Par Jorge Franco (Chili)
Publié le 30/07/2022, 16 min de lecture
Source : Rebelion
Traduction libre du castillan.

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Quelle est la signification profonde de la bataille politique autour du référendum du 4 septembre ? Cette question n'offre pas une, mais plusieurs réponses possibles, en fonction des objectifs et perspectives politiques à partir desquels elle est formulée. En effet, les enjeux de ce scénario ne sont pas exactement les mêmes pour les différentes forces politiques et sociales en présence. Néanmoins, dans tous les cas, il s'agit d'une bataille politique de grande importance.
L’opération des pouvoirs de facto entrepreneuriaux
En premier lieu, nous avons les intérêts du "bloc au pouvoir". Le torrent de mensonges avec lequel les différentes composantes de la classe dirigeante et leurs soutiens politiques et intellectuels les plus inconditionnels ou les plus soumis, s'efforcent de maintenir le système politico-institutionnel de la soit-disante "démocratie protégée" - rebaptisée ensuite "démocratie d'accords" - vise à dissimuler ce qui est réellement au cœur du conflit en cours et, par conséquent, ce qui en est plus généralement l'enjeu : ni plus ni moins que la question du degré effectif de démocratie avec lesquels le système politico-institutionnel chilien fonctionnera dans un avenir proche.
Comme l’on s'en souvient, la situation qui a donné naissance au processus politique actuel est la rébellion populaire d'octobre-novembre 2019, qui a fait exploser l'image idyllique d'un pays supposé prospère et florissant, supposé déjà sur le point de franchir le "seuil de développement" tant convoité. Une "oasis" au milieu d'un continent convulsé, comme Piñera a eu l’idée de l’énoncer à la veille de cette formidable explosion sociale. La rébellion populaire d'octobre 2019 a été une manifestation très expressive du mécontentement citoyen, généralisé et explosif, face à la situation de profonde inégalité, de corruption généralisée et d'abus constant à laquelle la grande majorité des chiliens était confrontée au quotidien, et celle-ci a directement remis en cause tout le cadre politico-institutionnel en vigueur dans le pays. Pour cette raison, la caste politique qui l'administre au service du grand pouvoir de facto entrepreneurial a ressenti le besoin de trouver une issue qui lui permette de calmer la situation.
Cela a conduit à l'accord du 15 novembre [2019], qui visait à canaliser l'indignation populaire vers une solution politique négociée entre les dirigeants des partis du duopole [entre Nouvelle Majorité et Chile Vamos], avec la participation active de certaines des forces politiques émergentes réunies dans le Frente Amplio (Front large). Il est alors devenu inévitable de suivre la stratégie gatopardienne bien connue consistant à "tout changer pour que rien ne change" et, dans ce cas, ce qu'il fallait sacrifier était la Constitution Pinochet-Lagos, illégitime et déjà discréditée. Mais cela devait se faire avec les garanties nécessaires pour éviter que les choses ne deviennent trop incontrôlables. D'où tous les garde-fous que le soit-disant "accord de paix" a établis pour empêcher le processus d'être une véritable expression de la volonté du peuple, en particulier le quorum de la supra-majoritaire des deux tiers pour l'approbation de toutes les règles de la nouvelle Constitution et l'intangibilité des traités internationaux [commerciaux].
Et bien que la droite la plus cavernicole ne soit pas parvenue à obtenir le tiers dont elle avait besoin au sein de la Convention pour opposer son propre veto aux modifications substantielles que la nouvelle Constitution pourrait contenir, elle a pu forger cette digue de contention avec le soutien politique actif de certains secteurs des membres de la Convention issus de la Concertación, aujourd'hui disparue et discréditée. Si nous ajoutons à cela l'esprit de conciliation avec lequel les courants du Frente Amplio et ses représentants ont agi, il ne faut guère s'attendre à ce qu'une proposition de Constitution émerge de la Convention qui soit réellement à la hauteur des changements dont le Chili a besoin. Les grands entrepreneurs savent que, pour l'instant, ils peuvent respirer tranquillement. Cependant, nous ne pouvons pas non plus, perdre de vue qu’au-delà de nos souhaits, la composition politique de la Convention est, que cela nous plaise ou non, l'expression du degré effectif de maturité atteint par le peuple dans le contexte du mécontentement et de la lutte populaire que nous avons connus, c'est-à-dire l'expression de la corrélation réelle des forces politiques qui se sont manifestées au moment de son élection.
