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Billet de blog 31 mars 2011

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Après les Cantonales

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

A la lecture des résultats définifs publiés département par département, il apparait que sur 4156 mandats à pourvoir, le Parti Socialiste en disposera de 1.492 ce qui en fait et de loin la première force politique du pays décentralisé.

Bien qu'il soit de bon ton de critiquer les découpages et le mode de scrutin, force est de reconnaitre que ce résultat, en nombre d'élus, colle quasiment à la virgule près au pourcentage de voix obtenues au second tour puisqu'il sétablit à 35,89 %.

Hasard de la statistique ? Toujours est-il que le PS serait mal venu à se plaindre puisqu'il obtient en sièges le même pourcentage qu'en voix du second tour.

Malgré ce statisfecit, il n'en reste pas moins que ce scrutin laissera chez beaucoup un mauvais arrière-goût en bouche.

Comment la démocratie peut-elle se satisfaire d'une sous représentation aussi manifeste du FN qui n'obtient au final, que deux sièges ?

Ce résultat, à lui seul, nourrit le ressentiment des électeurs frontistes quelque soit la nature de leur vote, d'adhésion ou de sanction. Le discours de MLP dénonçant l'esprit de système, l'ancienne "bande des quatre" ou l'Umps n'en sera que plus audible et mieux reçu.

De la même manière, le détournement d'un principe traditionnel qui veut qu'à gauche, au deuxième tour, le parti arrivé en tête bénéficie du soutien automatique de ses partenaires, ne peut que conduire à des situations porteuses de conflits futurs. Surtout lorsque l'on constate que les gains obtenus par ceux qui en jouent, ne conduisent à aucun renforcement du rapport de force entre la gauche et la droite, mais seulement à une redistribution interne à la gauche.

La quasi totalité des victoires d'EELV sont en effet le résultat d'une opposition interne la gauche qui, de fait, laisse les "clefs du camion" aux électeurs de droite privés de candidats.

Dépasser ces deux aléas, appelle d'urgence l'introduction dans nos modes de représentation politique d'une proportionnelle.

Seule, elle est à même de donner une photo exacte des forces en présence quand bien même, pour des raisons de nécessité de gestion, de garantie d'une pérénité de majorité, cette proportionnelle devrait être aménagée comme l'a été celle qui préside aux élections régionales.

D'aucuns affirmeront que cette proportionnelle doit être étendue aux législatives et ils auront raison, mais sur quel espace ? Le département, la Région, la totalité du territoire national ? Et dans quelles conditions ? Un seul tour avec un pourcentage minimum d'éecteurs inscrits à atteindre pour être éligible ? Deux tours avec possibilité de regroupement entre les deux tours et un minimum d'électeurs inscrits pour y participer ?

Autant de questions qu'il faut trancher publiquement et vite, c'est à dire avant le scrutin présidentiel.

Si un tel choix venait à être fait, attendons nous à subir deux critiques majeures:

- la première visera à souligner que le poids du choix de l'électeur perdra de sa valeur car la relation personnelle avec l'élu de son choix disparaitra au bénéfice d'une liste issue et proposée par un parti. C'est une critique pertinente pour tous ceux qui sont habitués à choisir intuite personnae et qui fait écho à "la France des partis" dénoncée par de Gaulle.

- la seconde dénoncera, comme ce fut le cas en 1986, la porte ouverte aux candidats du FN. A cette dénonciation, il faudra être assez fort pour convaincre que ce n'est pas en cassant le thermomètre que l'on supprime la fièvre.

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