Je passe de temps en temps sur un autre blog où se croisent des anciens d'un blog ouvert par les éditions du Diable Vauvert, et où étaient échangés nos impressions de lecture ainsi que nos condamnations définitives à l'égard de certains qui confondent littérature et script alimentaire.
Mapple, un des animateurs, Breton de chez Bretagne, près d'Audierne (le veinard), la ramenait souvent en nous vantant la candidature de son béarnais de candidat Françoi Bayrou. Autant dire qu'il prêchait à contre courant de l'ambiance générale ce qui ne l'empêchait pas d'insister.
Ce soir, je tombe sur un de ses textes où il nous la joue "souvenirs d'enfance" que Grain aurait acceptés avec empressement dans son édition "je me souviens".
Souhaitant chahuter ce brave homme, je lui demandais si le Béarnais partageait sa vision (très prolétaire) de la vie.
Sa réponse immédiate a fusée et je ne résiste pas à vous la livrer, sachant qu'elle intéressera au moins Pénélope:
*** PHILOSOPHIE DE BÉARNAIS ?
Salut Pat'.
Tes remarques me rappellent un truc. Une émission de télé, genre Pujadas ou Chabot. Sujet : les retraites, ou pas loin.
Sur le, comme on dit, 'plateau', des tas de spécialistes en 'souffrance sociale' qui émargent à 7ooo € par mois et n'ont honte de rien dans le verbiage, genre Mélenchon .
Et puis également présent sur le, mmmhhh, 'plateau', mon François, qui émarge aussi, à sa manière, 'videmment, c'est pas un pur esprit.
Alors ça disserte sur le scandale des petites retraites, tout ça... la routine de "l'heure de vérité". Et mon François reste muet dans son coin pendant que les 'pour' et les 'contre' se foutent sur la tronche comme d'hab', avec une espèce de Montebourg qui menace de guillotiner tout le monde... jusqu'à ce que Pujadas ou Chabot demande:
— "Et vous en pensez quoi, des petites retraites, m'sieur Bayrou?"
Et là tu vois le vieux chat qui se redresse...
— "Les petites retraites, j'y connais rien. Sauf pour ma mère, veuve de paysan, qui touche 7oo € par mois."
Là J'sens comme un vide, "remets-moi Johnny Kidd..."
Et pour une fois, Mélenchon ferme sa gueule. C'est rare. On apprécie. Du coup, on se ressert un verre. Là, je sais pour qui je vote. ***
Je ne voterai jamais Bayrou, mais cet olibrius de Mapple avec ses exemples frappés du bon sens va encore m'empêcher de dormir....