Ainsi, depuis une perspective révolutionnaire, le texte qui en ressort laisse beaucoup à désirer, bien que la droite et les dirigeants de la Concertación ne cessent de le qualifier de "partisan". Non seulement celui-ci revient en arrière sur certains aspects essentiels, comme la propriété et la gestion des ressources minières, mais il accepte également d'être soumis dans son intégralité, et sans que rien ne l'y oblige, à révision et à éventuel démantèlement par le système politique existant sur la base de l'actuelle Constitution Pinochet-Lagos. En effet, le Parlement, qui restera en fonction pendant au moins quatre années supplémentaires et qui, en raison de la composition de ses membres nouvellement élus, donne un pouvoir décisionnel clé à l'ancien duopole discrédité, et pourra faire ce qu'il veut du texte approuvé par la Convention. De cette manière, et à moins qu'une résurgence de la mobilisation sociale ne parvienne à l'empêcher, les représentations politiques les plus directement identifiées aux intérêts de la classe dominante parviendront à tirer les marrons du feu avec la patte du chat.
Le sens de la bataille politique pour les secteurs populaires
Cependant, au-delà du scénario politico-institutionnel truffé de mirages et de pièges dans lequel se déroule ce processus, celui-ci a, pour les acteurs sociaux et politiques impliqués dans la situation actuelle, un sens et une importance symbolique qui dépassent de loin ce qui est dit ou non, dans le texte constitutionnel aujourd'hui soumis au référendum. Comme le dit le vieux slogan, et comme le prouve l'expérience historique, "la lutte donne ce que la loi refuse". La grande majorité des chiliens continuera à exiger le respect de ses intérêts, de ses droits et de ses aspirations, et s'efforcera de ne pas se laisser facilement berner par le doux chant des sirènes et les sinistres campagnes de terreur orchestrées par la classe dirigeante. Par conséquent, même si le texte de la nouvelle Constitution ne va pas aussi loin qu'il le devrait dans la promotion des changements dont le pays a besoin, ni même dans la défense des changements qu'il promeut effectivement, il est clair que la bataille politique et communicationnelle déclenchée autour de son approbation a une signification qui transcende largement ce texte.
C'est pourquoi, même si elle est loin de remettre directement en cause le pouvoir de facto de la classe dominante, ce qui inquiète principalement cette dernière et la majeure partie de la vieille caste politique corrompue, est que la Constitution proposée par la Convention encourage les attentes des travailleurs et cherche, dans une certaine mesure, à repousser les limites des normes institutionnelles actuelles qui ont réussi à priver de droits la majorité de la population et à tenir leurs revendications à distance au cours des trois dernières décennies. Aussi timide soit-elle dans cet objectif, elle ouvre des brèches qui affaiblissent ou pourraient affaiblir considérablement son contrôle sur ce qui se passe dans le scénario politico-institutionnel. Par conséquent, la simple possibilité que, dans un avenir proche, ces demandes éclatent avec une force renouvelée, et qu'elles soient plus difficiles à contenir, est plus que suffisante pour susciter une véritable et profonde inquiétude.
