C'est la cinquième visite en quelques semaines que notre Président bien aimé consacre à la ruralité, aux paysans, à l'élevage et à l'industrie agro-alimentaire. Comme si, il avait un gros retard à ratrapper par rapport à Chirac et surtout comme si aux dernières élections locales, il n'avait pas senti le vent du boulet, jusques et y compris, dans ces contrées d'habitude plus réceptives aux discours de droite.
Une petite foule triée sur le volet, sélectionnée par l'UMP et la FDSEA locales, quelques enfants qui applaudissent quand passe guignol et hop, c'est emballé, la télé fera des plans serrés sur ces maigres équipages, interrogera une militante en pamoison et tout sera nickel pour le 20 heures sur TF1 ou Franc2. On ne verra rien des centaines de flics, GIGN, et pandores mobilisés pour l'occasion..... A quoi ça tient tout ça ....
Où est passé le temps des mégères à qui on ne la faisait pas surtout quand le visiteur venait de la ville ou représentait l'Administration de près ou de loin ou nos marchés villageois valaient bien tous les Taj Mahal.
En souvenir de ces temps bénis où les débats étaient ponctués d'ébats, de coups de griffes et d'encorniflures, reprenons un peu de ce Georges Brassens avec une chanson dont le choix ne sera pas contesté par un expert en chinoiseries.