Terrorisons les !
Squarcini nous le susurrait, Hortefeux nous laissait entendre que ce n’était pas une blague mais un tuyau sérieux émanant d’une source sûre et amicale, il utilisait néanmoins de conditionnel allant jusqu’à affirmer qu’on pouvait compter sur sa vigilance et celle de ses services.
Justement, dans ses services, Péchenard, lui, n’en parle plus au conditionnel mais au futur.
Plus notre manifestation du 23 septembre se rapproche, plus l’évocation d’une prétendue menace terroriste se fait précise.
Et plus elle se matérialise, plus se concrétise aux yeux de beaucoup d’entre- nous que les porteurs de ce funeste message, en en répétant l’imminence, nourrissent l’idée folle de tenir en laisse tout un peuple en utilisant le seul argument qui leur reste : la peur.
Déjà la fuite orchestrée par Squarcini avait conduit à de fausses alertes sur la Tour Eiffel et dans une station de métro, tant il est vrai que ce genre de rumeur, largement amplifiée par les médias, constitue pour quelques esprits malades une véritable invite.
Ont-ils songé un seul instant qu’une telle une menace, si elle venait à se réaliser, les désignerait immédiatement aux yeux des victimes et de leur entourage comme les principaux instigateurs et, à tout le moins, les complices de cette ignominie ?
Par définition, une bête blessée a des réactions imprévisibles, mais une foule sera pire encore moins maîtrisable.
Avant de jouer aux apprentis sorciers, Sarkozy et sa clique feraient bien de consacrer le peu de temps qui leur reste à lire un des derniers romans de Jean Teulé : " mangez le, si vous voulez "…
Ils y trouveront un avant-goût du sort qui leur serait réservé par un panurgisme dévastateur.