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Économiste, sociologue et HEC à la retraite (maître de conférence à l’Université Dauphine et membre du Cabinet Syndex, expert-comptable spécialisé dans le conseil aux Comités d'entreprise et aux syndicats de salariés), il s’occupe, depuis une dizaine d’années, de promouvoir l’Indépendance de la Kanaky Nouvelle-Calédonie. Il s’est mis en outre à écrire autre chose que de savants traités...

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Billet de blog 4 février 2025

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Situation économique du "Caillou" dégradée depuis milieu 2023, avant le 13 mai 2024

C’est confirmé par le Rapport de la Chambre des Comptes locale, publié début 2025. Un nouveau pavé, après ceux de l’ISEE.nc fin 2024, contre les analyses rapides du haro sur la jeunesse kanak insurgée cause de tous les maux ! C’est donc avec délices que je reprends, après un coup de mou, la plume et surtout le pinceau de mes graphiques, pour mettre les points sur les "i", car on en parle peu !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

J’annonçais déjà, en 2023, sans trop y croire, que cette année-là ne reproduirait pas le miracle de 2022 (une croissance en volume de + 3, 5 % et plus du double en valeur !) grâce surtout à la conjugaison du bond de la métallurgie accompagné d’une vive hausse des cours du nickel ; mais après trois années maussades de récession économique due en partie à la chute des productions métallurgiques et des cours du nickel. Je pestais contre l’ISEE qui tardait à annoncer le niveau provisoire du PIB et de sa croissance : toujours rien fin janvier 2025. Je proposais alors, mais avec prudence, l’hypothèse d’une croissance zéro, tant en volume qu’en valeur, (la métallurgie continuant sur sa lancée en volume, mais avec baisse des cours) : c’est exactement, selon la CTC, la Chambre Territoriale des Comptes de Nouvelle-Calédonie, ce qui s’est produit

Cependant de façon contradictoire : un début d’année triomphant, mais vite transformé en récession en fin d’année, et qui se profilait déjà en milieu d’année : ce que décrit donc avec précision la CTC. Cette curieuse déprime de l’économie, sans doute due à un excès d’optimisme en début d’année, aux effets d’annonce concernant la crise du nickel et au véritable chantage du Pacte nickel de Le Maire-Macron de plus en plus critiqué, ajoutés à la détérioration du climat politique quant à l’avenir institutionnel, est le facteur qui s’est peut-être ajouté à la malheureuse ânerie et faute politique de l’État : la volonté unilatérale du dégel du corps électoral si un accord n’était pas trouvé entre les parties prenantes.

Deux étincelles sont plus efficaces qu’une seule pour mettre le feu à toute la plaine.

J'oubliais presque de citer ce rapport... On peut le trouver directement sur le site de la CTC :

https://www.ccomptes.fr/fr/publications/la-situation-des-finances-publiques-locales-2023-en-nouvelle-caledonie

Ce rapport a été peu repris par la presse, tant locale que métropolitaine, juste quelques mots sur :

https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/finances-publiques-de-la-nouvelle-caledonie-avant-l-effondrement-en-2024-la-situation-etait-deja-tendue-en-2023-1557034.html

...

1 – Évolution du PIB et inflation : évolution en valeur ; inflation selon l’IPC (l'Indice des prix à la consommation) ; évolution en CFP constants de 2024 ; évolution la plus significative, celle, réelle, en volume

Illustration 1

Nous n’avions évidemment pas anticipé le niveau d’inflation général ni par grandes familles de produits qu’annonce aussi la CTC (mais déjà connu grâce à l’ISEE).

Illustration 2

En volume, ce qui est connu depuis longtemps grâce à l’ISEE (sauf pour 2023...) apparaissent trois phases depuis 2000. La principale rupture date en fait de 2011-2012 où les taux de croissance de boom (pas loin de 4 % en moyenne ; et avec la chute brutale mais éphémère de 2008) s’écoulent brusquement. Cette rupture est due, rappelons-le, à la fin des grands travaux de construction des deux nouvelles usines de nickel. La période suivante est marquée non pas par la crise mais par un ralentissement. La vraie crise, et pendant trois ans, apparaît de 2019 à 2021 : avec - 2 % par an en moyenne quand même ! La belle reprise de 2022 a été bien courte, suivie par une croissance zéro en volume en 2023 et la catastrophe de 2024, certes fort aggravée par l’insurrection, mais qui s’annonçait (radotons...) dès fin 2023. 

