiques liées à ces problématiques. 
Confrontant données archéologiques, historiques, géographiques ou démographiques à différents temps et différents lieux, l’ambition de ce colloque est d’aller bien au-delà de la simple observation des mouvements de population à grande échelle, en abordant les contacts entre les migrants et les sociétés d’accueil.

Jeudi 12 novembre 2015

09h00

Ouverture  
Dominique Garcia, président de l’Inrap, et Benjamin Stora, président du Conseil d’orientation du Musée de l’histoire de l’immigration

09h30 - 11h00

Introduction méthodologie   
« Les typologies des migrants », Hervé le Bras , Ined-EHESS  
« La construction des théories des migrations », Jean-Paul Demoule, université de Paris I-Panthéon Sorbonne     
« Le peuplement de l’Europe vu par la paléogénomique », Eva-Maria Geigl, institut Jacques Monod CNRS

I - Les migrations préhistoriques (Paléolithique et Néolithique)

Président de séance : Jean-Paul Demoule 
Les migrations sont indissociables du comportement du genre Homo. Elles expliquent que cette branche des primates ait pu, en deux principales sorties successives d’Afrique, prendre progressivement le contrôle de la planète et éliminer ce faisant un grand nombre d’espèces vivantes. La domestication des animaux et des plantes, par le boom démographique continu qu’elle provoqua, accéléra encore ce processus. Cette session fera le point sur l’état des questions concernant cette première période de l’histoire humaine. 

11h00 - 13h00

« Homo, le grand singe migrateur » 
par Pascal Picq, Collège de France  
« Les Migrations et la Préhistoire de l'humanité » 
par Peter Bellwood, université nationale d’Australie  
    
« Homo sapiens rencontre Neandertal en Europe » 
par Jean-Jacques Hublin, Institut Max Planck  

13h00

Déjeuner libre

14h00

« La colonisation néolithique de l’Europe tempérée par la culture LBK (5550-4950 avant notre ère) » 
par Jérome Dubouloz, CNRS 

14h30

« Migrations et remplacement de la langue: la diffusion de la langue de l’agriculture et l'hypothèse anatolienne » 
par Colin Renfrew, université de Cambridge 

II – Migrations et mobilités antiques

Président de séance : Sophie Bouffier, Centre Camille Jullian, CNRS MMSH 
La question des migrations dans l’Antiquité a longtemps été traitée comme une étude des formes de colonisation que l’on assimilait plus ou moins, ou que l’on opposait, à l’expansion européenne des temps modernes et contemporains sur les autres continents. Depuis une trentaine d’années, les questionnements se sont renouvelés et ont conduit à de nouveaux paradigmes, qui mettent l’accent sur les mobilités et circulations, éventuellement individuelles, plutôt que sur les déplacements collectifs. Que le phénomène ait concerné des individus ou des groupes plus ou moins massifs, il a marqué les sociétés grecques, romaines et extra-méditerranéennes, dès le IIe millénaire, en favorisant ici et là la construction d’identités métissées, se différenciant des modèles dits du centre et créant leur propre spécificité. Telles sont les approches que cette session souhaiterait éclairer. 

15h00 - 16h45

« La formation de l’entité celtique : migration ou acculturation ? » 
par Patrice Brun, université Paris I-Panthéon Sorbonne 
« Les Étrusques : quelles origines ? » 
par Vincenzo Bellelli, Conseil national de la recherche d’Italie (CNR) 
« La construction d’identités diasporiques dans la vie quotidienne : cultures matérielles, pratiques et mémoires au sein des communautés phéniciennes occidentales » 
par Ana Delgado, université Pompeu Fabra de Barcelone  

16h45

Pause

17h15 - 19h00

« Le contrôle de la mobilité des personnes dans l’empire romain », 
par Claudia Moatti, université de Californie du Sud   
« Migration Lapita, populations austronésiennes et premier peuplement de l’Océanie lointaine » 
par Christophe Sand, Institut d’archéologie de la Nouvelle-Calédonie et du Pacifique 
« L’expansion Bantoue : nouvelles synthèses » 
par Augustin Holl, université Paris-Ouest Nanterre 