C'est ce qu'affirment sans équivoque certaines des personnalités les plus en vue de la classe dirigeante et de la caste politique. Tous réclament "une Constitution qui suscite le consensus" et dans laquelle "tous se sentent représentés". Tous dénoncent cyniquement la nouvelle Constitution comme "compromettant la paix, le développement et la prospérité" du pays en exigeant un niveau plus élevé de droits politiques et sociaux pour sa population. En clair, cela signifie aspirer à que les normes politico-institutionnelles existantes continuent de fermer les yeux sur les inégalités sociales abyssales du pays. Une telle prétention signifie admettre que l'on peut continuer à ignorer complètement les profondes divisions et les conflits réels qui fracturent actuellement la société chilienne, en acceptant comme légitimes ses structures de pouvoir rigides et hiérarchiques, ainsi que les mécanismes institutionnels antidémocratiques sur lesquels elles reposent.
Pour eux, il s'agit d'empêcher le système politique de devenir une véritable expression de la volonté de la majorité des citoyens, car cela pourrait mettre en péril les privilèges et la capacité d'extorsion de la petite minorité qui détient actuellement le pouvoir réel dans la société. Par exemple, elle trouve inacceptable que la Constitution approuvée par la Convention propose d'éliminer l'institution majestueuse du Sénat et de concentrer le pouvoir de décision politique parlementaire dans un Congrès de députés dont les membres seraient élus sur la base d'un critère démocratique de proportionnalité. Pour eux, le danger de cette démarche est précisément qu'elle rendrait plus probable que les lois deviennent alors ce qu'elles devraient toujours être : une authentique expression de la volonté du peuple.
C'est pourquoi, avec leur hypocrisie habituelle, elle [la classe dominante] crie au scandale avec l'argument absurde que la proposition de Constitution émanant de la Convention ne sauvegarde pas les "contrepoids" institutionnels qui "protègent la démocratie". Mais de quels freins et contrepoids parlons-nous ? Ceux de la division classique et très libérale des pouvoirs ? Cet aspect est si clairement présent dans la proposition de la Convention qu'ils n'ont d'autre choix que de reconnaître que le véritable problème est ailleurs : la menace que représente pour leurs intérêts, le "populisme" que pourrait entraîner la volonté d'une "majorité circonstancielle".
En réalité, ce que les dinosaures de la caste politique appellent par euphémisme les " contrepoids ", correspond à ce qui a historiquement constitué le blindage institutionnel que représente la chambre dite haute face aux revendications des citoyens. En effet, la principale fonction politique de cette institution, tant au niveau de sa genèse, que des pouvoirs dont elle est investie, n'est autre que de fonctionner comme une digue réelle et permanente pour contenir les redoutables "majorités circonstancielles". C'est pourquoi ils préfèrent maintenir le système politique actuel de "démocratie protégée", même si plusieurs des verrous imaginés par ceux qui l'ont imposé ont déjà sauté. En témoignent les puissants mécanismes de protection des intérêts de ceux qui détiennent le pouvoir réel dans la société qui sont toujours en place, et qui en font une démocratie purement cosmétique, fonctionnant comme un simple rituel pour légitimer l'ordre établi.
Il est donc très éloquent et significatif qu'ils considèrent la demande de référendum pour les éventuelles futures réformes, c'est-à-dire la consultation des citoyens, comme un verrou anti-démocratique. Cela met en évidence la signification réelle de leur concept dénaturé de la démocratie. Car dans une véritable démocratie, comme le terme lui-même l'indique (demos = peuple, kratos = pouvoir), la seule source souveraine et réelle de légitimité est le peuple lui-même. Par contre, dans le sens qu'ils lui attribuent, le concept de démocratie brandi par les pouvoirs de facto entrepreneuriaux et leur bureaucratie politique bien payée, correspond, en réalité, à celui de ploutocratie (ploutos = richesse, kratos = pouvoir) et est très loin de correspondre à la définition libérale bien connue et désormais classique donnée par Lincoln dans son discours de Gettysburg : "le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple". C'est pourquoi, peu après la guerre civile de 1891, l'un des représentants les plus en vue de l'oligarchie n'a pas hésité à déclarer : "Nous sommes les propriétaires du Chili, les propriétaires du capital et de la terre : le reste est une masse influençable et vendable ; elle n'a aucun poids, ni comme opinion, ni comme prestige" [propos de Eduardo Matte Pérez, parlementaire, ministre et fils du fondateur de la banque Banco Matte (1892), Domingo Matte Mesías].