Illustration 3

2 – Le secteur nickel : la particularité de « l’effet ciseaux », pendant la grave récession de 2019-2021, entre la métallurgie écroulée et l’embellie de l’exportation de minerais disparaît

N’était pas prévisible le niveau exact de la forte reprise du secteur nickel en volume par la métallurgie en 2023, mais  on pouvait l’envisager. C’est exactement ce que décrit maintenant la CTC : la très forte croissance, perçue en 2022, des volumes de minerais non exportés et, donc, de Ni-métal, continuait en 2023 quand les exportations de minerais stagnaient ou même diminuaient. Cet effet ciseaux était donc bien éphémère ; il avait pourtant servi au fameux Rapport de l’IGF, emmené par Macron en août 2023 dans ses valises, pour fonder le tout aussi fameux chantage du Pacte nickel, proposant le détricotage de la « doctrine nickel » de 1998 devenue loi de pays en 2009 contre des sous, sinon rien. Il s’agit de que j’ai nommé le préalable nickel à l’envers déjà défini par ailleurs dans mes précédents billets

Illustration 4

Pour les cours du nickel, on constate que la chute s’arrête en gros début 2024, avec même une légère reprise ; cependant en moyenne, les cours du nickel  en 2024 sont beaucoup plus bas qu’en 2023.

Illustration 5

On peut d’ailleurs préciser les données de la CTC par celles[1] publiées maintenant, début janvier 2025, par l’ISEE.nc pour l’année complète 2024. La forte reprise en 2022 de la production de nickel métal, en KT de Ni contenu, continuait donc en 2023 et, évidemment, la chute fut très rude en 2024. En valeur, en GCFP, l’évolution est différente et la chute des exportations en valeur est encore plus marquée. Les prix de ces exportations suivent bien sûr les cours du nickel, mais avec une légère décote qui s’accentue très fortement à partir de 2022.

Illustration 6

La DIMENC permet de préciser par type de produits mais surtout l’évolution par mois en 2024 : la chute pendant l’insurrection vive et jusqu’en fin d’année avait en fait commencé fin 2023.

Illustration 7

Il en est de même pour l’extraction minière.

Illustration 8

Et pour les exportations de minerais.

Illustration 9

Les données de l’ISEE le précisent quand l’on compare les évolutions mois par mois en 2023 et 2024. La crise actuelle du secteur nickel a ainsi commencé dès le milieu ou au moins en fin 2023 (avec la polémique autour du chantage du fameux Pacte nickel de Macron-Le Maire justement critiqué par le parti Calédonie ensemble qui a interdit, jusqu’à maintenant, la signature de ce pacte en l’état, comme le prétendait Le Maire.

On y perçoit bien  (graphique à gauche ci-dessous) le creux profond de l’extraction minière commencée dès le milieu de 2023 et confirmé en fin d’année et début 2024 décembre, évidemment boosté après mai 2024 (mais avec reprise en fin d'année). On y perçoit (graphique à droite) le même phénomène pour la production métallurgique (toujours avec le Ferronickel, le FeNi dominant) mais sans reprise fin 2024, KNS ayant arrêté son activité.

Illustration 10

3 – Les transferts financiers (habituels) de fric de la Métropole et le chantage actuel sur des transferts exceptionnels qui ne sont en outre que des prêts

On pouvait également penser, avant de connaître la publication des données, que le ratio Transferts financiers bruts de la Métropole vers le Caillou, ramené au PIB calédonien, allait un peu grimper pendant la récession de 2019-2021 ; ce fut le cas, mais seulement pour 2020 ; en  2021 également mais avec une hausse du PIB en valeur alors que le PIB en volume chutait de 2 %, l’État agissant sans doute avec retard et avec, curieusement, des transferts en yo-yo.

Illustration 11

Et l’État se fait toujours tirer l’oreille pour filer du fric, en dehors des transferts qui sont bien des subventions (pour financer, ce qui est normal, les activités régaliennes de l’État sur le Caillou, mais aussi, avec une cinquantaine de GCFP, l’enseignement secondaire pourtant transféré à la Calédonie) : ce fric accordé en plus l’est souvent sous forme de prêt, et maintenant conditionné aux réformes exigées[1]. Autre chantage de l’État qui somme la Calédonie et son gouvernement d’effectuer des réformes libérales mais surtout des hausses d’impôts, dont la TGC (TVA).

