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Billet de blog 9 juin 2014

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BRESIL / A la veille de la «Coupe», des grèves et le métro de São Paulo paralysé

Par rédaction de A l’EncontreLe temps des grèves est là. Après les énormes mobilisations juin 2013, principalement celles de la jeunesse, aujourd’hui, ce sont celles de la classe ouvrière qui secouent les villes brésiliennes .A São Paulo, le 15 mai 2014, la ville était paralysée. Le matin même, les travailleurs de la métallurgie ensemble avec le Mouvement des travailleurs des sans toit (MTST) et Ocupação Esperança (Mouvement Occupation et Espoir) ont bloqué les avenues dans les zones périphériques de la mégalopole. Au centre-ville, les travailleurs et travailleuses du métro ont manifesté le matin et les enseignants municipaux ont organisé des démonstrations durant l’après-midi. Les grèves et les manifestations faisaient la une de toute la presse et des médias électroniques.

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Par rédaction de A l’Encontre

Le temps des grèves est là. Après les énormes mobilisations juin 2013, principalement celles de la jeunesse, aujourd’hui, ce sont celles de la classe ouvrière qui secouent les villes brésiliennes .

A São Paulo, le 15 mai 2014, la ville était paralysée. Le matin même, les travailleurs de la métallurgie ensemble avec le Mouvement des travailleurs des sans toit (MTST) et Ocupação Esperança (Mouvement Occupation et Espoir) ont bloqué les avenues dans les zones périphériques de la mégalopole. Au centre-ville, les travailleurs et travailleuses du métro ont manifesté le matin et les enseignants municipaux ont organisé des démonstrations durant l’après-midi. Les grèves et les manifestations faisaient la une de toute la presse et des médias électroniques.

Toutefois, les mobilisations ne sont pas limitées au 15 mai. Les enseignants des écoles municipales, par milliers, depuis 40 jours, descendent dans la rue. Les chauffeurs de bus sont mis en grève pendant deux jours, s’opposant ainsi au maire de São Paulo – Fernando Haddad, ainsi ministre de l’Education du gouvernement de Dilma Rousseff (Parti des travailleurs) et maire de la plus grande ville du Brésil depuis janvier 2013 – et aux directions des compagnies privées d’autobus ainsi qu’à une partie des appareils syndicaux traditionnels.

Ainsi, le 5 juin, une «grève illimitée» a été déclarée. A São Paulo, sans le métro, il est quasi impossible d’atteindre le stade Arena Corinthians. Un stade de luxe obéissant aux standards de la FIFA présidée par l’Helvète Sepp Blatter. C’est dans ce stade que doit se dérouler la «cérémonie inaugurale» de la Coupe le 12 juin et le match d’ouverture entre le Brésil et la Croatie; ainsi que six des 64 rencontres prévues pour le «Mondial». Le métro transporte, en moyenne, 4,5 millions de personnes chaque jour. Les travailleurs exigeaient au début une augmentation de leur salaire de 35,7%. Lors des négociations, ils fixèrent la barre à 16,5%. Après de nombreuses négociations, la direction a proposé 7,8%; puis le 4 juin 2014, devant le Tribunal régional du travail, elle a accepté 8,7%. Or, l’augmentation des prix des aliments et des biens de première nécessité est bien supérieure. L’assemblée, le matin du 5 juin, a réuni plus de 2500 travailleurs. Le mot d’ordre de grève illimitée était clamé et repris sur les pancartes. La seule proposition faite lors de l’assemblée fut d’ailleurs celle d’une grève illimitée.

Aussi bien le patronat que le gouverneur de l’Etat de São Paulo – Geraldo Alckmin du PSDB (Parti de la social-démocratie brésilienne) – et la mairie ont refusé toutes les propositions des travailleurs. Dès lors, Altino Prazers, président du syndicat des travailleurs du métro et membre du Parti socialiste des travailleurs unifié (PSTU), a expliqué le sens plus général de la mobilisation: «Le transport n’est pas une marchandise. Notre lutte est aussi la lutte de la population pour un transport meilleur et à un prix bas. S’ils ont de l’argent pour la Coupe, s’ils ont de l’argent pour l’Itaquerão (nom officiel pour la Coupe de l’Arena Corinthians), pourquoi n’ont-ils pas d’argent pour le métro?» Altino Prazers ajoute: «Quand un jeune homme de la zone veut rencontrer son amie de la zone sud, il ne le peut pas, parce qu’il n’a pas l’argent pour se payer le métro.» Altino, de la sorte, donnait l’exemple que les travailleurs du métro et le métro doivent être au service de la population et que cela n’est possible que si le métro est conçu comme devant répondre aux besoins des couches populaires de cette mégalopole de plus de 20 millions d’habitants.