Le dilemme politique de la gauche anticapitaliste
Comme nous l'avons déjà souligné, il est clair que la Constitution émanant de la Convention ne vise pas à établir dans le pays, un système économique qui mette fin à l'exploitation des travailleurs, promeuve vigoureusement l'égalité sociale et préserve les intérêts des peuples qui habitent le territoire chilien dans leurs relations avec le monde. En d'autres termes, il ne s'agit pas d'une Constitution socialiste et il est inutile de s'attarder sur ce point. Mais il est également clair qu'elle fait écho et, dans une certaine mesure, inclut l'aspiration à établir un système politico-institutionnel avec moins de garde-fous autoritaires et qu'en reconnaissant un ensemble de droits sociaux, elle vise à éroder les intérêts de la classe dominante, visant à ainsi à les concilier avec les demandes de la population. D'où la grande crainte de la classe dominante de voir s'ouvrir les vannes du spectre du "populisme" porté dans les bras d'une éventuelle "majorité de circonstance". Ainsi, vu sous cet angle, le dilemme auquel nous sommes confrontés pourrait bien se poser en termes d’un "plus grand mal", représenté par le maintien de la Constitution de Pinochet, et d’un "moindre mal", représenté par le projet approuvé par la Convention. Et ce, bien que le texte proposé lui-même laisse ouverte la possibilité que les pouvoirs actuellement constitués puissent renverser complètement les timides avancées vers plus de démocratie qu'il contient.
D'aucuns invoquent ce fait pour refuser d'intervenir dans l'arène politico-institutionnelle, arguant que cela n'aurait pour seul effet que de contribuer à légitimer le système et que toute action contre-hégémonique devrait alors être menée exclusivement par des canaux extra-institutionnels. La question que cela soulève immédiatement, est de savoir quel est le critère approprié pour définir, à chaque moment de la lutte des classes, une position cohérente avec l'objectif de faire avancer la perspective de la liquidation du capitalisme. Une perspective qui, comme nous le savons, nécessite la création d'une volonté collective contre-hégémonique qui, sur la base du grand mécontentement accumulé à l'égard des conditions de vie auxquelles les travailleurs sont soumis quotidiennement dans le cadre de ce système d'exploitation, est finalement capable de mobiliser les larges masses populaires vers cet objectif. Il s'agit donc de déterminer quelle alternative est la plus à même d'accroître la confiance du peuple en sa force et son intérêt à rester mobilisé dans l'espoir de voir se réaliser ses rêves d'une vie meilleure : un triomphe de ses ennemis les plus reconnus ? Ou le triomphe de ceux qui, au moins en principe, font écho à ses aspirations les plus sincères ?
Par conséquent, à moins d'affirmer que l'alternative du boycott a quelque chance de succès et qu'elle est également politiquement propice, s'abstenir d'intervenir dans la véritable dispute politique qui se déroule sur les canaux institutionnels, revient à ignorer l'énorme importance de la lutte politique et de l'action de communication qui se déroule sur cette scène et de son impact inévitable sur la conscience de la majeure partie de la population, devenue la cible de la campagne constante de mensonges que la classe dominante a besoin d'intérioriser en elle pour préserver son pouvoir. En d'autres termes, cela revient à défendre une attitude abstentionniste comme politiquement convenable. Il convient donc de clarifier comment nous pouvons avoir une incidence dans la dispute en cours, afin de renforcer une volonté politique de transformation sociale, sans utiliser avec audace et assurance, toutes les opportunités qu'une telle bataille ouvre occasionnellement aux courants contre-hégémoniques, étant donné l'intérêt qu'ils suscitent dans la majorité de la population politiquement motivée. C'est une chose que l'on ne peut pas escamoter si l'on veut vraiment faire avancer la lutte révolutionnaire.
