Les modalités pratiques des efforts imposés au gouvernement Grec pour bénéficier du plan d’aide élaboré conjointement par l’Euro-groupe et le FMI viennent d’être rendues publiques :
- âge de la retraite généralisé à 60 ans.
- suppression des treizièmes et quatorzièmes mois de salaires et retraites.
- blocage des salaires pendant trois ans
- ralentissement des investissements publics
- augmentation de deux points de la TVA (déjà à 21%)
- augmentation de certaines taxes spécifiques (sur les alcools et le tabac)
On pourrait copier Ruquier ouvrant son émission du samedi soir quand il évoque "ceux qui ne viendront pas ce soir"…. Et faire la liste des efforts qui ne sont pas expressément demandés.
- Silence sur la nécessaire modernisation de la pratique fiscale qui autorise aujourd’hui une triche et une évasion réduisant à néant toute recherche de rendement et d‘équité, au bénéfice quasi exclusif des sociétés de commerce ou de navigation.
- Silence aussi sur l’absolue nécessité de réduire le poids budgétaire du maintien d’une armée l’arme au pied face à la Turquie.
- Silence sur une éventuelle restructuration future de la dette qui sanctionnerait les spéculateurs.
Enfin, on notera de la part des bailleurs de fonds, une approche exclusivement répressive à l’égard de la demande. Seule la consommation, notamment populaire, est impactée par les mesures arrêtées. Hausses des taxes à la consommation cumulées à un rétrécissement drastique des ressources des salariés ne plaident pas en faveur d’une relance économique rapide.
Pour toutes ces raisons, les efforts demandés vont non seulement réduire le, déjà faible, niveau de vie de la population, mais ne laissent pas présager une reprise synonyme de richesses nouvelles à partager, seul parmi ces mesures l‘allongement de la durée du travail avant la retraite étant susceptible d‘en créer.
A partir de ce constat banal, il est permis de se demander pour quelles raisons le peuple grec devrait souscrire les yeux fermés à l’enclenchement d’un tel processus