Le film «Notre Monde» nous fait conclure de nous-même : en final, c’est un travail personnel de vérité sur soi à faire.
C’est sortir de la seule accusation de ce qui ne va pas au dehors, qui est demandé par ce film lumineux. C’est accepter de se savoir limité, non détenteur de la vérité de comment ça doit être au dehors de soi.
Ainsi, en se tournant vers soi, en y voyant ce qui y est, en le mettant à jour et au grand jour, que chacun s’enrichisse du dedans. La richesse et la prospérité sont avant tout du dedans et les fortunes prospères cachent souvent de grandes pauvretés humaines.
Il s’agit de ne pas se faire de cinéma ! Il s’agit de ne pas fantasmer sur le réel. De ne pas s'aveugler du dehors. La lumière est en nous. Déjà elle illumine puisque l'on existe. Mais elle est encore largement potentielle. C’est notre potentiel à être, qui ne demande qu’à s’exprimer dans sa vérité d’être.
Les femmes et les hommes, à l’écran de ce film, alors qu’ils nous disent le malheur des hommes dans un monde défiguré, nous disent aussi leur vérité d’être. Et ces belles personnes à l’écran, dont on sent bien aussi qu’elles ne sont pas parfaites, nous montrent qu’un chemin d’humanité est possible.
Mais il n’y a pas de chemin. Le chemin se fait en marchant dit le poète Antonio Machado. Le chemin d’humanité se fera si nous nous y mettons tous. Seuls, chacune, chacun avec elle-même, avec lui-même : travailler sur soi. Et collectivement : coopérer.
Patrick Banuls. Paris, le 22 mars 2013