4 L’étonnante augmentation de l’emploi salarié en 2023

L’évolution très positive de l’emploi salarié était déjà étonnante au premier trimètre 2023, et nous étonnait d’ailleurs déjà à l’époque, après la croissance fulgurante de 2022 ; mais elle a bien continué en moyenne en 2023, grâce au premier semestre. Il est vrai que l’on constate un écroulement dès le second semestre bien illustré par l’ISEE.nc, déjà perçu plus tôt pour l’industrie et les services.

Illustration 12
Illustration 13

5 Les équilibres budgétaires ; pas si mauvais cependant en 2023, mais surtout grâce à 2022. La structure des impôts toujours aussi injuste

Quant aux équilibres budgétaires de 2023, ils sont meilleurs en 2023 qu’en 2022 ; rien d’étonnant : les impôts de 2023, basés sur l’excellente année 2022, furent au rendez-vous !

Illustration 14

Et la CTC nous donne en outre (seulement dans un tableau) l’évolution de la structure des impôts depuis 2019. Pas de scoop : les impôts indirects, plus injustes socialement (car sans progressivité) sont largement dominants (comme en Métropole, mais encore plus).

Pour les impôts directs, notons avec le creux de 2021 pour l’IS 30 (l’impôt sur les sociétés hors nickel, à 30 % du résultat net) la baisse cependant de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (l’IRPP) et la tendance haussière de l’IS 35 du secteur nickel, mais pas encore le retour des vaches grasses d’avant 2012. Pour les impôts indirects, la TGC (la TVA locale qui devait être réformée en 2024) tient le haut du pavé avec près de 50 % de ces impôts (mais seulement autour de 5 % du PIB avec un rendement autour de 50 GCFP) ; en Métropole, cet impôt sur les dépenses de consommation et d’investissement des ménages est relativement encore plus lourd. Les taxes protectionnistes sur les importations suivent, avec 30 % des impôts indirects (et plus de 2 % du PIB). Le reste compte peu.

Illustration 15
Illustration 16

Enfin la CCS (Contribution calédonienne de solidarité), copie de la CSG (Contribution sociale généralisée) de la Métropole née en 1990 sous Rocard, mais seulement instaurée en 2015 sur le Caillou, est essentiellement perçue par la CAFAT (comme une Cotisation sociale). Elle ne représente qu’autour de 1 % du PIB alors qu’en France elle est de 5 %.

Elle ne représente qu’autour de 1 % du PIB alors qu’en France elle est de 5 %. Ce qui (on l’a indiqué plus dans nos billets précédents) rend difficile la comparaison de la structure des prélèvements obligatoires (les « PO ») entre impôts et cotisations sociales : en Métropole, la CSG (et une autre taxe assimilée, la CRDS, la Contribution au remboursement de la dette sociale) est considérée comme un impôt ; en Calédonie, c’est plus trouble car elle est perçue surtout par la CAFAT, la Sécu du Caillou.

Illustration 17

Tout le bordel qui a atteint le Caillou n’est donc pas que de la faute à l’insurrection de la jeunesse kanak (qui, bien sûr, y a vraiment contribué en rajoutant quelques couches de graves problèmes dont des incendies et destructions). D’autant plus que cette insurrection fut la conséquence prévisible et prévue par certains (et pas seulement par Barbançon !...) des erreurs, conneries ou âneries (je ne sais comment les définir[4]…) de L’État dirigé par Macron ; d’autant plus que l’impossibilité au début, puis ensuite la difficulté de rétablir l’ordre incombe au même État et à ses mêmes dirigeants (Calédonie ensemble le serine depuis longtemps pour justifier, avec son Plan quinquennal, sa demande à l’État de dédommager pendant 5 ans la Calédonie d’un PIB annuel du Caillou).

D’ailleurs, on apprenait[5] le 31 janvier, que la présidente du Congrès calédonien, Veylma Falaeo, avait rencontré du beau monde à Paris (Valls, Bayrou, Macron) et en était ravie : l’État allait aider le Caillou à se reconstruire économiquement et, au niveau institutionnel, ça allait avancer. Tout serait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

En outre, Veylma Falaeo, du parti communautaire wallisien-futunien L’Éveil océanien, rappelle que « la situation économique est catastrophique » et, en passant, qu’elle-même représente « la voie médiane, la voie du milieu » ; oubliant de rappeler qu’elle n’était, un temps, pas loin, avec son parti, d’être attirée par l’indépendance-association… Reviendra-t-elle à la souveraineté partagée, comme Philippe Gomès et Calédonie ensemble, mais dans la République ?