Pour saisir la place de cette grève, il faut la situer dans le contexte de mobilisations actuelles au Brésil, dont l’un des détonateurs est tout ce que l’organisation de la Coupe du monde a révélé aussi bien en termes de priorités sociales des dépenses publiques, qu’en exemples de corruption et de mépris pour les couches paupérisées – des dizaines de milliers d’habitants de favelas ont été brutalement «évacués» – ou qu’en multiplication des mesures répressives. Le gouvernement de Dilma Rousseff vient d’envisager l’utilisation de l’armée pour assurer l’ordre exigé par la FIFA. Cette firme internationale (la FIFA) et les sponsors veulent instaurer une sorte d’état d’exception durant la Coupe de foot.

Il est dès lors caractéristique que durant l’assemblée des travailleurs du métro furent présents des représentants des divers mouvements sociaux. Cela afin de démontrer la convergence des revendications et de riposter à la campagne délirante de criminalisation faite par le gouverneur Alckmin et les médias au service du pouvoir politique, des dominants et de la FIFA. D’ailleurs, un très récent sondage indique que 57% des Brésiliens et Brésiliennes considèrent que la Coupe sera plus un fardeau qu’une aide pour ceux et celles qui travaillent.

La solidarité avec les diverses luttes au Brésil constitue un élément non seulement de dénonciation internationaliste de la forme financiarisée du capital que représente l’industrie du foot, mais aussi un facteur de reconnaissance mutuelle des intérêts des salarié·e·s à l’échelle internationale; ce qui tranche, radicalement, avec le chauvinisme écervelé des «fans», manipulés, des diverses équipes «nationales». (5 juin 2014)


Otra muestra del lado B del Mundial que se viene

Que la FIFA se coma las hamburguesas

Sindicatos brasileños le pidieron por carta al presidente de la FIFA, Joseph Blatter, que excluya a McDonald’s como patrocinador del Mundial. La acusan de explotar trabajadores. Hasta ahora, la entidad no se pronunció sobre la solicitud que le hicieron.

Gustavo Veiga

Página/12, Buenos Aires, 8-6-2014

http://www.pagina12.com.ar/

La organización del Mundial de Fútbol sacude conciencias y abre debates en Brasil con la fuerza de una motosierra. El ruido ya se siente fronteras afuera y esta vez porque varios sindicatos le enviaron a la FIFA una carta abierta para que excluya a McDonald’s de la lista de patrocinadores del torneo. Acusan a la empresa de comida rápida “por la escasa salubridad de muchos de los alimentos de su menú, como también por explotar, maltratar y discriminar a sus trabajadores y trabajadoras”. La denuncia se conoció cuando en el país continúa la discusión sobre las condiciones laborales que regirán en el país entre el 12 de junio y el 13 de julio, mientras dure la Copa. El gobierno predica, basado en un slogan futbolero: “Trabajo decente, el mejor gol de Brasil”.

Es tal la preocupación por el tema, que la Secretaría General de la Presidencia realizó el martes pasado un seminario llamado Compromiso para perfeccionar las condiciones de trabajo durante el Mundial. Lo dejó inaugurado Gilberto Carvalho, el ministro jefe del gobierno de Dilma Rousseff. Dijo que el torneo “está ayudando a la economía y a la generación de empleos”, y señaló una inquietud: “No queremos trabajadores sin registración y en la informalidad, así como no queremos a nuestros niños y adolescentes explotados sexualmente”.

La Confederación de Trabajadores de Turismo y Hospitalidad (Contratuh), la Unión Internacional de Trabajadores de la Alimentación y Agricultura (Uita), la Nueva Central Sindical de Trabajadores (NCST), el Movimiento de Justicia y Derechos Humanos (MJDH), la Asociación Latinoamericana de Abogados (ALAL) y el Centro Humanitario de Apoyo a la Mujer (Chame) son las organizaciones que firmaron la carta abierta enviada a Joseph Blatter, que se titula “FIFA patrocinada con trabajo indecente”.