Et elle ne peut être escamotée, car la légitimité de l'action politique est la question clé de son efficacité à atteindre les objectifs qu'elle s’est fixés. Une légitimité qui repose sur le fait que les raisons qui la justifient sont dûment comprises, acceptées et, autant que possible, assumées comme telles par l’immense majorité. Dépourvue de cet argument de légitimité, toute action politique devient stérile dans son grand objectif de rassemblement et de mobilisation de la majorité. C'est encore plus vrai lorsque cette action n'est rien d'autre que l'expression dure d'une rage et d'une frustration accumulées, comme c'est souvent le cas lors des manifestations violentes que certains secteurs de la jeunesse ont organisées ces dernières années.
Dans un scénario politique qui invoque en sa faveur la volonté populaire exprimée dans les urnes, l'objectif principal de toute force de transformation ne peut être que de créer une volonté collective large et croissante en faveur du changement. Sinon, ses actions deviennent inutiles, stériles. La situation est évidemment différente lorsqu'on est confronté à un régime totalitaire, soutenu principalement par la force coercitive exercée à sa discrétion comme pilier d'un pouvoir politique autocratique qu'il a lui-même imposé, et qui est donc dépourvu de toute légitimité.
Par conséquent, les questions clés auxquelles il faut répondre afin de définir une position cohérente avec l'objectif de promouvoir une lutte contre-hégémonique dans une perspective révolutionnaire, c'est-à-dire anticapitaliste, sont les suivantes : quel que soit le résultat du référendum, cela fait-il exactement la même différence pour l'impulsion ultérieure de la lutte, c'est-à-dire pour l'effort que nous devons déployer pour élever les niveaux de conscience, d'organisation et de mobilisation populaire? Une victoire des secteurs les plus réactionnaires, renforcera-t-elle la confiance des larges masses populaires en leurs propres forces et leur moral au combat ? N'est-il pas clair qu'au contraire, elle renforcera les forces les plus réactionnaires précisément sur ces aspects essentiels ?
Il n'y a rien à gagner à déplorer la mesquinerie du dilemme politique auquel nous sommes confrontés dans ce référendum. Ce que nous devons nous demander est pourquoi les choses n'ont jusqu'à présent pas pu aller plus loin et ce que nous devons faire pour y parvenir. C'est une grave erreur de supposer que la majeure partie de la population était effectivement disposée à rester dans un état de mobilisation plus radicale et que seules la trahison et la lâcheté des élites politiques l'en ont empêchée. Sans aucun doute, les gens sont fatigués des abus et des outrages dont ils sont quotidiennement victimes, mais la majorité est encore loin d'avoir une position suffisamment claire sur la façon dont nous pouvons sortir de cette situation. C’est la raison pour laquelle ils s’illusionnent facilement et deviennent souvent la proie de loups déguisés en brebis, ainsi que des brebis qui, craignant d'être dévorées par les loups, ont choisi de se soumettre docilement à ceux-ci.
Ce que nous devons faire alors, c'est persister dans nos efforts pour construire une force sociale et politique qui soit l'expression fidèle et claire d'une grande volonté de changement, unifiant les multiples aspirations et revendications du peuple autour d'un projet historique révolutionnaire, jusqu'à ce que cette force atteigne l'ampleur nécessaire pour le concrétiser. Et nous ne pouvons le faire qu'en adoptant une position claire et en intervenant activement dans toutes les batailles politiques en cours.
(1) Au Chili le terme utilisé est plebiscite, mais en France il a la signification de Procédé par lequel un homme qui a accédé au pouvoir demande à l' ensemble des citoyens de lui manifester leur confiance en se prononçant par oui ou par non sur un texte donné (mais en Suisse cela correspond à Référendum). Le verbe plébisciter veut dire: Elire quelqu'un par vote de plébiscite comme chef d'état....
Or le mot référendum: "c'est une consultation directe du peuple à propos d'une question législative ou constitutionnelle", ce qui sera le cas le 4 septembre 2022.