Attendons donc le début de la reprise du dialogue à Paris, le mardi 4 février… Sauf si, après le 49.3 dégainé par Bayrou pour faire passer le budget 2025, le gouvernement tombait avec une motion de censure. Peu probable… Le PS hésite, le reste de presque-feu NFP la votera sans doute ; on attend Marine Le Pen : jouera-t-elle la position anti-chaos pour se démarquer de la gauche si le PS la votait, et se refaire une virginité de responsabilité après son vote de la première censure anti-Barnier ? Où la votera-elle pour en rajouter au gros bordel et faire démissionner Macron où elle aura alors une chance aux présidentielles anticipées[6] ?

J’en sais autant (c’est-à-dire rien) que tous les commentateurs politiques (qui n’évoquent pas, sauf erreur, cette dernière hypothèse. Dans ce cas, le ventre étant aujourd’hui de plus en plus fécond qui accoucha de la « bête immonde » (à moins que je me Trump) la Calédonie française se trouvera renforcée. Que feront alors les indépendantistes, et singulièrement la jeunesse kanak ? Une Guerre de Kanaky serait alors possible.

Finissons sur un aller-retour rapide entre la dernière visite de Macron sur le Caillou en feu début juin 2024 (commentée par Le Canard enchaîné) et la dernière sortie de Valls qui n’en rate pas une pour ouvrir les négociations à Paris [7] : « … les fractures sont profondes. Elles paraissent même irréductibles… ». Il aurait pu trouver mieux pour ouvrir ces négociations…

Illustration 18

Finissons-en aussi et surtout avec ma fixette (que les lecteurs fidèles connaissent bien…) : mon rêve-méthode Coué de Calédonie ensemble acceptant l’indépendance-association. La dernière sortie de Gomès me réveille je pense pour de bon. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas fait un triple salto arrière aussi parfait vers les loyalistes radicaux[8].

Pourquoi le taire : j’enrage à la lecture de ce texte, à moitié faux-cul et à moitié jouant les Cassandre.

Le titre (« Un accord ou un nouveau 13 mai ») et la conclusion (« Un pays sans accord c’est un pays qui agonisera doucement jusqu’à ce que des accords d’Évian bis clôt le chapitre de la Calédonie française ») donne le ton : il y a le feu ! Cependant CE souffle sur les braises, avec des relents bien discrets de son centrisme.

« 1. Qu’est-ce que le nouvel accord ne peut pas être ? Le nouvel accord ne peut permettre l’accession à une souveraineté pleine et entière de la Nouvelle-Calédonie ». Les trois référendum on dit non à l’indépendance ; « Certes la légitimité de la troisième consultation - qui a fait l’objet d’une abstention massive (56 %) - est contestée, mais les résultats des deux premiers ont été reconnus par tous ». CQFD : deux, ça suffit, non ! Et CE de rappeler en outre : « Au-delà de ce constat, on ne peut faire l’économie de la prise en compte à un niveau politique du résultat des élections législatives de juin 2024, 30 000 électeurs issus du corps électoral général étant en capacité de voter. Cette échéance électorale a conduit les indépendantistes à rassembler 10 000 voix de plus au deuxième tour, avec un taux de participation de 71 %. Certes, ce n’est pas une troisième consultation d’autodétermination stricto sensu… mais le résultat est sévère ». Et CE se garde bien ici de donner le résultat en pourcentage des suffrages exprimés : 53 % pour les indépendantistes ; c’est plus clair que 10 000 voix d’écart, non ! Mais ce  malheureux résultat (que je considère comme un « Quatrième référendum ») n’est dû qu’au « … projet de dégel du corps électoral […] contreproductif à tout point de vue ».  

C’est le seul inconvénient de ce projet ? Le 13 mai serait-il arrivé par un malheureux hasard ? Il faut cependant être honnête : CE l’annonce sans doute en creux avec son contreproductif à tout point de vue…  

Une pierre, cependant, dans le jardin des loyalistes radicaux : « Le nouvel accord ne peut s’organiser autour d’une partition du pays ». Un tout petit caillou seulement : « Cela ne signifie pas que la répartition des pouvoirs entre la collectivité Nouvelle-Calédonie et les provinces ne peut pas évoluer… ». Autrement dit, mais ce n’est pas dit, les discriminations économiques et politiques, ça commence à bien faire !