En Brasil, la cadena de fast food tiene entre 40 y 42 mil trabajadores contratados por su operador, Arcos Dorados. Es el mayor de América latina y la franquicia más importante de la marca en el mundo. También está presente en la Argentina con alrededor de 12 mil empleados.

En la carta, los denunciantes expresan su “repudio por la elección de McDonald’s como patrocinador oficial de la Copa del Mundo FIFA Brasil 2014” y requieren “la exclusión de la referida empresa del rol de patrocinador de la Copa del Mundo, en virtud de sus prácticas contrarias al Código de Etica y a los diversos textos enunciados por esta Federación”. O sea, ponen en contradicción a la multinacional del fútbol porque cuestionan a la cadena apoyándose en las normas de la FIFA.

Les recuerdan a Blatter y su comité ejecutivo que deben asumir “la gran responsabilidad de velar por la integridad y por la reputación del fútbol en el mundo entero”. También que, para proteger su imagen, tienen que evitar “conductas y prácticas ilegales, inmorales o contrarias a los principios éticos reguladores y que podrían mancharla o perjudicarla”. Les echan en cara a los dirigentes del fútbol mundial que “lo dice el Código de Etica de la FIFA”.

Traducida al inglés, español y francés, la carta fue enviada a la Organización Internacional del Trabajo (OIT), al Ministerio de Trabajo brasileño y a Amnistía Internacional. McDonald’s ya tiene antecedentes en el país de prácticas antisindicales. Tuvo que pagar 7,5 millones de reales (unos 3,4 millones de dólares) en el estado de Pernambuco “por daños morales colectivos a los trabajadores brasileños” cuando fue condenada por la Justicia laboral.

En Curitiba, el Ministerio Público de Trabajo del Estado de Paraná le pidió en marzo pasado a la Justicia que condene a Arcos Dorados a pagar 10 millones de reales por contratar menores de edad en “actividades con riesgo para la salud”. Esa práctica viola la Constitución Federal. La acción judicial contra la operadora de la cadena la presentó en septiembre de 2013 la procuradora regional de Trabajo, Margaret Matos de Carvalho.

Gerardo Iglesias, el presidente de la UITA, justificó que su gremio firmara la carta porque “la discriminación sindical es emblemática. La FIFA habla de discriminación racial y McDonald’s hace discriminación sindical. Hubo manifestaciones en más de cuarenta ciudades del mundo en mayo de este año con trabajadores denunciando la precariedad laboral, los bajos salarios y una falta de red de negociación política”.

La empresa fue acusada judicialmente de contratar menores de 14 años en el estado de Paraná, y ponerlos a trabajar “junto al fuego, con la grasa y en contacto con productos químicos”, según publicaron varios medios brasileños.

En su respuesta a la carta enviada a Blatter, McDonald’s informó que recibió la denuncia con una “mezcla de sorpresa y repudio”. Señaló además que “rechaza el intento de las autoridades para inducir a la FIFA y a la opinión pública a creer que hay malas condiciones de trabajo en nuestra red y una mala calidad de los productos ofrecidos”.

En otro tramo de su descargo explicó que “todos los empleados son registrados de acuerdo con la ley y remunerados de acuerdo con los convenios colectivos propuestos por los sindicatos; y reciben comida y beneficios como atención médica y odontológica”.

Cuando se conoció la posición de la empresa, la carta ya era pública y había llegado a la FIFA. Las organizaciones que la redactaron antes leyeron en detalle el Código de Etica de la federación. Una especie de manual de cartón pintado en el que se basaron para ponerla en contradicción. “El fútbol ya no es considerado simplemente un deporte global, sino una fuerza unificadora cuyas virtudes pueden contribuir considerablemente para la sociedad”, le recordaron a Blatter. Hasta ahora la FIFA no se pronunció sobre su patrocinador, la famosa cadena que sortea viajes al Mundial entre los niños de varios países de Latinoamérica y que, cuando llegan a adolescentes, los emplea en condiciones cuestionadas en los cinco continentes.

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