Vendredi 13 novembre 2015

III – Les migrations aux époques médiévales et modernes

Président de séance : Isabelle Catteddu, Inrap 
Les questions autour des migrations ont longtemps fait partie des grands paradigmes de l’archéologie médiévale. Un réexamen critique des sources archéologiques et anthropologiques, mais aussi de sources écrites et linguistiques, permet aujourd’hui de renouveler le débat et d’en éclairer certains points. Mis en perspective sur la longue durée, de nouveaux scenarii concernant les peuples en mouvement mettent en lumière des processus de transformations, tant dans les aspects culturels que politiques, économiques ou religieux. 
La discrétion de certains vestiges archéologiques invite cependant à s’interroger sur la forme des événements et les limites des sources. Cette session fera donc le point sur les nouvelles théories et interprétations, mais également sur les approches méthodologiques de la question, pour les périodes médiévales et modernes.

9h00 - 10h45

« Les "Invasions barbares” : sources, méthodes, idéologies » 
par Bruno Dumézil, université Paris-Ouest Nanterre  
« Les migrations barbares et leurs traces archéologiques : l’exemple de la Gaule du Sud-ouest au Ve siècle » 
par Jean-Luc Boudartchouk, Inrap 
« L’immigration scandinave sur le continent au Xe siècle : un invisible archéologique ? » 
par Vincent Carpentier, Inrap 

10h45

Pause

11h15 - 13h00

« Présences, expulsions et reconstitutions de communautés juives en France » 
par Paul Salmona, Musée d’art et d’histoire du judaïsme   
« Présence arabo musulmane en Languedoc et en Provence à l’époque médiévale » 
par Marc Terrisse, Centre de recherches historiques de l’Ouest, CNRS   
« S’affranchir ou s’enraciner ? : le droit de la migration des colonies françaises à la métropole à l’époque de l’esclavage » 
par Sue Peabody, université de Vancouver

13h00

Déjeuner libre 

IV – Les migrations contemporaines

Président de séance : Hervé le Bras 
La migration recouvre une grande variété de situations, temporaires ou définitives, individuelles ou groupées, d’un quartier urbain à un autre ou d’un continent à un autre, des migrations libres ou forcées, régulières ou irrégulières. Les traces écrites et plus encore matérielles qu’elles laissent sont presque inexistantes dans les contrées d’origine, rares dans les lieux de passage et de contrôle, diverses et surtout fragiles dans les lieux d’arrivée. Même dans ces derniers, une situation irrégulière ou une volonté d’acculturation peuvent conduire à les effacer. Cependant, quand elles sont organisées par des États ou des firmes privées ou quand des communautés de même origine se maintiennent, il est possible d’en restituer des traces archéologiques comme le montreront les communications de cette session. 

14h00 - 15h45

« Sociétés à pattes et sociétés à racines : une géohistoire des mobilités dans l’Ancien Monde » 
par Christian Grataloup, Institut d’études politiques de Paris  
« De l’Afrique aux Amériques : archéologie de l’esclavage transatlantique et de la diaspora africaine » 
par Theresa Singleton, université de Syracuse   
« Le cimetière "italien” du quartier des Crottes à Marseille : entre intégration et rejet » 
par Anne Richier et Nicolas Weydert, Inrap  

15h45

Pause 

16h15 - 18h30

« Une archéologie de "l’engagisme” : histoire, société et culture des travailleurs contractuels et de leurs descendants à l’île Maurice »  
par Krish Seetah, université de Stanford 
« Cultures en contact : migrations mondiales pendant le second millénaire » 
par Dirk Hoerder, université d’Arizona 

Conclusions : « Quelle archéologie des migrations aujourd'hui ? »

Président de séance : Dominique Garcia 
Avec Jean-Paul Demoule, Hervé le Bras, et Philippe Joutard, Conseil d’orientation du Musée national de l’histoire de l’immigration.

en partenariat avec le Musée national de l'histoire de l'immigration

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