« 2. A quoi doit répondre le nouvel accord ? Répondre aux attentes des non-indépendantistes ». Le maître-mot étant, l’expression-maitresse plutôt : « Avec la République Française comme garante de la paix », expression répétée comme une litanie …

« 3. Pourquoi le nouvel accord est une exigence absolue ? […] Un pays en plein chaos financier. […] Un pays en plein chaos social. […] Un pays en plein chaos économique. ». Après la litanie, l’anaphore ; je me permets une répétition : la conclusion de ce texte est donc : « Un pays sans accord c’est un pays qui agonisera doucement jusqu’à ce que des accords d’vian bis clôt le chapitre de la Calédonie française ».

Il annonce quoi, Gomès ? Une Guerre de Kanaky, répétons-le serait-elle possible ?

Cassandre, sors de mon corps ! Peut-être que Jean Giraudoux prendra la place de cette oiselle de mauvaise augure et que cette guerre n’aura pas lieu.

Notes

[1] Sauf celles correspondant aux exportations de minerais : toutes les séries longues (annuelles et mensuelles) publiées en janvier 2025 sont complètement farfelues ; on arriverait à des teneurs à 75% des tonnes humides … ( ???).

[2] Voir l’article du 31 janvier :

https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/faute-de-volontarisme-sur-la-tgc-l-etat-renonce-a-verser-9-milliards-de-francs-a-la-nouvelle-caledonie-1558243.html

« Bercy a annoncé que l’État ne versera pas la dernière tranche de 9 milliards de l’aide d’urgence accordée à la Nouvelle-Calédonie. En cause, la réforme de la TGC qui ne remplit pas les exigences de Paris ».

Et celui, moins pessimiste, du 1er février 2025

https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/tgc-ce-que-l-on-sait-sur-le-versement-des-9-milliards-de-pret-de-l-etat-toujours-en-suspens-1558543.html

« L’arbitrage final sera politique »…

[3] Voir :

https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/politique/depuis-paris-veylma-falaeo-l-assure-l-etat-sera-la-pour-la-nouvelle-caledonie

« Après Manuel Valls, le ministre des Outre-mer la semaine dernière, la présidente du Congrès continue d’enchaîner les entretiens à Paris. Veylma Falaeo a rencontré, ce jeudi, le Premier ministre François Bayrou puis, dans la foulée, le président de la République Emmanuel Macron, à l’Élysée. L’occasion de s’assurer que "l’État sera là pour la Nouvelle-Calédonie", alors que s’ouvrent, la semaine prochaine, les discussions avec les partenaires politiques dans l’Hexagone ».

[4] Qui disait, après l’exécution, ordonnée par Napoléon, du duc d’Enghien, en mars 1804 : « C’est pire qu’un crime, c’est une faute ».

[5] Voir :

https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/politique/depuis-paris-veylma-falaeo-l-assure-l-etat-sera-la-pour-la-nouvelle-caledonie

« Après Manuel Valls, le ministre des Outre-mer la semaine dernière, la présidente du Congrès continue d’enchaîner les entretiens à Paris. Veylma Falaeo a rencontré, ce jeudi, le Premier ministre François Bayrou puis, dans la foulée, le président de la République Emmanuel Macron, à l’Élysée. L’occasion de s’assurer que "l’État sera là pour la Nouvelle-Calédonie", alors que s’ouvrent, la semaine prochaine, les discussions avec les partenaires politiques dans l’Hexagone ».

[6] On sait (lundi après-midi 3 février) que le PS ne votera pas la censure, ce qui fait dire à Mélenchon : « L’évènement de cette non-censure va maintenant produire ce que nous savons et pourquoi cela a été fait par ses auteurs : le NFP est réduit d’un parti ». Suspense torride pour le RN… mais seulement jusqu’au mardi matin 4 février ! Le RN  (sauf surprise) ne votera pas la censure ce mercredi.

[7] Voir :

https://la1ere.francetvinfo.fr/des-discussions-discretes-autour-de-l-avenir-institutionnel-de-la-nouvelle-caledonie-a-paris-1559332.html

[8] Sur sa page Facebook.

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