Le journaliste a t il le droit de se protéger ?
La question n est pas si simple....
La loi stipule que le journaliste peut porter des équipements de protection lorsqu' il est sur le terrain notamment en manifestation....
Mais d un autre coté , les Forces de l ordre nous demandent de ne pas les porter et bien souvent celles ci sont confisquées voire détruites....
Qui a raison? qui a tort?...
Le Nouveau Schéma du Maintien de l Ordre dit ceci :
«L’exercice de la liberté d’expression et de communication, dont découle le droit d’expression collective des idées et des opinions, est une condition première de la démocratie et l’une des garanties du respect des autres droits et libertés. L’Etat a la responsabilité de garantir cet exercice.»
«La nécessité de préserver l’intégrité physique des journalistes sur le terrain est réaffirmée. Eu égard à l’environnement dans lequel ils évoluent, les journalistes peuvent porter des équipements de protection, dès lors que leur identification est confirmée et leur comportement exempt de toute infraction ou provocation»
«Le SNMO prévoit un meilleur contact des forces de l’ordre avec les journalistes, ce qui concourt à un meilleur positionnement de leur part, permettant un déroulement optimal de l’opération de maintien de l’ordre. Le SNMO prévoit par ailleurs que les journalistes puissent conserver des équipements de protection, assure-t-on place Beauvau. »
Ces déclarations du Ministère de l intérieur datent de septembre 2020...
Est ce respecté? non....
L exemple de Gaspard Glanz , Hannah Nelson plus récemment , de Remy Buisine interpellé ( et j en fus témoin) pour un masque de protections et de bien d autres journalistes prouvent que ce schéma n est pas respecté par ceux qui sont censés le faire respecter...
Invité sur RTL le procureur de la République de Paris soulève une "ambiguïté", concernant l'arrestation du journaliste. "On se trouvait dans une situation particulière, c'était une manifestation à laquelle participaient des journalistes. Toute l'ambiguïté était de savoir si l'intéressé était là en tant que manifestant ou en tant que journaliste. Il y avait une ambiguïté et il ne nous a pas aidé à la lever puisqu'il n'a pas répondu aux questions qu'on lui posait durant le temps de la garde à vue".
Je rappelle que ce journaliste a présenté sa carte de presse lors du contrôle.....
La question est donc : Devons nous, nous journalistes avoir une équipement visible autre que notre carte de presse pour enfin pouvoir bosser en toute tranquillité pour éviter que nous soyons interpellé et que nos équipements ne soit ni confisqués ni détruits?
Patrice Nice Journaliste Indépendant ..et sdf